Christian Gailly, c'était avant tout une voix, un timbre particulier, la voix du jazz, un rythme l'air de rien, mais un vrai rythme de jazz, sequencé, virtuose parfois, du virtuose qui fait semblant de se casser la gueule.
Christian Gailly écrivait des corps dévorés par la passion du jazz et des femmes, des nuits bleues drapées dans le satin blanc de la fumée des cigarettes, les âmes y tournent en rond, dans un swing souvent mélancolique, névrosé, un déhanché sans mouvement, une nostalgie des amours tangibles ou non.
Lily et Braine, c'est le même livre qu'Un soir au club,
qui était peut-être le même livre que Dernier amour, en cela encore c'est une voix unique, la sienne autour de la sienne.
Christian Gailly était un petit géant, un talent précieux, une fureur contenue qui fascine dès que l'œil s'y pose, un souffle galvanisant sur nos fêlures, son écriture est le lieu d'une rencontre inoubliable entre le lecteur et l'auteur.
Ses livres sont autant de mausolées que d'élégies.
Lily et Braine
Christian Gailly, c'était avant tout une voix, un timbre particulier, la voix du jazz, un rythme l'air de rien, mais un vrai rythme de jazz, sequencé, virtuose parfois, du virtuose qui fait semblant de se casser la gueule.
Christian Gailly écrivait des corps dévorés par la passion du jazz et des femmes, des nuits bleues drapées dans le satin blanc de la fumée des cigarettes, les âmes y tournent en rond, dans un swing souvent mélancolique, névrosé, un déhanché sans mouvement, une nostalgie des amours tangibles ou non.
Lily et Braine, c'est le même livre qu'Un soir au club, qui était peut-être le même livre que Dernier amour, en cela encore c'est une voix unique, la sienne autour de la sienne.
Christian Gailly était un petit géant, un talent précieux, une fureur contenue qui fascine dès que l'œil s'y pose, un souffle galvanisant sur nos fêlures, son écriture est le lieu d'une rencontre inoubliable entre le lecteur et l'auteur.
Ses livres sont autant de mausolées que d'élégies.