Prix de la Porte Dorée
Coup de coeur
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  • Nombre de pages348
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.26 kg
  • Dimensions11,0 cm × 17,6 cm × 2,3 cm
  • ISBN978-2-330-02861-9
  • EAN9782330028619
  • Date de parution20/08/2014
  • CollectionBabel
  • ÉditeurActes Sud

Résumé

Avoir vingt ans à l'heure du Printemps arabe, parler le français des romans de Série Noire, servir avec inquiétude les Frères musulmans, placer la liberté plus haut que la religion, séduire une jeune Barcelonaise et, de Tanger, contempler le mince détroit par où gagner ce qui semble le jardin des délices...
Avoir vingt ans à l'heure du Printemps arabe, parler le français des romans de Série Noire, servir avec inquiétude les Frères musulmans, placer la liberté plus haut que la religion, séduire une jeune Barcelonaise et, de Tanger, contempler le mince détroit par où gagner ce qui semble le jardin des délices...

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

2 Coups de cœur
de nos libraires
- Anaïs -Decitre Levallois-Perret
5/5
Gros coup de coeur !!
Difficile de résumer Rue des Voleurs, tant ce roman aborde de multiples sujets. On y découvre un Lakhdar fou de romans policiers, qui observe le monde et ses dérives sans jugement et qui nous fait découvrir le bel arabe littéraire ! Surpris par son père avec sa cousine, Lakhdar, jeune adolescent de Tanger, est chassé de la maison. Vagabond, puis libraire dans une boutique religieuse avant d'embarquer pour l'Espagne, il va là où le destin le mène. On y croise les thèmes de la radicalisation, de l'immigration, de l'amour, du choc des cultures et de la recherche d'identité. Lakhdar retrouve malgré lui ses espoirs confrontés à une société en crise entre les événements du Printemps arabe et la crise économique européenne. Mathias Énard nous sert ici un roman d'apprentissage désenchanté et foisonnant, un récit contemporain avec une force sublime. J'ai commencé ce livre sans pouvoir m'arrêter, en retenant mon souffle. C'est aussi le genre de livre qu'il est difficile de quitter... En un mot : une magnifique lecture !
Difficile de résumer Rue des Voleurs, tant ce roman aborde de multiples sujets. On y découvre un Lakhdar fou de romans policiers, qui observe le monde et ses dérives sans jugement et qui nous fait découvrir le bel arabe littéraire ! Surpris par son père avec sa cousine, Lakhdar, jeune adolescent de Tanger, est chassé de la maison. Vagabond, puis libraire dans une boutique religieuse avant d'embarquer pour l'Espagne, il va là où le destin le mène. On y croise les thèmes de la radicalisation, de l'immigration, de l'amour, du choc des cultures et de la recherche d'identité. Lakhdar retrouve malgré lui ses espoirs confrontés à une société en crise entre les événements du Printemps arabe et la crise économique européenne. Mathias Énard nous sert ici un roman d'apprentissage désenchanté et foisonnant, un récit contemporain avec une force sublime. J'ai commencé ce livre sans pouvoir m'arrêter, en retenant mon souffle. C'est aussi le genre de livre qu'il est difficile de quitter... En un mot : une magnifique lecture !
  • XXIe siècle
  • Amour
  • Barcelone
  • liberté
  • choc des cultures
  • quête identitaire
  • printemps arabe
  • tanger
Un roman méditerranéen
Ce n'est sans doute pas l'intention de Mathias Enard mais il rend à la jeunesse qui lui a donné l'an dernier le Goncourt des lycéens une œuvre étonnante où la jeunesse occupe une place éminente. C'est un véritable roman méditerranéen qu'il nous donne sous l'inspiration des plus grands auteurs de ce long rivage qui ont nourrit notre imagination et notre compréhension de l'humain en compagnie de Choukri, Cossery, Mahfouz, Casanova, la série noire... Une langue qui n'a pas hésité sur ses différentes terres a puisé dans la misère et la jeunesse pour nous dire le sens de la destinée où l'encombrante et merveilleuse nature humaine. De la désespérance d'une jeunesse tangeroise sur fond de révolution arabe et de la survie voisinant le tumulte des indignés d'Espagne, Mathias Enard nous conte le voyage d'une candide maghrébin et nous donne donne la vision d'une jeunesse prisonnière des frontières et d'un monde qui l'enferme et lui donne peu d'espoir alors que sa nature est de déborder les frontières et de changer l'Histoire, d'aimer sans limites. Il nous interroge sur le mur invisible que l’Europe dresse avec ses plus proches voisins et rend un bel hommage à une littérature dont on ne s'est pas encore passé avec ces lueurs noires et brillantes pour dire le monde, tout le monde qui commence en l'homme et se limite parfois aux frontières, au milieu dont il est issu. On commence par un Candide méditerranéen boosté à la langue des auteurs du sud et c'est l'Etranger qui conclut après avoir traversé la méditerranée...
Ce n'est sans doute pas l'intention de Mathias Enard mais il rend à la jeunesse qui lui a donné l'an dernier le Goncourt des lycéens une œuvre étonnante où la jeunesse occupe une place éminente. C'est un véritable roman méditerranéen qu'il nous donne sous l'inspiration des plus grands auteurs de ce long rivage qui ont nourrit notre imagination et notre compréhension de l'humain en compagnie de Choukri, Cossery, Mahfouz, Casanova, la série noire... Une langue qui n'a pas hésité sur ses différentes terres a puisé dans la misère et la jeunesse pour nous dire le sens de la destinée où l'encombrante et merveilleuse nature humaine. De la désespérance d'une jeunesse tangeroise sur fond de révolution arabe et de la survie voisinant le tumulte des indignés d'Espagne, Mathias Enard nous conte le voyage d'une candide maghrébin et nous donne donne la vision d'une jeunesse prisonnière des frontières et d'un monde qui l'enferme et lui donne peu d'espoir alors que sa nature est de déborder les frontières et de changer l'Histoire, d'aimer sans limites. Il nous interroge sur le mur invisible que l’Europe dresse avec ses plus proches voisins et rend un bel hommage à une littérature dont on ne s'est pas encore passé avec ces lueurs noires et brillantes pour dire le monde, tout le monde qui commence en l'homme et se limite parfois aux frontières, au milieu dont il est issu. On commence par un Candide méditerranéen boosté à la langue des auteurs du sud et c'est l'Etranger qui conclut après avoir traversé la méditerranée...
  • Inattendu
  • XXIe siècle
  • Barcelone
  • roman
  • littérature française
  • Marrakech
  • rentrée 2012
  • tanger
  • candide

