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En janvier 2006, 19 membres d’une même famille (les Andrén) sont massacrés à l’arme blanche
dans un village isolé du nord de la Suède. La policière Vivi Sundberg penche pour l’acte d’un
déséquilibré. Birgitta Roslin, juge à Helsingborg, s’intéresse à l’affaire car les parents adoptifs de sa
mère sont parmi les victimes. Elle mène une enquête parallèle. Un ruban rouge retrouvé sur les
lieux du crime la met sur la piste d’un mystérieux Chinois qui aurait séjourné la nuit du massacre
dans un hôtel voisin, où il a été filmé par une caméra de vidéo-surveillance.
Munie de son portrait,
Birgitta Roslin le cherche en vain à Pékin. Mais son enquête maladroite dans une Chine en plein
bouleversement dérange les projets (spéculation immobilière à l’approche des J.O., expansion
coloniale en Afrique) d’un puissant homme d’affaires Ya RU, par ailleurs commanditaire du
massacre suédois (il a vengé un ancêtre, San, maltraité en 1860 par un certain Andrén,
contremaître suédois sur le chantier ferroviaire du Nevada.
Ya Ru décide d’éliminer Birgitta, qui lui
échappe de justesse à Londres. Et la lumière est faite sur le massacre.
Quelque chose ne fonctionne pas.
Depuis quelques années, H. Mankell oscille dans sa production littéraire entre les polars qui l'ont fait connaître et des romans centrés sur le malaise sociétal ou de personnes malades ou vieillissantes. Avec "le Chinois", il tente une synthèse des deux genres. Ce n'est malheureusement pas très convaincant.
L'enquête policière reste à la marge et n'apportera aucune explication à l'hallucinante scène de crimes. L'histoire de la juge mêlée à l'affaire s'avère sans intérêt.
En revanche, le périple des chinois mêlés bien malgré eux à la construction du chemin de fer californien est passionnante .
On comprend les mobiles de la vengeance mais pas les raisons du choix de ce village suédois en particulier. On reste sur un flou, une impression que quelque chose échappe, ne fonctionne pas.
Pas le meilleur Mankell...