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En 1833, Alexandre Pouchkine, poète déjà célèbre entre tous en Russie, se souvient de l'histoire d'une vieille comtesse, Natalia Pétrovna Golitsyna, qui passait pour détenir le secret de toujours gagner aux canes. Ce secret, elle avait même refusé de le partage avec son petit-fils. Pouchkine, joueur lui-même, donne avec la sobriété, la force et l'élégance d'un de ses poèmes, la nouvelle fantastique la plus célèbre de la littérature russe.
André Markowicz, qui s'applique depuis des années à faire connaître la richesse de la littérature classique russe, traduit désormais pour la collection Babel l'oeuvre de Pouchkine, auquel il a consacré un ouvrage paru chez Actes Sud : Le Soleil d'Alexandre. Le cercle de Pouchkine (1802-1841).
Une nouvelle classique, mais très agréable.
Lire un classique, cela fait du bien de temps en temps. On retrouve les belles lettres, le style compassé des auteurs d'alors, les ambiances plus lourdes, chargées de ce charme aujourd'hui désuet, mais qui nous fait encore vibrer… Bref, on plonge dans un univers totalement différent de la littérature actuelle. Ces incartades sont sans doute trop rares pour ma part, mais je l'avoue, je ne suis pas une férue des classiques. A petite dose, je trouve cela très agréable et salvateur, mais plus, non merci.
Le format de La dame de pique ne pouvait donc que me convenir : une nouvelle.
Comme souvent dans ce type de récit, les apparences sont trompeuses.
Les ficelles peuvent nous paraitre un peu grosses à nous les lecteurs modernes habitués à des intrigues tordues et sordides, mais ce serait trop vite oublier le style et la qualité d'écriture de l'auteur.
J'y ai retrouvé de manière condensée beaucoup de détails étudiés en classe de Français au lycée en ce qui concerne la littérature Russe. Je ne m'y suis pas noyée, ni perdue, c'est bien trop limpide et attachant.
Une nouvelle qui se lit sans peine et qui vous fera passer un agréable moment.