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Un enterrement qui vire au grotesque dans un bourg isolé de Bosnie, les pieds dans la boue, au sein d’une famille dont les membres sont tous plus foutraques les uns que les autres, une vision complètement déjanté de la famille et des traditions.
Une délicieuse fantaisie des Balkans qui échauffe l’esprit, ragaillardi les corps, et défrise les zygomatiques.
L’humour noir mord, la farce est belle.
Franchement désopilant, follement dépaysant !
Une fresque familiale pleine d’esprit, où les histoires et les destins s’entrecroisent comme les manières et les frasques, les tempêtes et les amours d’un panthéon divin.
Extrêmement bien construit, une mécanique huilée qui fait de la lecture un fleuve continu d’histoires et de destinées tragico-comiques.
Un roman américain écrit avec la maestria d’une conteuse, et le tour de main d’une gentlewoman fraiseuse !
Un roman évanescent comme une mise au monde après comme une mise à mort. Léger comme le tic-tac régulier d'une horloge, ronronnant comme les trilles et les gazouillis des oiseaux de nos prairies et de nos villes.
Premières plumes semble porté par les vents de la reconstruction, du retour à soi. Tuer le père n'est pas une option, le père mourra de lui-même, il faut alors vivre avec l'absence avec les ratés. Grandir dans son propre cœur, joliment accompagné d'amour, plutôt que de se voir grandir dans celui d'un autre. En somme, réparer l'oiseau pour se réparer soi-même, l'accompagner
et le laisser vivre sa vie, comme sa propre vie à soi.
Premières plumes c'est ça, un père un fils, tous les pères et tous les fils, un oiseau et tous les oiseaux du monde. Une sagesse et une intimité retrouvées.
Un roman évanescent comme une mise au monde après comme une mise à mort. Léger comme le tic-tac régulier d'une horloge, ronronnant comme les trilles et les gazouillis des oiseaux de nos prairies et de nos villes.
Premières plumes semble porté par les vents de la reconstruction, du retour à soi. Tuer le père n'est pas une option, le père mourra de lui-même, il faut alors vivre avec l'absence avec les ratés. Grandir dans son propre cœur, joliment accompagné d'amour, plutôt que de se voir grandir dans celui d'un autre. En somme, réparer l'oiseau pour se réparer soi-même, l'accompagner
et le laisser vivre sa vie, comme sa propre vie à soi.
Premières plumes c'est ça, un père un fils, tous les pères et tous les fils, un oiseau et tous les oiseaux du monde. Une sagesse et une intimité retrouvées.
Le temps d'une nuit de radée, à l'écluse de quelques bouteilles, le roman de Sotiris Dimitriou dresse le tableau d'une frontière, l'Albanie d'un côté la Grèce de l'autre, les conflits qui traînent, les hommes qui trinquent, les idéologies qui ouvrent ou ferment les ported des prisons, et les hommes qui se faufilent dans les trous de souris.
Ça se partitionne, comme une histoire à la veillée, entre des chansons qu'on entonne avec les copains les ici-ou-là-bas les relégués, des anecdotes, des village et des rencontres. Ça se collationne à la timballe, ça vibre comme une nuit
sans fin mais qui finit quand même.
Dieu leur dit est un chant de camarades, un hommage aux conteurs d'histoires, à la culture. 120 pages sorties d'une bouteille où résonnent l'amour d'une patrie et l'amour de la vie.
Un roman symbole de notre époque : anxieux. paranoïaque, psychotique ; une forme d'apothéose du capitalisme de l'élégance et de l'esthétisme, tant la langue est raffiné, la maîtrise du virtuose, c'est écrit comme une glissade inéluctable, la fin du monde derrière les fenêtres et la fin de l'homme à l'intérieur de soi.
C'est comme si Bret Easton Ellis avait le dernier scénar d'un film de Ken Loach.
Un lieu : Ironopolis. Cité industrielle en friche. Cité de misère et d'alcool frelaté. Où la vie tourne autour de la décision de partir ou rester.
En six personnages, autant d'hybridations du texte, Glen James Brown donne voix aux laissés pour compte, aux arnaqueurs et arnaqués, aux trafiquants, à ceux qui survivent, à ceux qui se battent et ceux qui désespèrent.
C'est vivant, parfois tragique, souvent le rire se fait l'exubérance d'un abandon. La littérature devient une jouissance, un mécanisme
de défense face aux méthodes brutales d'un état qui délaisse sa population, qui la nie.
Ironopolis comme le symbole d'une roue qui tourne, mais pas dans le même sens pour tout le monde.
Un texte dément, tranchant, d'une vitalité paradoxale, un texte comme l'expérience de survie, chacun chacune à sa manière, une somme de vies bouleversées, tabassées, transgressives. Le reportage cartographique d'êtres humains rongés de violence dans un monde d'une violence silencieuse.
Glen James Brown écrit Ironopolis comme on pose un drapeau de chair humaine sur une montagne infranchissable.
La langue de Naomi Fontaine est quelque chose qui s'ouvre en toi, pour toi, comme une coque déjà fêlée. Elle éblouit par sa simplicité. Elle rugit comme une source cachée sous des mètres de silences.
Ces moments écrits sont comme des fragments vulnérables, des existences en membranes qui d'un côté perpétuent une langue, des traditions, une histoire, et de l'autre questionnent le rapport à la modernité.
La langue de Naomi Fontaine fait danser les échos, te vient dans le cœur sans protection, elle est frontale, violente, directe.
Ses émotions sont sincères, ses espoirs
brûlants, ses peines vibrent. Et ses reconquêtes de soi, de son identité, de son corps, sont habitées, elles sont bouleversantes.
Kuessipan, par son style épuré, est d'une beauté aussi saisissante que doit l'être un froid paysage des grands nords, aussi dure qu'une vie passée à se chercher.
Un petit bouquin comme un trésor, un acte de bravoure. Un mille-feuilles d'or dans un écrin de blizzard.
Christian Gailly, c'était avant tout une voix, un timbre particulier, la voix du jazz, un rythme l'air de rien, mais un vrai rythme de jazz, sequencé, virtuose parfois, du virtuose qui fait semblant de se casser la gueule.
Christian Gailly écrivait des corps dévorés par la passion du jazz et des femmes, des nuits bleues drapées dans le satin blanc de la fumée des cigarettes, les âmes y tournent en rond, dans un swing souvent mélancolique, névrosé, un déhanché sans mouvement, une nostalgie des amours tangibles ou non.
Lily et Braine, c'est le même livre qu'Un soir au club,
qui était peut-être le même livre que Dernier amour, en cela encore c'est une voix unique, la sienne autour de la sienne.
Christian Gailly était un petit géant, un talent précieux, une fureur contenue qui fascine dès que l'œil s'y pose, un souffle galvanisant sur nos fêlures, son écriture est le lieu d'une rencontre inoubliable entre le lecteur et l'auteur.
Ses livres sont autant de mausolées que d'élégies.
L'aide à l'emploi
Artalbur ne veut pas travailler. Il cherche un emploi.
Professeur Foldingue d'une littérature de réel sans prise au mur, Capitaine Artalbur de la conquête à l'inemployabilité, Petit Malin du royaume de l'absurde stratifié qui dissimule la véritable absurdité du monde, Ingénieur en foutraque Guignol délirant Prince du rire grinçant, Pierre Barrault qui es-tu ?
L'aide à l'emploi n'est pas une blague, L'aide à l'emploi est une bague de rétention qui empêche l'intestin (trop long) de se vider sur le bureau du conseiller à l'embauche.