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Elle est comme ça la guerre. Elle détruit tout, maison, cinéma, théâtre. Elle détruit même les hommes. Elle les tuent ou elle les détruit dans leur tête. Elle ne compte pas la guerre, elle prend dans chaque camp sans compter. Elle met tout par terre et même elle vous rattrape chez vous même quand vous êtes en paix hors de ses frontières étranges. Vous êtes trop loin d'elle, elle broie, elle fascine, elle sidère, elle vous marque, elle vous rappelle, elle a faim de vous. Vous êtes sa chair et son sang, vous ne pouvez passé à côté, vous en extraire, être spectateur ou rentrer chez vous. Elle vous sort par les yeux, même les paupières scellées ou l'amour retrouvé. Vous ne pouvez l'oublier, la laisser derrière, faire sans ou avec. Ici, on fait de la politique, du théâtre, on distribue les rôles, les bons points, on choisit son camps, on rejoue sa rage, ses préjugés. Le théâtre ça engage même parfois, c'est un peu de repis pour peser chaque parole, chaque dialogue si bref soit-il entre les hommes. Le théâtre, c'est une troupe qui ne fait pas la guerre quoique. La tragédie ? Le tragique dans tout ça ? Votre parti ? Votre idée sur le conflit ? Sur les palestiniens ? Les israéliens ? Oubliez la version latine, même Antigone d'Anouih qui mettait déjà l'absurde sur les planches depuis nos dernières guerres n'a plus d'acteurs. La guerre, la force, l'absurdité les a avalé, broyé, mangé, exposé et oublié. Il n'y a plus qu'un cinquième mur, celui du silence et de la folie qui nous sépare du théâtre de guerre aussi invisible et silencieux que le quatrième au théâtre. Il n'y a même plus de place pour la paix.
D'emblée je l'écris: le Quatrième Mur ne vous laissera pas indifférent. Au contraire, il vous laissera obligatoirement une trace après en avoir refermé la dernière page. Et certainement pour longtemps... C'est un magnifique roman que nous offre Sorj Chalandon.
L'histoire est forte: une vraie histoire d'amitié entre Sam et Georges, une histoire d'amour entre Georges et Aurore, la petite Louise, et puis la guerre!
Cette promesse faite par Georges à Sam de jouer Antigone de Anouilh à Beyrouth en réunissant tous les acteurs de la guerre.
Un pari fou et un metteur en scène (Georges)
qui se transforme en acteur de cette guerre. Comment ne pas vivre au travers de Georges cette guerre? Comment ne pas s'interroger sur nos propres convictions et réflexions en lisant ce livre? Comment rester de marbre sur le(s) massacre(s) relatés dans ce livre? Comment ne pas être amoureux comme Georges de Imane, de sa détermination? Et que dire des "dégâts psychologiques" qu'engendre la guerre sur l'humain?
L'écriture est un régal. Le métier de l'auteur lui permet de décrire de manière très détaillé le "décor" d'un champ de guerre (en l’occurrence la guerre du Liban) de façon très convaincante. Les détails sont nombreux, durs mais jamais irréalistes.
Le traitement d'un sujet si dur par le théâtre est une belle trouvaille. Chacun réfléchira et analysera comme il le souhaite ainsi.
En résumé, en ouvrant Le Quatrième Mur, vous vous attaquez à la lecture d'un roman fort, complexe, émouvant, éprouvant et marquant. Les nombreux titres récoltés sont mérités.
Bonne lecture!
Le quatrième mur, c'est une séparation invisible... entre les acteurs et leur public, entre le spectateur et la guerre, entre l'auteur et son lecteur, la vie et la mort. Une surface lisse mais terrible contre laquelle on se heurte et s’abîme avec ferveur et violence.
Mais Le quatrième mur, c'est aussi et surtout une puissance d'écriture, une fournaise brûlante entre terre et enfer, le quotidien de la guerre, la tragédie contemporaine. Un roman tragiquement documenté, qui prouve toute la puissance narrative de Sorj Chalandon. Une oeuvre largement récompensée qui nous parle au creux
de l'oreille et du coeur, de la guerre, des déchirures, de la violence et de l'amour.
Un roman fort, vif et intense, qui laisse une marque de feu à l'âme, une odeur de poussière et une violence intense derrière les paupières...
http://art-enciel.over-blog.com/2014/02/le-quatri%C3%A8me-mur-de-sorj-chalandon.html
Après "Mon traître" et "Retour à Killybegs", qui ne m'avaient pas convaincu, et parce que ce roman-çi a été Prix Goncourt des lycéens, je me frotte de nouveau au style de Monsieur Chalandon.