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.2/5
sur 35 notes dont 12 avis lecteurs
Rue des voleurs
Au milieu du printemps arabe, Lakdar, jeune marocain, nous raconte son histoire, sa fuite, ses espoirs, mais aussi ceux de toute une génération. Religion, jeunesse, terrorisme, clandestinité, amour, voyage, tant de thèmes abordés qui résonnent avec l'Histoire et font écho à l'actualité. Dès les premières lignes, le récit nous emmène à travers l'Orient, et le voyage continue jusqu'à la dernière page. A lire, à offrir, à dévorer et faire dévorer !
Au milieu du printemps arabe, Lakdar, jeune marocain, nous raconte son histoire, sa fuite, ses espoirs, mais aussi ceux de toute une génération. Religion, jeunesse, terrorisme, clandestinité, amour, voyage, tant de thèmes abordés qui résonnent avec l'Histoire et font écho à l'actualité. Dès les premières lignes, le récit nous emmène à travers l'Orient, et le voyage continue jusqu'à la dernière page. A lire, à offrir, à dévorer et faire dévorer !
Ue très belle lecture
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en commençant ce roman, d'un format et sur un sujet très différent du seul que j'avais lu, Parle leur de batailles, de rois et d'éléphants, et j'ai été aussitôt happée par le thème, l'évolution d'un marocain de Tanger, tout jeune homme rejeté par sa famille, et qui après des mois d'errance, ne trouve à se raccrocher qu'à ses romans policiers dénichés chez un bouquiniste et à son pote Bassam, qui fraye avec les barbus d'une mosquée du coin. le jeune Lakhdar y trouve refuge pour quelque temps, vendant des livres édifiants aux fidèles. Il rencontre ensuite Judit, une jeune espagnole et rêve au départ. J'ai beaucoup aimé le personnage de Lakhdar, son goût pour la littérature, d'Ibn Battuta, grand voyageur du XIVème siècle, aux polars américains ou ceux de Jean-Claude Izzo. le style du roman colle à la naïveté du narrateur, à sa dérive dépressive, à sa façon de se moquer un peu de tout et surtout de lui-même, comme quand il constate en parlant à une jeune espagnole qui apprend l'arabe : Essayez d'avoir l'air marrant et séduisant en arabe littéraire, c'est pas du tout cuit, on croit toujours que vous êtes sur le point d'annoncer une nouvelle catastrophe en Palestine ou de commenter un verset du Coran. J'ai aimé aussi que ce livre, sur fond de printemps arabes, ne mène jamais là où on s'y attend, jusqu'à une fin étonnante mais assez logique. J'ai noté des passages qui prêtent plutôt à sourire, mais il faut s'attendre à être ému aussi, et et remué par la difficulté d'être du personnage. Une très belle découverte que je vous incite à faire aussi à l'occasion, et un auteur vraiment à suivre !
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en commençant ce roman, d'un format et sur un sujet très différent du seul que j'avais lu, Parle leur de batailles, de rois et d'éléphants, et j'ai été aussitôt happée par le thème, l'évolution d'un marocain de Tanger, tout jeune homme rejeté par sa famille, et qui après des mois d'errance, ne trouve à se raccrocher qu'à ses romans policiers dénichés chez un bouquiniste et à son pote Bassam, qui fraye avec les barbus d'une mosquée du coin. le jeune Lakhdar y trouve refuge pour quelque temps, vendant des livres édifiants aux fidèles. Il rencontre ensuite Judit, une jeune espagnole et rêve au départ. J'ai beaucoup aimé le personnage de Lakhdar, son goût pour la littérature, d'Ibn Battuta, grand voyageur du XIVème siècle, aux polars américains ou ceux de Jean-Claude Izzo. le style du roman colle à la naïveté du