Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
De loin Ghachimat est presque une image d'Epinal avec couchers de soleil sur les montagnes. De près, Ghachimat est un village comme les autres : on s'y...
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De loin Ghachimat est presque une image d'Epinal avec couchers de soleil sur les montagnes. De près, Ghachimat est un village comme les autres : on s'y côtoie depuis l'enfance, on se jalouse. On s'affronte en secret pour obtenir la main d'une fille. On étouffe sous le joug d'une tradition obsolète. On ne s'émeut guère des événements qui embrasent la capitale. Qui n'a rein à se reprocher peut dormir sur ses deux oreilles, se dit-on. Ceux qui ont été abattus n'étaient pas tous des anges. Mais il suffit du retour au pays d'une enfant fanatisée pour que les habitants de Ghachimat basculent dans le crime collectif, portés par le ressentiment et la rancœur, pour que des garçons bien tranquilles deviennent des tueurs en série. Le printemps n'émerveillera ni les bêtes ni les hommes. Les coquelicots évoqueront des boursouflures écorchés. L'aile gauche du cimetière atteindra bientôt les murailles d'en face. Tous les jours, un convoi ira confier son cher disparu à une terre devenue charnier. Avec Les Agneaux du Seigneur, on entre insensiblement dans la réalité du drame algérien qui semble pourtant défie l'analyse et la raison.