Et j'ai l'impression de lire de nouveau le même roman : un jeune français, en mal de rébellion, part faire la guerre dans un autre pays. Après "mon traitre", le personnage principal a "mon druze". Agaçant, et liberticide !
Cette fois-ci, le personnage principal prend réellement part à la guerre du Liban, au détriment de sa famille.
Je ne me suis donc pas reconnue dans ce personnage
qui, au départ, joue le Choeur, et qui, au final, se retrouve à jouer Antigone. Quel changement de point de vue, et pourquoi ce revirement ?!
Alors certes, j'ai appris pas mal de choses sur l'écriture de la pièce "Antigone" en elle-même, ainsi que sur la guerre du Liban (pauvre pays....) Mais cela n'a pas suffit à mon plaisir de lecture.
Une émotion, tout de même, lors de la description du camp de Chatila, le lendemain matin après le massacre.
L'image que je retiendrai (attention spoiler) :
Celle d'Antigone, pardon, Imane, morte à Chatila.....
La citation :
"Et puis il a tiré. Deux coups. Un troisième, juste après. (...) Il a tiré sur la ville, sur le souffle du vent. Il a tiré sur les lueurs d'espoir, sur la tristesse des hommes. Il a tiré sur moi, sur nous tous. Il a tiré sur l'or du soir qui tombe, le bouquet de houx vert et les bruyères en fleur." p.160.
Il m'a fallu beaucoup de temps pour digérer cette lecture, pour tenter de comprendre le message que fait passer l'auteur. L'écriture de Sorj Chalandon y est aussi belle que dans Retour à Killybegs, qui fut pour moi un coup de coeur. La mise en scène d'Antigone, l'imbrication entre l'histoire et la pièce est très réussie. Mais il me manque des clés pour comprendre le Liban et comme ce fut le cas avec le roman précédent, j'ai l'impression que Sorj Chalandon s'adresse à des initiés. J'avoue ne rien connaître, ou presque, concernant les groupes qui s'affrontent dans le pays, je n'avais jamais entendu parler des Druzes par exemple, ou je n'avais pas retenu le mot. Mon manque de connaissance m'a donc mise à distance. J'ai eu aussi beaucoup de mal avec George car il m'a fallu du temps et de la réflexion pour tenter de comprendre sa réaction à son parcours initiatique (que je ne peux développer sans gâcher votre plaisir de lecture). Il est très intéressant de découvrir que deux romans aussi différents que Plonger et Le quatrième mur , tous deux écrits par des baroudeurs, mettent en scène des personnages qui ne veulent pas ou plus bouger. On retrouve dans ce roman des thèmes chers à l'auteur, notamment l'amitié masculine qu'il décrit à merveille
Avoir entendu Sorj Chalandon parler de son livre dans l’émission « Livrés à domicile » m’a confortée dans l’envie de le lire. Je l’avais acheté mais j’attendais un moment propice pour en goûter vraiment le contenu. Le congé de Toussaint me l’a donné et j’ai ressenti comme une urgence à le lire après cette interview.
Pendant plus de trente ans, Sorj Chalandon a été journaliste et reporter pour Libération. Avant d’en devenir rédacteur. Ecrivain, il s’autorise dans ses romans les larmes et l’émotion que son métier de reporter ne lui permet pas. « Un reporter
est là pour rapporter les larmes des autres. Un écrivain est fait de toutes ces larmes, désarrois, stupéfactions auxquels le roman peut donner corps. »
Après avoir choisi la guerre en Irlande du Nord comme toile de fond de deux romans, il s’arrête ici sur la guerre du Liban. Cherchant, une fois de plus, à donner un sens à ce qu’il a vu et vécu. Sam, l'idéaliste, le poète, a l’idée d’arrêter la guerre durant deux heures, le temps de jouer Antigone d’Anouilh dont les rôles sont tenus par des combattants de tous les camps. Idée folle d’offrir une trêve aux combats pour que les balles s’arrêtent, que des mots poétiques remplacent les slogans haineux.
Parce qu’il a promis à Sam, son frère, son ami, mourant, de monter cette pièce à sa place, George – le double de Sorj – arrive à Beyrouth, un exemplaire d’Antigone à la main, convaincu de pouvoir arrêter les massacres le temps de la représentation. Il va alors s’immerger dans l’horreur du conflit, avec la naïveté d’un occidental persuadé qu’il peut, à lui seul ou presque, faire taire les armes quelques heures. Bien sûr, c’est une cause perdue d’avance. Je ne dévoile rien en disant cela. Mais ce rêve permet, le temps de la préparation, d’entrevoir l’impossible : réunir pacifiquement des ennemis autour d’un projet commun. - Et l’on ne peut s’empêcher de songer à « Joyeux Noël » mettant en scène un fait historique de 1914. -
Déjà, en 1944, cette même Antigone jouée à Paris en pleine Occupation avait été applaudie par les deux camps, nazis et résistants. Ce texte parlant de résistance permettait à chacun d’en avoir sa propre vision. (Nicolas d’Estienne d’Orves y fait aussi allusion dans son roman « Les fidélités successives ».) Ici, l’utopie ne deviendra pas réalité et n'empêhcera pas un massacre cauchemardesque.