narrateur, à sa dérive dépressive, à sa façon de se moquer un peu de tout et surtout de lui-même, comme quand il constate en parlant à une jeune espagnole qui apprend l'arabe : Essayez d'avoir l'air marrant et séduisant en arabe littéraire, c'est pas du tout cuit, on croit toujours que vous êtes sur le point d'annoncer une nouvelle catastrophe en Palestine ou de commenter un verset du Coran. J'ai aimé aussi que ce livre, sur fond de printemps arabes, ne mène jamais là où on s'y attend, jusqu'à une fin étonnante mais assez logique. J'ai noté des passages qui prêtent plutôt à sourire, mais il faut s'attendre à être ému aussi, et et remué par la difficulté d'être du personnage. Une très belle découverte que je vous incite à faire aussi à l'occasion, et un auteur vraiment à suivre !
  • Passionnant
4/5
Un état du monde en 2012… et 2013
Ce roman publié en 2012 présente un double intérêt. Littéraire d'abord. L'écriture en est agréable, même si elle n'est pas originale au niveau du style. Très peu de moments ou le texte s'essouffle (peut-être 2 ou 3 pages sur plus de 200). Mais son intérêt est aussi de brosser un tableau sans complaisance du monde de la seconde décennie de ce siècle. A ce titre il constitue un document précieux pour ceux qui veulent ou voudront mieux comprendre ces années. Le personnage central et narrateur, jeune marocain de Tanger, est passionné de romans noirs et en particulier de ceux de J.P. Manchette. Ceux-ci l'aident à vivre dans un monde où même ses proches lui sont étranges et étrangers. Si l'histoire qui est racontée ne se rattache pas au polar ou au roman noir auquel il est souvent fait allusion, il en a le rythme et le désir d'implication sociale.
Ce roman publié en 2012 présente un double intérêt. Littéraire d'abord. L'écriture en est agréable, même si elle n'est pas originale au niveau du style. Très peu de moments ou le texte s'essouffle (peut-être 2 ou 3 pages sur plus de 200). Mais son intérêt est aussi de brosser un tableau sans complaisance du monde de la seconde décennie de ce siècle. A ce titre il constitue un document précieux pour ceux qui veulent ou voudront mieux comprendre ces années. Le personnage central et narrateur, jeune marocain de Tanger, est passionné de romans noirs et en particulier de ceux de J.P. Manchette. Ceux-ci l'aident à vivre dans un monde où même ses proches lui sont étranges et étrangers. Si l'histoire qui est racontée ne se rattache pas au polar ou au roman noir auquel il est souvent fait allusion, il en a le rythme et le désir d'implication sociale.
  • XXIe siècle
  • Espagne
  • roman noir
  • maroc
  • actualité
  • la Méditerranée
  • islamisme
Mathias Enard
Né le 11 janvier 1972 à Niort, Mathias Enard est passionné par les civilisations du Moyen-Orient. Il a notamment étudié le persan et enseigne l'arabe à Barcelone où il réside depuis les années 2000. Parallèlement à son activité de traducteur, il écrit des romans, presque tous publiés par Actes Sud : "La perfection du tir" (2003), "Remonter l'Orénoque" (2005), "Bréviaire des artificiers" (2007), et "Zone" (2008) ; ce volume de 500 pages écrites d'un seul souffle a été repéré par la critique et a reçu le Prix Décembre en 2008 et le Prix du Livre Inter en 2009. Depuis sont parus "Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants" (2010), roman sur la tolérance dans la Constantinople du seizième siècle, récompensé par le Prix Goncourt des lycéens, et "L'alcool et la nostalgie" (2011), qui nous invite à revisiter l'histoire contemporaine russe.
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