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À découvrir
Berlin, 1929. Le jeune commissaire de la brigade criminelle de Cologne Gereon Rath arrive dans la capitale après une sombre affaire de bavure policière. Mais il est rétrogradé à la brigade des moeurs et les cabarets clandestins, la pornographie, la prostitution, ce n'est pas son truc. Gereon rêve d'intégrer la brigade criminelle et pour cela, il sait qu'il va devoir faire ses preuves. Quand on retrouve un cadavre non identifié dans un canal, il voit une occasion de taire les informations en sa possession, d'enquêter de son côté et de résoudre l'affaire.
Si par hasard une faille
spatio-temporelle devait vous transporter dans le Berlin de 1929, pas d'inquiétude! Munissez-vous du Poisson mouillé et vous saurez vous orienter sans problèmes dans la ville. Volker KUTSCHER a dû se lancer pour défi de citer au moins une fois chaque avenue, rue ou venelle de la capitale allemande. Si c'est très utile pour le promeneur égaré, à la lecture, c'est plutôt indigeste.S'ajoutent à cela un héros assez antipathique et une intrigue alambiquée.
Ceci dit, tout n'est pas à jeter! La plongée de le Berlin interlope et cosmopolite de la fin des années 20 est passionnante et instructive. On découvre une ville en pleine mutation, les grands travaux, les idées politiques qui émergent. La communauté russe inquiète, qu'elle soit tsariste ou communiste. Il s'agit avant tout pour le pouvoir de combattre un mouvement de révolte qui prendrait exemple sur la révolution russe. Par contre, les nationalistes allemands, les S.A. sont perçus comme des guignols, nostalgiques d'une époque révolue, ce qui leur laisse les coudées franches.
A lire donc, surtout pour le contexte politique et historique.
Quand Julio arrive au chevet de sa mère mourante, il est trop tard. Lucia est partie sans avoir eu le temps de lui confier le secret de toute une vie. C'est donc de la bouche de son père qu'il apprend qu'en vérité il est le fils d'un français, Jules Tillon, résistant de la première heure, amnésique suite à une blessure à la tête, que sa mère a aimé follement bien qu'il l'ait quittée lorsqu'elle était enceinte.
Julio, déjà éprouvé par la récente mort accidentelle de son épouse, est totalement désemparé après le décès de sa mère. Bon gré mal gré, il part à la recherche
de son identité, sur les traces de ce père inconnu.
Le style très travaillé peut sembler ampoulé de prime abord mais il faut passer outre et se laisser emporter dans le tourbillon de la vie de Jules Tillon, l'amnésique aux mille vies. De la France occupée à l'Argentine d'après-guerre, en passant par l'Espagne de Franco, il a croisé des résistants, des collabos, des républicains espagnols, des nazis, des prostituées... Avec lui, on va découvrir des amours contrariées, des amitiés trahies, de viles fripouilles et des hommes courageux, des destins tourmentés par la guerre. Passionnant et bouleversant, Le septième voile se lit comme un roman policier, réserve son lot de surprises, ses drames et ses moments de bonheur intense. Dans les pas de Jules, de Lucia et de son père, on dévore ces histoires du passé et jusqu'à la toute fin, on est ému aux larmes.
Un grand roman, à lire absolument.
Karen et Michel ont fui la capitale pour s'installer dans une banlieue chic d'Amsterdam afin d'y élever leurs enfants loin de l'insécurité propre aux grandes villes. Mais les débuts sont difficiles. Michel travaille beaucoup et Karen s'ennuie. Heureusement, grâce à Hanneke, ils vont intégrer un petit groupe d'amis, comme eux exilés à la campagne. Dès lors, ces couples deviennent inséparables, partageant leurs loisirs, organisant des soirées bien arrosées. La mort dramatique d'un des leurs va faire voler en éclats cette belle harmonie.
Une petite peuplade vit paisiblement dans
un joli petit village. Le Seigneur, Simon, est, comme il se doit, le plus riche des lieux, mais ,magnanime, il distribue des largesses, exerce son droit de cuissage et ripaille de mets fins et de vins précieux. Ses vassaux l'admirent, l'envient, le jalousent. Quand le drame éclate, tout le monde est fort remué! Comment?! Simon pourrait être moins bon qu'il n'y parait? Il serait machiavélique et manipulateur? Comment?! Les liens d'amitié serait trop fragiles pour résister dans la tourmente! Comment?! Les apparences, l'argent, la réussite seraient les seules valeurs de tout ce beau monde?
