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À découvrir
Dans ce roman en deux parties, Maria Larrea nous raconte la naissance de ses parents à Bilbao, sa propre enfance à Paris, jusqu'à ce que tout son monde bascule. A 27 ans, l'autrice découvre qu'un secret bouleversant entoure sa naissance. Dans sa quête de réponses, c'est aussi sa propre identité qu'elle recherche. Avec beaucoup de recule, d'émotions et de drôlerie, Maria Larrea nous embarque dans son enquête, et on la suit bien volontiers ! Un premier roman passionnant !
Dès les premiers mots, les premières phrases, Maria Larrea nous transporte au Pays Basque espagnol.
Dans la première partie, elle entrelace l’histoire de sa douce enfance avec celles tragiques de ses parents. Puis dans un second temps, on suit sa quête de vérité sur ses origines.
Tout au long du roman, Maria Larrea se dévoile de manière bouleversante.
Un premier roman vivant et passionnant.
Un incontournable de cette rentrée.
Entre l'Espagne et la France, des années franquistes aux ruelles parisiennes des années 2000.
Une histoire intime et familiale assez folle, que l'on croirait tout droit arrachée de la gueule d'un ogre basque, la bobine avalée d’un film pas tout à fait terminé.
Une histoire soufflée de hasards qui se croisent, de petites histoires teintées de couleurs et de poussière, de non-dits aussi.
Un univers rocambolesque et poignant qui vous attrape par la ceinture pour ne plus vous lâcher. Comme les troués d’un grand puzzle sous les loupiotes voilées d'une voyante.
Il y a là
une langue intense, exaltée, terriblement vivante, qui se gonfle d'images et de mordant, rendant cette lecture pimentée, des chaos comme des amours d'une vie, jouissive et décapante à plus d'un titre.
C'est furieusement intime, original, bariolé d’un burlesque saisissant,
Un roman en forme de (en)quête identitaire aux tours et détours savoureux
Ne passez pas à côté de ce premier roman lumineux !!
En quête de son histoire familiale, Maria Larrea nous embarque dans une aventure rocambolesque et touchante avec une écriture pétillante !!
Elle interroge avec beaucoup de malice la notion de filiation à travers ces trois destins qui forment une famille : Julian, Victoria et leur fille Maria.
Un texte incandescent et un incontournable de cette rentrée littéraire !
M. L. confirme que savoir d'où l'on vient c'est savoir qui on est et où on va. Ça posent des jalons, même insignifiants, nécessaires à nos petites vie.
Celle de l'auteur et la quête de ses origines recèlent assez de romanesque pour faire ce beau roman d'amour filiale.
Ce qui m'a profondément marqué et interrogé, c'est la façon dont sa quête lui a permis d'aplanir les bosses (misère, violence) de l'histoire familliale et finalement de reconnaître l'Amour malgré le quotidien.
Maria, alter ego de l’auteur, est cinéaste. Ses brillantes études à la Fémis lui ont permis de prendre sa revanche sur la modeste condition de ses parents, l’un basque, l’autre galicienne, venus chercher en France l’avenir que l’Espagne de Franco leur refusait. Tous deux abandonnés à la naissance et élevés dans un orphelinat religieux, Julian est devenu à Paris un père alcoolique et violent, gardien du théâtre de la Michodière, et Victoria, une mère résignée, femme de ménage bien peu considérée. Pressée de s’envoler vers une réussite qui n’en a que plus de prix,
Maria se retrouve toutefois brutalement ramenée au passé, quand, à presque trente ans, elle découvre son adoption par hasard, grâce aux indications d’une tarologue. Commence alors pour elle une quête obsessionnelle, la ramenant à sa ville natale de Bilbao, pour tenter de dissiper le mystère de sa naissance.
S’affranchit-on jamais de ses origines ? Pour la narratrice, la réussite sociale, avec un mari, des enfants, et une profession prestigieuse acquise de haute lutte, devait signifier la rupture avec une enfance et une adolescence marquées par les moqueries de ses amies. « Maria, c'est marrant, tu t'appelles comme notre femme de ménage. » Elle qui rêvait de s’appeler Sophie ou Julie pensait « j’avais enfin trouvé la sortie du labyrinthe que mes parents avaient construit autour de moi. » Mais voilà que la découverte du mensonge entourant sa naissance remet soudain tout en cause, comme si elle n’avait finalement bâti l’édifice de sa vie que sur du vent. Pour renaître enfin dans cette nouvelle existence qu’elle s’est choisie, il lui faut d’abord se réapproprier cette première naissance qu’on lui a volée en lui mentant, c’est-à-dire retrouver ses parents biologiques. Alors seulement, réconciliée avec ce passé qui la rattrape en traître, elle pourra affirmer haut et fort le dicton qui sert de titre à son récit.
Scénariste pour le cinéma, Maria Larrea a su projeter les éléments de son autobiographie dans un premier roman tendu comme une arbalète, décochant ses scènes fortes dans le torrent d’une narration aux mots cinglants, toute entière au service d’une urgence impérieuse : « raconter mon histoire », « me la réapproprier », « récupérer le roman familial », « écrire ma vérité ». Une vérité sans laquelle les non-dits ont longtemps et insidieusement creusé leur sillon douloureux, jetant notamment Maria adolescente dans l’instabilité, la rébellion, enfin dans un mélange de honte, de rancoeur et de colère l’empêchant de se construire. Son parcours tumultueux frappe d’autant plus qu’elle nous le livre sans fard, avec une sincérité presque brutale, sur le fond implacable d’une Espagne franquiste misérable et violente, relayé par celui du déracinement et de l’ostracisme vécus dans l’exil, avant que passé et présent ne s’entremêlent autour de l’affaire des bébés volés du franquisme et du parcours du combattant des victimes pour retrouver leur identité.
Ce premier roman, aussi habilement composé qu’habité par une écriture passionnée, énergique, sans concession, est autant un témoignage remarquable qu’une entrée réussie en littérature.
Merveille de premier roman
Avec un style personnel très coloré, une narration rocambolesque et un rythme intrépide, le roman de Maria Larrea nous happe dès les premières lignes pour nous entraîner dans une reconstitution étourdissante de son histoire familiale - à force d'images, de nombreux détails et d'anecdotes. En quête de ses racines, la narratrice, nous parle d'exil, des solitudes conjuguées au sein de son foyer, interroge la notion de filiation, à la recherche de qui sommes-nous réellement faits.
"Les Gens de Bilbao naissent où ils veulent" se vit comme le récit cinématographique d'une deuxième naissance, profondément humain, touchant, d'une grande sincérité - parfois directe, mais lumineuse.
Un roman foisonnant, une langue qui claque, un énorme coup de cœur dont on ressort vivant et que je vous recommande vivement!