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À découvrir
15 ans après la magnifique « Horde du Contrevent », Damasio réussi à affiner un peu plus son style, développer son jeu linguistique, nous impliquer encore plus (si c’est seulement possible) dans ce roman d’anticipation absolument fabuleux. Il nous offre l’histoire de Lorca et Sahar à la recherche de leur fille, dans un futur ultra-connecté où les grandes villes sont vendues aux entreprises pour palier aux dettes des nations. Dans ce contexte, où l’anonymat n’est qu’illusion, le couple détruit par cette perte trouvera une raison d’espérer grâce à l’existence des
furtifs. Ces animaux aux capacités de mimétisme et de métamorphose, à la limite de la légende urbaine, ne peuvent vivre qu’à un seul endroit : dans l’angle mort des humains, de leurs regards, de leurs machines... Seul début d’explication plausible, d’hypothèse un peu folle pour retrouver la petite Tishka.
Une claque littéraire, un récit avec une véritable réflexion sur le progrès, le mouvement, l’humain et le sens de la vie. Un livre philosophique, un thriller, un drame familial qui vous prends au tripes. Un texte incroyable qui vaux très largement 15 ans d’attente. Voila ce qu’est « Les Furtifs ».
Quinze ans ! Autant dire qu’on l’attendais, le nouveau roman d’Alain Damasio, et force est de constater que l’on a pas attendu pour rien., loin de là.
Si l’essai avait déjà été magistralement transformé avec La horde du Contrevent, tant au niveau du langage utilisé (malmené ?) que dans les subtilités scénaristiques, on ne peut que constater que Les furtifs est un livre peut-être encore plus abouti sur certains points, ou tout du moins plus contemporain.
Nous voilà dans une société dystopique assez crédible, où les villes sont rachetées par des multinationales, et où
les humains possèdent tous une bague qui leur impose une surveillance constante. Dans ce maelstrom, on fait la connaissance de Lorca, à la recherche désespérée de sa fille, persuadé qu’elle a été enlevée par des « furtifs », des formes de vie invisibles à l’œil nu.
A mes yeux, Damasio est un auteur unique en son genre car sa littérature, ardue et engagée, essore littéralement la langue française, il la tord et la distend tel un démiurge pour faire virevolter les mots et les symboles. Cela fait tourner la tête, cela dérange parfois, mais cela ne peut, et ne doit pas laisser indifférent.
Un diamant brut, qui valait bien 15 ans d’attente !
J'ai lu avec plaisir ces 706 pages, je me suis laissé emporter par l'histoire de cette famille en lutte contre une société qui ressemblera peut être à la nôtre tant elle semble en prendre le chemin. C'est vrai qu'il y a parfois des longueurs et qu'une histoire plus ramassée aurait pu maintenir un rythme plus haletant. Mais cela reste une œuvre de salubrité publique, une dénonciation de la surveillance automatisée qui se met en place chez nous avec les prochains JO, qu'avait déjà dénoncé en son temps G. Orwell. Et puis le style, inimitable. Bravo Alain,
Je ne serai pas aussi dithyrambique que d'autres lecteurs c'est pour moi une déception, ayant particulièrement aimé d'autres Damasio. Là on est pris dans une véritable logorrhée, ça s'étire en longueur, le scénario s'étiole. J'ai trouvé l'écriture un peu "égocentrée" et parfois franchement prétentieuse. Il en reste une idée originale. Bref, pas le meilleur souvenir, je renverrai plutôt vers d'autres roman (la Horde évidemment) ou ses nouvelles
mon Second DAMASIO - J'ai ADORé, on sent un véritable auteur, un homme qui met tout y compris lui dans ses écrits
Un style unique.
Roman très attendu par les fans de Damasio, Les Furtifs propose une trame ancrée dans la réalité puisque se passant cette fois-ci sur Terre (en France même) et dans un futur proche (2040). Roman d'anticipation où toutes nos craintes liées aux évolutions du capitalisme et des nouvelles technologies (le transhumanisme en tête) s'avèrent dépassées, Les Furtifs démontre une nouvelle fois tout le talent de cet auteur à dépeindre des personnages variés et des enjeux complexes. Damasio joue une nouvelle fois brillamment avec la syntaxe et le vocabulaire pour créer un style unique et dépaysant. On reste abasourdi par le style et par le fonds des idées exploitées.
Le seul petit regret viendra du traitement des séquences d'action moins captivant que le reste mais sinon c'est passionnant et indispensable à lire pour tout amateur du genre.