Max a la gueule cabossée des vieux boxeurs sur le retour.
Tout dérape quand il présente sa fille Laura à Le bars, le maire de cette petite ville côtière.
Tanguy Viel excelle à scruter les plis de ces vies ordinaires qui basculent sous le vernis feutré des apparences et des dominations, dans les roulis de l'existence et des lieux qui les habitent.
Une histoire de mœurs, de désirs, de chapelles masculines, dépliées de nuances et des délices d'une plume d'orfèvre.
La tension s'installe dans le récit, comme les allers retours incessant d'un bout de mer sur le bord de plage, les
psychologies s'y dévoilent, à tâtons, dans les fissures à mesure que le temps, lui, s'y étire.
Tout s'entremêle et se rejoint, le présent comme le passé, les mondes et leurs barricades invisibles.
Les embruns se parent de fragments noirs, qui subtilement éclairent les rouages de l'emprise et du pouvoir et les violences sourdes qui s'y immiscent.
Un tas d'images y défilent, des gueules, des lieux qui s'épaississent, les nuits au Neptune et les bords de mers.
"La fille qu'on appelle" a tout d'un grand roman.
La langue y glisse, de détails et de sobriété, d'une petite musique fascinante et diablement joueuse.
Une tragédie sociale, bordurée de noir, tapissée d'humanité, dont l'on démonte par d'infimes touches le cynisme de la mécanique, pour en saisir tout les éclats de son épaisseur.
Tout simplement brillant ! Un régal !
LA FILLE QU'ON APPELLE
Max a la gueule cabossée des vieux boxeurs sur le retour.
Tout dérape quand il présente sa fille Laura à Le bars, le maire de cette petite ville côtière.
Tanguy Viel excelle à scruter les plis de ces vies ordinaires qui basculent sous le vernis feutré des apparences et des dominations, dans les roulis de l'existence et des lieux qui les habitent.
Une histoire de mœurs, de désirs, de chapelles masculines, dépliées de nuances et des délices d'une plume d'orfèvre.
La tension s'installe dans le récit, comme les allers retours incessant d'un bout de mer sur le bord de plage, les psychologies s'y dévoilent, à tâtons, dans les fissures à mesure que le temps, lui, s'y étire.
Tout s'entremêle et se rejoint, le présent comme le passé, les mondes et leurs barricades invisibles.
Les embruns se parent de fragments noirs, qui subtilement éclairent les rouages de l'emprise et du pouvoir et les violences sourdes qui s'y immiscent.
Un tas d'images y défilent, des gueules, des lieux qui s'épaississent, les nuits au Neptune et les bords de mers.
"La fille qu'on appelle" a tout d'un grand roman.
La langue y glisse, de détails et de sobriété, d'une petite musique fascinante et diablement joueuse.
Une tragédie sociale, bordurée de noir, tapissée d'humanité, dont l'on démonte par d'infimes touches le cynisme de la mécanique, pour en saisir tout les éclats de son épaisseur.
Tout simplement brillant ! Un régal !