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Douglas Pike a pas mal roulé sa bosse et n'a pas fait que le bien autour de lui. Ses méfaits font dorénavant partie du passé, il est revenu dans l'Ohio, à Nanticote, sa ville natale où il vit de petits boulots, toujours accompagné de Rory, un jeune paumé qui rêve de devenir boxeur professionnel. Leur train-train est sérieusement chamboulé le jour où débarque Wendy, la petite-fille de Pike, qui vient de perdre sa mère, Sarah, victime d'une overdose. Pike est la seule famille qui lui reste et il décide de la garder avec lui, même si a priori la gamine a l'air du genre teigneux et
difficile. Tout aurait pu en rester là sans l'intervention de Derrick Krieger. Ce flic, violent et corrompu, s'intéresse de trop prêt à Wendy. C'en est assez pour Pike qui décide d'aller à Cincinnati, regarder de plus près comment Sarah est morte.
Du noir, du très noir pour ce premier roman de Benjamin WHITMER dans lequel on plonge en apnée vers les profondeurs de la bassesse humaine. Les hommes sont rudes, durs au mal, cyniques, violents et n'hésitent pas à tuer celui qui viendrait faire obstacle à leurs plans. Les filles se droguent, se prostituent pour payer leurs doses. Les flics ont la gâchette facile, sont dealers ou proxénètes. A Cincinatti, dans les squats où cohabitent SDF, poivrots et drogués, une femme même morte peut servir à prendre du plaisir et un cadavre ne repose pas en paix tant que son odeur n'alerte pas les autorités. Dans les rues, les flics tirent à vue sur les dealers qui travaillent pour eux et qui auraient eu l'inconscience de grapiller une petite part du magot. Dans les bois, les vétérans du Vietnam revivent cent fois leur guerre dans des campements de fortune. Tout n'est que violence brute et animale.Celui qui croit avoir connu le pire sait que le pire est encore à venir, l'espoir n'existe pas...
Grâce à une écriture sobre et efficace, des chapitres courts et incisifs, on dévore ce roman âpre et sombre mais on tourne la dernière page avec soulagement, c'est si bon de respirer à nouveau!
Une très belle découverte que je recommande vivement au lecteur suffisamment armé pour supporter toute cette misère humaine.
Été 1816. Napoléon est prisonnier à Sainte-Hélène et sa plus virulente ennemie, Germaine de Staël est en exil en Suisse, dans son château de Coppet. En France, Louis XVIII règne mais la Chambre,ultra-royaliste, accapare le pouvoir et les Alliés ( Angleterre, Prusse, Autriche) occupent le territoire militairement. Sur les bords du lac Léman, Mme de Staël s'inquiète pour un pays qu'elle aime et que son père, Necker, a aimé avant elle. Avec son groupe d'amis, des genevois pour la plupart, et sa proche famille, elle décide de monter "La mort de César", une pièce de Voltaire. Sous
couvert d'un simple divertissement, elle entend comparer César et Napoléon et démontrer que la tyrannie de l'Empereur était finalement un moindre mal comparée à tout ce qu'il a apporté à la France. La femme éprise de démocratie et de libertés ne supporte pas le régime en place et, la farouche opposante,qu'elle fut, en vient à défendre le célèbre exilé. Elle entend d'ailleurs rédiger un pamphlet pour appeler les parisiens et les français à ne pas oublier Napoléon et ses bienfaits.
Bienvenue chez Mme de Staël! A Coppet ou à Paris, la femme de lettres, intellectuelle brillante, reçoit les grands du monde. Politiques, écrivains, militaires, poètes,tous se bousculent à sa porte pour parler du destin de la France, débattre de politique, remuer des idées nouvelles. Et Germaine de Staël relate les faits, petits et grands, dans des lettres,jamais envoyées, qu'elle adresse à "My Dear Duchess", Claire de Duras, comme elle, femme de lettres ayant quitté Paris. C'est cette intimité que nous fait découvrir Erik EGNELL dans un texte écrit avec le plus grand soin. Dans la peau de Mme de Staël, il manie la langue française comme elle l'aurait fait elle-même. Termes désuets, tournures alambiquées, imparfait du subjonctif....rendent la lecture difficile. Non, Un été à Coppet n'est pas un page-turner! Il faut lire attentivement chaque mot, chaque phrase pour bien assimiler et comprendre. 212 pages à peine mais qui demandent le temps de déguster un style riche, ampoulé parfois, qui ne fait plus partie de nos habitudes de lecture.