Si j’ai trouvé que l’histoire mettait du temps à démarrer vraiment, j’ai ensuite été chamboulée par l’écriture dense de Sorj Chalandon et son récit perturbant. Tel un impressionniste, il peint le drame par petites touches sombres, de malaise et de folie. Il laisse la tension monter : pour un rien, un regard, une mauvaise carte. Tout peut alors basculer. Puis c'est l'apaisement... Jusqu'au drame. Indicible.
Le romancier prend ici le pas sur le reporter, prêtant à George les sentiments qu’il n’a pu éprouver à l’époque, en 1982. Projeté dans la guerre, un peu par hasard, George surmonte sa peur pour honorer jusqu’au bout son serment. Il refuse le compromis. Et nous voilà renvoyés à Antigone elle-même. La boucle est bouclée.
Un roman complexe et puissant où se mêlent l’Histoire, la tragédie antique, de nombreux parallèles entre hier et aujourd’hui, Antigone et George… Un roman exigeant et d’une richesse insoupçonnée. Il faudrait, je pense, plusieurs lectures pour tout appréhender.
Une histoire magnifique à lire absolument !
Le quatrième mur est dans aucun doute le plus lourd des romans de la rentrée que j’ai lus.
Il est question de tragédie, celle d’Antigone ( de Sophocle ou d’Anouilh), cette figure mythique qui symbolise dignité et honneur, qui est le symbole du non au pouvoir portant ses convictions jusqu’à le mort. Mais aussi la tragédie de la guerre au Liban.
Georges a toujours été assez violent dans la défense de ses convictions. Défenseur du jeune Bachir en classe, puis militant pour la défense de la Palestine ou contre les bandes d’extrême droite, il applique la devise « oeil pour
oeil, dent pour dent ».
Lorsqu’il rencontre Samuel Akounis, un juif grec opprimé par le régime des colonels, il entend le message » La violence est une faiblesse » et adhère à son projet de mettre l’Art au service de la Paix. Sam veut monter Antigone à Beyrouth en réunissant des acteurs des différentes origines. Antigone est palestinienne, Créon, chrétien, Hémon, druze, Eurydice et les gardes chiites, Ismene arménienne et la nourrice chaldéenne. Il n’y aura qu’une seule représentation au coeur de la zone des combats. Ce sera une trêve au milieu de la haine.
Sam, mourant confie ce projet à Georges qui quittera sa famille pour tenter de réaliser la dernière volonté de son ami.
» Il a dit que la paix ne se faisait pas avec le visage poudré du clown. »
Georges va réunir ces ennemis qui peinent à laisser leurs convictions à la porte du théâtre. Même si les hommes et les femmes, acteurs, actrices font des efforts, la sombre réalité continue et tous se retrouvent sous les bombardements israéliens et au coeur du massacre de Sabra et Chatila.
Comment George peut-il supporter » les misères de la paix » lorsqu’il revient à Paris, vivre une vie de famille avec la mémoire de la guerre ?
Quelle peut être l’issue décente et digne alors que le rêve de Sam se révèle une utopie ?
A l’image d’Antigone, l’idéalisme de Sam se trouve vite confrontéà la réalité politique.
Ce n’est pas toujours simple de comprendre les enjeux d’un conflit aussi compliqué, de situer les différents camps (sunnites, sionistes, phalangistes…) mais la force de ce livre se trouve dans l’énergie, l’amour d’hommes et de femmes au service d’une cause, d’une utopie, d’une volonté de passer un message de paix dans un enfer de guerre.
J’ai apprécié aussi que l’auteur mette délicatement en opposition la « bêtise » de bandes de manifestants face aux grands problèmes mondiaux, des slogans parfois utilisés sans réfléchir, la futilité des soucis d’une population par rapport aux conditions de vie d’un peuple en guerre.
Le quatrième mur, au théâtre est le mur virtuel, intellectuel qui sépare les acteurs du public. Ici le quatrième mur donne sur un paysage de guerre.
C’est un livre fort, violent à l’image de la tragédie grecque.
Devoir sacré qu'est la promesse à un ami ( presque ) défunt.
