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Le héros du récit, Hermann, a entendu une anecdote racontée par un de ses amis : une vieille comtesse, Natalia Pétrovna Golitsina, réussit à gagner à coup sûr au jeu grâce à une combinaison secrète de trois cartes. Hermann, qui n'a encore jamais joué aux cartes mais est fasciné par le jeu, est bientôt envahi par l'obsession d'arracher le secret de la vieille dame. Il séduit Lisavéta Ivanovna, dame de compagnie de la comtesse, pour pénètrer de nuit dans sa maison et l'effraie à tel point qu'il cause sa mort, sans toutefois lui avoir arraché le secret dont elle nie l'existence.
Après les funérailles, le spectre de la vieille dame apparaît au jeune homme et lui indique les trois cartes gagnantes. Hermann gagne d'abord avec les deux premières, mais il perd avec la troisième. Croyant avoir un as, il n'a que la dame de pique. Le jeune homme devient fou sous l'effet de son cauchemar. "Chef-d'oeuvre de l'art fantastique" selon Dostoïevski, et sans doute nouvelle la plus célèbre de la littérature russe, "La Dame de pique" est l'une des créations les plus originales de Pouchkine.
Artistiquement parfait, écrit comme l'on abat des cartes, le récit est surtout une analyse, très aiguë et très brève, de l'obsession du jeune homme, une objectivation de son hallucination. Inspirée par des faits et personnages réels, mêlant fantastique et romantisme, l'auteur y réalise la fusion d'éléments réalistes avec d'autres de pure imagination où l'influence de E.T.A Hoffmann est évidente. "La dame de pique signifie une malveillance cachée" met en garde l'exergue du livre.
Une nouvelle classique, mais très agréable.
Lire un classique, cela fait du bien de temps en temps. On retrouve les belles lettres, le style compassé des auteurs d'alors, les ambiances plus lourdes, chargées de ce charme aujourd'hui désuet, mais qui nous fait encore vibrer… Bref, on plonge dans un univers totalement différent de la littérature actuelle. Ces incartades sont sans doute trop rares pour ma part, mais je l'avoue, je ne suis pas une férue des classiques. A petite dose, je trouve cela très agréable et salvateur, mais plus, non merci.
Le format de La dame de pique ne pouvait donc que me convenir : une nouvelle.
Comme souvent dans ce type de récit, les apparences sont trompeuses.
Les ficelles peuvent nous paraitre un peu grosses à nous les lecteurs modernes habitués à des intrigues tordues et sordides, mais ce serait trop vite oublier le style et la qualité d'écriture de l'auteur.
J'y ai retrouvé de manière condensée beaucoup de détails étudiés en classe de Français au lycée en ce qui concerne la littérature Russe. Je ne m'y suis pas noyée, ni perdue, c'est bien trop limpide et attachant.
Une nouvelle qui se lit sans peine et qui vous fera passer un agréable moment.