Ces quelques mois dans la vie d'une femme d'envergure manquent tout de même d'un petit quelque chose pour nous la rendre attachante... Brillante, sûre de son fait, elle apparaît trop souvent comme imbue d'elle-même, froide, seule détentrice de la vérité et ses rares moments de faiblesse (une pointe de jalousie quand une poètesse approche de trop près son compagnon, par exemple) ne suffisent pas à faire d'elle une femme aimable, malgré ses qualités d'hospitalité et son sens de l'amitié.
Un livre difficile d'accès et qui nécessite des connaissances historiques préalables pour comprendre les sous-entendus, les non-dits et le contexte politique de l'époque.
Depuis que, plus jeune, il a vu un documentaire sur Arte à son sujet, Leni Riefenstahl n'a cessé d'apparaître de loin en loin dans la vie de Lilian AUZAS. Ces clins d'oeil du destin lui laisse penser qu'il doit se pencher sur le parcours de celle qui fut la cinéaste préférée d'Adolphe Hitler. Sans la juger ni la disculper, AUZAS cherche à comprendre comment cette femme passionnée par son art succomba au charisme du führer...
Da sa jeunesse où, contre l'avis de son père, elle se lança dans une carrière de danseuse, jusqu'à ses vieux jours qu'elle consacra à la photographie,
Leni Riefenstahl vécut par et pour l'art. Danseuse, comédienne, réalisatrice, photographe, elle fit tout avec une passion rageuse et quasiment maniaque. Mais celle qui avait suffisamment de génie pour briller au firmament des plus grands réalisateurs, s'est laissée aveugler par une autre de ses passions, celle qu'elle vouait à Adolphe Hitler, le seul capable de redresser la nation allemande après la défaite de 1918. Décrite comme ambitieuse, arriviste, monstre d'égoïsme, "La Riefenstahl" m'est surtout apparue comme une femme volontaire, pugnace, véritablement "habitée" par ses projets, une de ces artistes qui ne voient pas que le monde s'effondre autour d'eux tellement ils sont pris dans leur oeuvre. Est-elle pour autant une brebis innocente? Pas tout à fait puisqu'elle savait que le régime en place pourchassait les juifs, massacrait les polonais... Et pourtant, c'est au service de ce régime qu'elle a employé son génie. C'est là qu'apparaît toute l'ambivalence du personnage...Elle sait, mais préfère ignorer ce qui dérange sa sensibilité. Elle impose ses amis juifs sur ses tournages, continue de les fréquenter, se compromet même dans une boutique juive...En fait, elle s'accommode des atrocités en tout genre du moment qu'elle n'est pas personnellement concernée.
Lilian AUZAS nous livre un portrait sans préjugés mais qui nous interroge sur tout un peuple qui a admiré, adoré et suivi un homme, impressionné par son charisme et ses promesses, faisant fi de ses délires.
Une nuit, Charles BERTIN rêve de Thérèse-Augustine. Cette apparition de sa grand-mère, des années après son décès, lui donne envie d'écrire au sujet de cette petite dame qui enchantait ses étés lorsqu'il était enfant.
Une maison au fond d'un jardin où s'ébattent les merles et les grives, où poussent les mûriers, et sur le pas de la porte, une femme tendre et vive, sa grand-mère Thérèse-Augustine. Voilà comment commençaient les deux mois d'été que passait le petit Charles dans la ville de Bruges. Si le jardin était un territoire de découvertes sans fin, si les jours
de pluie, le grenier de la maison dévoilait ses trésors, c'est avec Thérèse-Augustine que Charles vivait ses plus belles aventures. Ensemble, ils découvrent Jules Verne, ils explorent Bruges, ils partent pour la côte à vélo. Frustrée d'avoir été retirée de l'école très jeune par un père qui privilégiait l'avenir de ses fils, Thérèse-Augustine, toujours avide d'apprendre, entraîne son petit-fils vers les contrées du savoir, de la connaissance et l'amour de la vie, avec pour seul précepte que si l'on croit suffisamment en ses rêves, ils finissent par se réaliser.
