Ce roman policier à la tonalité toute scandinave, tranchante comme une lame de couteau, nous emporte dans un pays imaginaire, la Scanie.
Dans une forêt, un soir d'été, plusieurs jeunes gens sont assassinés sauvagement, alors qu'ils fêtaient la Saint-Jean.
Dès l'ouverture de ce roman, le meurtre, qui nous est conté par le tueur lui-même, nous plonge dans une atmosphère de suspicion pesante, qui ne nous quittera plus avant de refermer le livre.
L'alternance des narrateurs (le tueur, puis un narrateur extérieur qui suivent les aventures de l'inspecteur Wallander, chargé d'enquêter
sur cette mystérieuse affaire) nous tient en haleine tout au long de la lecture... Impossible de deviner comment le meurtrier parvient à agir et à abattre ses cartes, de manière toujours plus magistrale.
Le suspense à la nordique fonctionne bien, et je me suis attaché à la personnalité de Wallander, policier à bout de souffle qui est une sorte de "anti-héros" du genre.
Dans ce quatrième volet, on retrouve un Kurt Wallander fatigué et diabétique qui doit faire face à la mort violente de Svedberg, l’un de ses coéquipiers. Ce meurtre fait écho à la disparition de trois jeunes la nuit de la Saint-Jean.
Le lecteur est alors entraîné à un rythme trépidant dans cette enquête poignante qui pose, comme toujours chez Mankell, un constat âpre de ce qu’est en train de devenir la Suède, en même temps qu’il interroge sur la nature humaine.
Une quête de la vérité qui hante longtemps le lecteur.