Pour respecter la vision humaniste de Samuel, Georges doit monter l'Antigone d' Anouilh à Beyrouth avec une troupe d'acteurs multi confessionnelle. Une représentation en parenthèse, deux heures de trêve de haine et de combats en opposant le théâtre à la guerre.
Car en 1982, "le Liban tire sur le Liban". Et Georges va plonger, tel le Candide, dans un monde incompréhensible et d'une violence inouïe.
Un livre construit sur l'amitié, la fraternité, l'idéalisme, thèmes universels qui parlent au coeur de tous. Une
vision ubuesque d'un conflit entre chiites, maronites, druzes, palestiniens dans Beyrouth découpée en tranches de ruines.
La plume de Chalandon est d'une élégance sans pareil, elle déborde de douceur, d'amitié, de mots et formules choisis. Elle est aussi violente et crue. L'auteur offre à nouveau dans ce livre des personnages charismatiques, provoquant l'immédiate empathie du lecteur. L'émotion est au bord des lèvres, tout au long des pages.
La guerre civile libanaise et le contexte politique européen revient à nos souvenirs d'actualité, avec une vision de l'intérieur de cette génération post 68, très engagée et politisée.
Livre éprouvant, impossible à oublier...
Je vais de ce pas relire Antigone, "la petite maigre qui est assise là-bas...", en écoutant le Pie Jesu du Requiem de Duruflé.
Après Amin Maalouf l'année dernière, Sorj Chalandon, dans un autre style, nous fait vivre "sa" vision de la guerre du Liban. On reconnait bien son point de vue de reporter de guerre et en même temps l'approche via le théâtre. Un livre puissant qui ne laisse pas indifférent !!!
Ce livre m'a complètement bouleversée.
J'ai eu l'impression qu'il était le "commencement" d'"Anima" de Wajdi MOUAWAD.
On entre dans la vie de Georges qui va être bouleversée par sa rencontre avec Sam puis le projet de ce dernier : monter "Antigone" de Anouilh au Liban pour avoir un moment de paix et monter la pièce avec chacun des protagonistes de cette guerre pour représenter toutes les parties prenantes de ce conflit. L'inéluctable, l'inexorable est là, s'ancre de page en page pour un final bouleversant. Le terme "enivrant" que j'emploie dans les mots-clefs est à entendre comme étourdissant,
passionnant.
Le quatrième mur est donc franchi.
On entre dans ce livre comme sur une scène, on nous présente les personnages et la tragédie s'installe. Un premier temps celui de l'espoir, l'espoir dans l'être humain et ce qu'il peut avoir de meilleur, le rêve possible de l'harmonie entre les peuples et les religions centré sur une pièce: Antigone d'Anouilh. Et puis... Viens le temps du chaos, après le calme, la tempête, Chalandon nous emporte avec lui vers l'horreur. On la devine, on la sent monter et comme Marwan un personnage du roman, on sait, "on connaît ce silence!", celui du massacre (de Sabra et Chatila), celui du sang et des
larmes et de l'impossibilité de vivre avec ça. On sent le reporter de guerre derrière l'écrivain et c'est ce qui est le plus dur car on ne peut se retrancher dans la case "fiction".
Un roman puissant où l'on souffre avec Georges, le personnage central, ni héros, ni faible, seulement humain.
A lire absolument.
http://delivrer-des-livres.fr/le-quatrieme-mur-sorj-chalandon-rl2013/
Un roman sans faux semblants qui touche durablement, malgré une première partie un peu trop longue.
Une pièce de théâtre peut-elle faire oublier pour un temps l’horreur de la guerre ? C’est ce que croit Georges un metteur en scène parisien qui, en 1982, va tout faire pour honorer sa promesse faite à un ami : monter « Antigone » d’Anouilh à Beyrouth au milieu du vacarme de la folie des hommes. Une pièce rêvée initialement par Sam qui est Juif et qui réunirait des Druzes, des Chrétiens, des Shiites, des Maronites, des Musulmans. Une fois de plus, Sorj Chalandon revient sur ce qu’il a vu en tant que grand reporter et nous offre un roman catharsique, d’une beauté et d’une violence stupéfiantes. On se prend à rêver avec lui qu’un texte peut ouvrir les yeux, qu’il peut enrayer les répétitions absurdes de l’histoire des hommes. Malheureusement, les tragédies ne sont belles que par écrit.
guerre et paix?
Un roman au dessus du lot! Un véritable coup de poing et de coeur ! Georges promet à son ami Sam, de faire jouer Antigone d'Anouilh à Beyrouth, par des acteurs de tous les bords, pendant la guerre du Liban. Mais ce roman va beaucoup plus loin que cela, et Georges va plonger en enfer et nous avec. Ce roman a eu le Prix Goncourt des Lycéens. C'est largement mérité voire pas assez!