A chaque page, on ressent la tendresse, l'amour, la complicité qui unissaient la vieille dame et le petit garçon. Avec beaucoup de poésie et toute la force de son affection, Charles BERTIN rend un vibrant hommage aux souvenirs de l'enfance, à une grand-mère exceptionnelle et à une ville de toute beauté.
C'est une immense bâtisse, une vielle maison qui prend l'eau de toute part et dont la chaudière menace d'exploser. Colmater, rénover, réparer, investir, Max n'a plus les moyens de faire face à de telles dépenses et pourtant il ne veut pas lâcher l'affaire. C'est ici qu'il a crée, il y a quelques années la Maison des Bons Soins, une belle idée qui a fait long feu et dont il ne reste presque plus rien. Même lui a cessé de voir des patients, s'éloignant de plus en plus de son métier de psychologue. Pourtant, il se sent bien dans cette maison, c'est le nid dans lequel ses amis viennent
se faire une petite place quand l'envie leur en prend, autour d'un thé et d'un bon gâteau. C'est l'endroit où tous les mercredis soirs, Jean-François, Judith, Sarah et les autres, se réunissent autour d'un bon repas suivi d'une séance de leur ciné-club. Dans le salon, un bon feu de bois crépite et chacun s'émerveille devant les trésors du cinéma américain des années 30, 40 ou 50. C'est Jean-François, le spécialiste qui, une fois par semaine, régale son petit monde de comédies cultes ou de sublimes raretés. Le petit groupe vit ainsi, au rythme des séances et, même si Judith souffre du désamour de son mari, si Muriel n'arrive pas à quitter son amant, si Catherine accumule les liaisons malheureuses, si Max ne sait que faire pour conserver la maison, ensemble ils profitent de ces petits moments de bonheur, ils s'épaulent, ils se tiennent chaud.
Quel bonheur ce roman! C'est un cocon dans lequel on se love avec délice. Ici, tout n'est que douceur, tendresse, amitié, malgré le temps qui passe, malgré les coups durs, les bobos, les aléas de la vie. Il faut bien avouer qu'il ne s'y passe rien ou presque rien mais de petites histoires de coeur qui tournent mal en moments d'extase devant une pépite du 7è art, on se prend à aimer les personnages, à sourire ou à pleurer avec eux, à s'y attacher tellement qu'on voudrait s'en faire des amis et qu'on se voit freiner la lecture pour ne surtout pas les quitter.
Il y a dans ce roman tellement d'amour, de magie, de subtilité qu'on en prend une petite part en le lisant. Alternant moments graves et joies partagées, Francis DANNEMARK nous livre une délicieuse chronique qui fait chaud au coeur, qui rend heureux tout simplement...
Quand Emilienne rencontre le peintre Léopold Wiesbeck, elle sait au premier regard qu'il sera l'homme de sa vie. Elle a 11 ans, il en a 25. Qu'à cela ne tienne! Emilienne l'approche, l'apprivoise, sait se rendre indispensable à ses côtés et attend patiemment son heure. Pendant que Léopold fait un mariage d'argent pour pouvoir se consacrer à son art, Emilienne affûte les armes de la séduction. Elle grandit en prenant l'apparence et le caractère de la femme idéale. Quand le peintre découvre que la petite fille a grandi, il succombe, et enfin peut commencer la passion partagée que rien
ne pourra détruire, ni les souffrances de leurs conjoints, ni la distance, ni le temps.
