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Cinq années de ma vie est un ouvrage composé de lettres échangées entre Alfred Dreyfus et son épouse Lucie, mais aussi des fragments d'un journal, rédigé au cours des années vécues en Guyane, dans un bagne où la mortalité, s'il faut en croire Pressensé (et comment ne pas le croire ? ) atteignait les 62% par an... Comment ne pas être consterné devant cet acharnement à vouloir faire disparaître un homme, et cela dans l'unique espoir de ne voir jamais apparaître la vérité, non pas sur l'identité de l'auteur du fameux bordereau — cela viendra, et il sera aussitôt acquitté —, mais sur une autre affaire, bien plus grave, et que les partisans de la raison d'Etat s'inquiétaient de voir émerger...
? Comme l'écrivit alors Félix Pécaut à Ferdinand Buisson : "En voulant sauver la France, prenez garde de détruire la conscience française. Il est facile d'obtenir que, de guerre lasse, la conscience publique se taise et s'apaise. Tremblez que ce malheur nous arrive. Celui-là seul serait irréparable." Pierre-Yves Ruff
La vérité !
Audio livre VOolume – Lu par Emilie Moget et Alexandre Cardin - 5h19
“Ce récit du capitaine Dreyfus, écrit en 1901 à partir du journal qu’il tenait au bagne, constitue l’un des documents majeurs de l’Affaire. Il évoque le combat solitaire d’un homme à qui l’on refuse jusqu’aux explications sur ce dont on l’accuse ; le procès inquisitorial et les faux, la volonté d’avilissement de ses accusateurs, le bagne et l’île du Diable, « le cœur perdu, le cerveau en lambeaux », le procès en révision et la grâce finale.”
Ce premier extrait du résumé explique toute la signification et l’importance que le journal et les lettres échangées avec sa femme ont eues pour son procès en révision.
Bien qu’il ne dise pas l’entière vérité à sa femme sur ses conditions de détentions et ses pensées sinistres, il confie tout à son journal qui lui permet de structurer sa vie, de ne pas devenir fou et surtout de témoigner de ce qui se passe si loin de la Métropole !
Tout est éminemment intéressant, bien évidemment, mais je reconnais que j’ai eu quelques moments de lassitude car les échanges épistolaires comportaient des redites multiples et relativement fréquentes. Je n’ai pas toujours été capable de faire le tri entre toutes les nouvelles informations pertinentes pour son procès et les répétitions. Je pense que pour cela l’écoute est plus difficile pour faire la part des choses que la lecture qui autorise les sauts de paragraphe !
La lecture d’Emilie Moget et Alexandre Cardin, avec un ton très juste pour l’un et l’autre, a donné corps à la misère et au désespoir prégnants de ces mots qui, malgré tout, possédaient plein d’espoir !
#Cinqannéesdemavie #NetGalleyFrance