Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en commençant ce roman, d'un format et sur un sujet très différent du seul que j'avais lu, Parle leur de batailles, de rois et d'éléphants, et j'ai été aussitôt happée par le thème, l'évolution d'un marocain de Tanger, tout jeune homme rejeté par sa famille, et qui après des mois d'errance, ne trouve à se raccrocher qu'à ses romans policiers dénichés chez un bouquiniste et à son pote Bassam, qui fraye avec les barbus d'une mosquée du coin. le jeune Lakhdar y trouve refuge pour quelque temps, vendant des livres édifiants aux fidèles. Il rencontre ensuite Judit, une jeune espagnole et rêve au départ.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Lakhdar, son goût pour la littérature, d'Ibn Battuta, grand voyageur du XIVème siècle, aux polars américains ou ceux de Jean-Claude Izzo. le style du roman colle à la naïveté du narrateur, à sa dérive dépressive, à sa façon de se moquer un peu de tout et surtout de lui-même, comme quand il constate en parlant à une jeune espagnole qui apprend l'arabe : Essayez d'avoir l'air marrant et séduisant en arabe littéraire, c'est pas du tout cuit, on croit toujours que vous êtes sur le point d'annoncer une nouvelle catastrophe en Palestine ou de commenter un verset du Coran.
J'ai aimé aussi que ce livre, sur fond de printemps arabes, ne mène jamais là où on s'y attend, jusqu'à une fin étonnante mais assez logique. J'ai noté des passages qui prêtent plutôt à sourire, mais il faut s'attendre à être ému aussi, et et remué par la difficulté d'être du personnage. Une très belle découverte que je vous incite à faire aussi à l'occasion, et un auteur vraiment à suivre !
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en commençant ce roman, d'un format et sur un sujet très différent du seul que j'avais lu, Parle leur de batailles, de rois et d'éléphants, et j'ai été aussitôt happée par le thème, l'évolution d'un marocain de Tanger, tout jeune homme rejeté par sa famille, et qui après des mois d'errance, ne trouve à se raccrocher qu'à ses romans policiers dénichés chez un bouquiniste et à son pote Bassam, qui fraye avec les barbus d'une mosquée du coin. le jeune Lakhdar y trouve refuge pour quelque temps, vendant des livres édifiants aux fidèles. Il rencontre ensuite Judit, une jeune espagnole et rêve au départ.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Lakhdar, son goût pour la littérature, d'Ibn Battuta, grand voyageur du XIVème siècle, aux polars américains ou ceux de Jean-Claude Izzo. le style du roman colle à la naïveté du narrateur, à sa dérive dépressive, à sa façon de se moquer un peu de tout et surtout de lui-même, comme quand il constate en parlant à une jeune espagnole qui apprend l'arabe : Essayez d'avoir l'air marrant et séduisant en arabe littéraire, c'est pas du tout cuit, on croit toujours que vous êtes sur le point d'annoncer une nouvelle catastrophe en Palestine ou de commenter un verset du Coran.
J'ai aimé aussi que ce livre, sur fond de printemps arabes, ne mène jamais là où on s'y attend, jusqu'à une fin étonnante mais assez logique. J'ai noté des passages qui prêtent plutôt à sourire, mais il faut s'attendre à être ému aussi, et et remué par la difficulté d'être du personnage. Une très belle découverte que je vous incite à faire aussi à l'occasion, et un auteur vraiment à suivre !