Hatoko – surnommée Poppo dans son quartier – revient à Kamakura suite au décès de sa grand-mère pour reprendre la petite papeterie familiale. En plus de la papeterie, Poppo est chargée de suivre les pas de sa grand-mère en tant qu'écrivain public. Sa grand-mère, qu'elle a surnommé L'Aînée, lui a transmis la mission délicate d'écrire pour les autres. Non seulement elle doit retranscrire leurs idées en mots, mais le choix de la calligraphie, de l'encre, du papier, de l'enveloppe et du timbre sont tout aussi importants et nécessaires. Peu à peu, les clients viennent la voir,
lui demandant de calligraphier toutes sortes de demandes : cartes de vœux, condoléances, mot d'amour ou d'amitié, lettre de séparation... Les besoins et les demandes sont nombreuses !
Grâce à son talent, sa sensibilité et son écoute, Poppo devient bientôt essentielle et la papeterie un lieu important du quartier.
Depuis que j'ai découvert Ito Ogawa, je ne cesse de clamer le talent de cette auteure, et de la conseiller à tous : que ce soit avec Le restaurant de l'amour retrouvé, Le Ruban, Le Jardin Arc-en-Ciel et maintenant La papeterie Tsubaki, elle n'a plus à prouver son talent !
Avec La papeterie Tsubaki, Ito Ogawa décrit le rituel ancestral de l'écriture et de la communication, avec ses rigueurs, ses rituels et les gestes à accomplir. Même si Poppo introduit des matériaux contemporain dans son art (stylo à plume ou à bille, papier moderne), le tout reste résolument campé dans la tradition, qui a été transmise de génération en génération. La description du travail de Poppo est poétique, légère, et absolument magnifique. La description des papiers, le choix du stylo, tout a un impact, et le tout participe au message envoyé. Merveilleux !
En plus de cette ode à l'écriture, La papeterie Tsubaki donne aussi la part belle aux personnages. Poppo est une jeune femme qui a eu un parcours difficile, elle a eu peu d'amis dans son enfance car son étude de la calligraphie lui prenait énormément de temps, et sa relation avec L'Aînée a parfois été conflictuelle. Ce n'est qu'après la mort de sa grand-mère, à son retour au Kamakura, qu'elle commence à comprendre réellement les idées de l'Aînée et les choix qu'elle a fait pour l'élever. Poppo est une jeune femme réservée, douce, que j'ai énormément apprécié. Mais les personnes qui gravitent autour d'elle sont tout aussi essentielles, que ce soit avec Barbara, son amie et voisine, mais aussi avec une petite fille de cinq ans, les clients qui viennent à sa papeterie... Ito Ogawa a ce talent de brosser en peu de mots des personnages vivants, uniques et passionnants.
La papeterie Tsubaki est un livre absolument magnifique et vibrant, une ode aux traditions et à l'écriture. Mais surtout une histoire qui rend hommage aux gens : Ito Ogawa parle des personnes avec douceur et tendresse, on retrouve dans chacun de ses livres l'amitié, l'entraide, le partage et l'amour.
Un très beau moment de lecture, La papeterie Tsubaki fait partie de ces livres que l'on n'a pas envie de finir !
Un régal
Hatoko 25 ans reprend la petite librairie papeterie que lui a légué sa grand-mère , au sein de la petite ville de Kamakura au sud de Tokyo. Elle reprend également son rôle d’écrivain public, chargée de rédiger le courrier, sur demande de ses clients. Chaque jour elle calligraphie diligemment tout type de lettres. Le procédé y est d’ailleurs bien expliqué, un délice à lire. Elle fait la connaissance de Baron, un homme assez froid au premier abord et de plusieurs autres personnes égayant son quotidien .
Un roman à la douce ambiance, à déguster sans modération.