Beaucoup de charme et une atmosphère"cosy" pour un roman envoûtant où la peinture des sentiments dévoile tout ce que l'amour recèle d'égoïsme et de violence. Même dans l'univers feutré des salons de la bourgeoisie bruxelloise, le feu de la passion dévore tout sur son passage. Emilienne, héroïne patiente et obstinée, vit son amour sans se soucier des convenances et lui sacrifie tout: son mariage, sa fille, sa réputation. Elle peut paraître cynique parfois, monstrueuse par moment, mais, toujours, c'est l'amour qui la guide et c'est pour cela que finalement on s'y attache et on la soutient. Comme elle, on devient sans pitié pour l'épouse délaissée de Léopold, comme elle, on se prend à espérer les retrouvailles, les moments volés, la parfaite communion des corps et des esprits. La plage d'Ostende est l'histoire d'un amour absolu, où les amants sont seuls au monde, où le coeur est engagé jusqu'à la mort, où les sacrifices consentis ne pèsent rien, où la raison n'a plus son mot à dire, un amour dont on rêve même si on se demande si on aura le courage de le vivre...Passionnant, ensorcelant, extrêmement bien écrit, ce roman laisse une marque indélébile dans la tête et dans le coeur.
Mary Bolton, veuve de fraîche date -et par sa main- est obligée de fuir pour échapper à la vengeance de ses beaux-frères, une paire de jumeaux, immenses et roux, prêts à tout pour la châtier. Dans sa robe de deuil et munie de sa seule bible, elle va parcourir le Grand Nord canadien, dans une fuite éperdue à travers les Rocheuses enneigées. Cherchant la paix, se cherchant elle même, "la veuve" trouvera sur son chemin des gens pour l'aider, la force nécessaire pour s'en sortir et le courage de faire face à son destin.
On sait qu'elle fuit. On sait pourquoi et on sait devant qui.
Mary Bolton a tué son mari, ses beaux-frères veulent sa peau, normal! Mais très vite, elle apparaît déterminée certes, mais aussi fragile, terriblement seule et bien sûr la question se pose : pourquoi ce crime? Son mari était-il une brute épaisse qui la battait ou Mary est-elle une folle sanguinaire qui a tué pour le plaisir?
Par petites touches, Gil ADAMSON va revenir sur le passé de Mary, de son enfance à son mariage, racontant ses joies, ses peines, ses espoirs et toute cette tristesse qui a fini par muer en colère froide. Le meurtre de son mari, dernier acte d'un drame intime, la précipite sur le chemin de la quête de soi. Son aventure la mène dans une nature hostile, un décor de montagne spectaculaire, un froid polaire. Là elle rencontrera le "voleur des crêtes" qui un moment partagera son lit et qui n'est qu'un des personnages hauts en couleur qui émailleront son parcours, avec un pasteur qui construit tout seul une église dans un village de mineurs oublié de tous, un nain contrebandier et d'autres plus discrets mais tout aussi providentiels.
La veuve a-t-elle légitimement tué son mari? Saura-t-elle échappé à ses poursuivants? Finira-t-elle au bout d'une corde pour son crime? Pour le savoir, il faudra lire cette épopée aux saveurs de western qui tient aux tripes de bout en bout, de courses folles en moments de répit. A lire avec la peur au ventre et le goût de l'aventure.
Sale journée pour Bubbles qui se réveille dans le même lit que son ex-mari Dan après une soirée un peu trop arrosée! Et les ennuis ne font que commencer...Elle arrive en retard au mariage de sa copine Janice pour s'apercevoir que celle-ci n'est pas là non plus! Janice aurait-elle renoncer au mariage? En fait non, Janice a disparu, laissant dans son sillage le cadavre de son oncle. Pour Bubbles, la coiffeuse-journaliste, il y a là matière à enquête et elle part illico pour Whoopee, un bled perdu du Comté de Lancaster, dans la communauté Amish où Janice a grandi.
Une bimbo chez
les Amish! Bubbles, obligée de laisser au placard ses tenues sexy et ses gloss, tente tant bien que mal de se transformer en jeune femme Amish en quête d'un mari. Mais l'habit ne fait pas le moine et il ne suffit pas d'enfiler une robe toute simple pour se fondre dans une communauté. Entre travail à la ferme et aide à la cuisine, Bubbles a bien du mal à donner l'image d'une jeune fille à marier. D'autant que sa principale préoccupation est de disculper Janice et au passage de, peut-être, s'accorder des moments de passion torride dans les bras de Steve Stiletto, le photographe sexy qui peuple ses rêves. Entre shampoingnage de vache et apprentissage du dialecte local, Bubbles accumule les gaffes pour le plus grand plaisir du lecteur. Beaucoup de bonne humeur, des fous rires garantis pour un livre qui donne la pêche.
Nouveau look pour une nouvelle vie! Karine, toute de noir vêtue, découvre les joies de l'amour et de la confiance en soi. Albin l'aide à en finir avec son statut de bonne poire mais le couple en noir et blanc est loin de faire l'unanimité. Jenny et Vicky sont jalouses du nouveau succès de leur ancien faire-valoir et Dan ne pense qu'à reconquérir celle qu'il a bêtement laissée s'échapper. Pour changer les choses, il n'y a qu'une solution, il faut séparer le couple d'amoureux par tous les moyens! Malheureusement, ce n'est pas si facile pour Jenny et Vicky d'élaborer un plan astucieux,
elles qui sont aussi sottes que jolies. Karine n'est pas dupe de leurs pathétiques stratagèmes. Et si finalement elles ne voulaient que le bien de leur amie? Et si Albin cachait de sombres secrets?
Toujours aussi drôle que les précédents, ce cinquième tome recèle aussi une part de gravité et prend des airs de thrillers avec le personnage d'Albin, mystérieux et peut-être dangereux. L'influence qu'il exerce sur Karine est-elle bénéfique ou néfaste pour la jeune fille qui est peut-être passée d'une emprise à une autre? L'avenir le dira et en attendant on se régale de la stupidité de Jenny et Vicky, on rit de bon coeur à leurs gaffes et on se réjouit de voir Karine enfin épanouie.
Beaucoup d'humour, un zeste de gravité et une dose de suspense pour une BD qui sait se renouveler de tome en tome. Vivement la suite!
Drôle et léger
C'est le coeur joyeux qu'Estelle Salvador prend la route avec sa nièce Lisette pour rejoindre sa mère et sa tante à La Panne, célèbre station balnéaire de la côte belge. Une semaine de vacances tous frais payés, cela ne se refuse pas! D'autant que tante Clothilde n'a pas lésiné, toute le monde sera logé à l'hôtel des Glycines, un des établissements les plus luxueux de la ville. Son neveu Max doit les rejoindre pour le week-end, toute la famille sera réunie, bonheur total en perspective!
Pourtant, ce séjour qui s'annonçait idyllique est assombri quand une jeune femme de chambre de l'hôtel fait une chute mortelle en lavant les vitres à l'étage. La jolie Mady qui était aussi la fiancée, pas très fidèle, du fils des patrons a-t-elle été victime de son imprudence ou l'a-t-on aidée à faire le grand saut? Estelle ne croit pas à un accident et c'est avec l'aide de toute la famille qu'elle va enquêter pour trouver le meurtrier.
Je ne pouvais décemment pas passer des vacances à La Panne sans emporter dans mes bagages ce livre d'Anne CLERSON au titre on ne peut plus évocateur! Et je ne l'ai pas regretté puisque j'ai adoré cette histoire, les personnages, les lieux. Estelle Salvador est une héroïne fraîche, drôle et déterminée. Le ton est enlevé et on découvre avec bonheur cette petite famille bien sympathique dont chaque membre se mêle de l'enquête dans la limite de ses moyens. Les suspects son nombreux et le rythme tient en haleine jusqu'au bout, sans temps morts. Et quel plaisir de visualiser en direct les décors dans lesquels évoluent les personnages! La Panne, sa digue de mer, son avenue commerçante, ses salons de thé chics, ses friteries, ses bars à bière, ses salles de jeux, sa statue de Léopold, son architecture où se mêlent rococo et modernisme...tout y est! Même le vent chargé d'iode qui balaie la longue plage de sable et revigore les organismes!
Une vraie lecture détente, rafraîchissante et réjouissante pour une enquête menée tambour battant par une fine équipe de détectives amateurs.