Souvent comparés à Desperate housewives, ces Petits meurtres entre voisins n'en sont qu'une pâle copie. Les hommes travaillent et convoitent la femme du voisin, les femmes sont cruches au possible et d'humour, il n'y en a point. Cela se laisse lire, sans être passionnant et franchement après tant de turpitudes, on a qu'une envie c'est d'adhérer au parti communiste et de renverser les capitalistes!
Au début du siècle, Saint-Louis était la quatrième ville des Etats-Unis. Mais, coincée entre le Mississippi et le Comté voisin, saint-Louis n'a pas eu l'essor qu'on pouvait espérer et ne se classe plus, dans les années 80, qu'à la vingt-septième place.
Le Conseil Municipal décide de réagir et, profitant du départ à la retraite du Chef de la police, nomme pour le remplacer la mystérieuse S. JAMMU. Ce petit bout de femme venue d'Inde où elle était préfet, se met très vite tous les notables dans la poche. Secondée par Singh, son âme damnée, elle élabore des stratégies compliquées
qui flirtent avec l'illégalité, afin de redorer le blason de la municipalité et de la police, d'attirer les investisseurs et de remettre Saint-Louis sur les rails de la réussite. Martin Probst, brillant et honnête entrepreneur de la ville, est à mille lieues d'imaginer qu'il va être la cible des manigances du duo infernal. Et pourtant, petit à petit, il va perdre tout ce qui était important dans sa vie, victime inconsciente de plans qui le dépassent.
Entre magouilles financières, corruption, spéculations immobilières et conflits d'intérêt, il y a quelque chose de pourri au royaume de Saint-Louis. Avec force détails, Jonathan FRANZEN décrit le Saint-Louis des années 80, le boum immobilier, les rivalités avec le Comté voisin, l'installation des ghettos. Ses personnages sont très travaillés psychologiquement et on se prend à s'interroger sur la vraie nature de Jammu, à plaindre l'intègre Martin Probst, à s'inquiéter pour sa femme ou sa fille. Le roman est certes long, mais riche et foisonnant, il permet de s'imprégner de l'ambiance délétère de la ville.
Une lecture inclassable, entre polar et roman psychologique, ardue à première vue mais qui s'avère fascinante au final.
Nina et Kyôsuke, amis depuis toujours et voisins de palier, sont quasiment inséparables. Pourtant cette année marque un changement de taille : Kyôsuke entre au lycée alors que Nina, d'un an sa cadette, reste au collège. Le jeune homme entame une nouvelle vie et se fait de nouveaux amis, parmi eux la jolie Yuiko. Inquiète de le perdre, Nina décide de lui avouer son amour.
L'histoire classique d'une fille amoureuse de son voisin, la question cruciale étant de savoir si lui aussi est amoureux. Tout cela est banal et se lit très vite et sans déplaisir. Mais ce n'est pas un grand shojo,
la trame est trop banale et les dessins manquent de peps. Rien n'attire le regard, rien n'éveille l'intérêt.
Pas indispensable.
Dans un Japon futuriste, les livres sont devenus indésirables et systématiquement censurés pour peu qu'ils contiennent des éléments considérés comme dangereux par le gouvernement. Les bibliothèques, soucieuses de sauvegarder le patrimoine littéraire, se sont dotées d'une armée d'élite chargée de protéger les livres. Par admiration pour l'un de ces soldats ,qui un jour l'a sauvée dans une librairie, la jeune Iku Kasahara a décidé d'intégrer le Corps des Bibliothécaires en tant qu'agent de défense. Mais sa formation est des plus difficiles. Les cours théoriques l'ennuient, sur
le terrain, son impulsivité lui fait commettre les pires bévues et son instructeur, le sévère lieutenant Dojo, semble l'avoir prise en grippe.
Sans aucun doute inspirée par Ray BRADBURY et son Fahrenheit 451, Kiiro YUMI nous livre ici un manga plutôt original dans lequel les livres sont l'objet d'une guerre sans merci entre les tenants de la Loi d'Amélioration des Médias et le Corps des Bibliothécaires. La partie qui traite du conflit, du travail de bibliothécaire, de la formation des soldats est très intéressante et divertissante. L'héroïne, véritable passionnée de lecture, amoureuse des livres, est spontanée, naturelle et attachante. Mais cela reste un shojo et bien sûr on sent venir 'histoire d'amour. Iku a été aidée par un agent de défense au moment où elle achetait un livre interdit dans une librairie. De ce justicier qu'elle imagine comme un prince charmant, elle ne se souvient malheureusement plus du visage. Ce petit stratagème imaginé par la mangaka est, somme toute, assez ridicule et il ne faut pas être grand clerc pour deviner assez rapidement de qui il s'agit. Quoi qu'il en soit, Iku ne se doute de rien et il faudra lire les tomes suivants pour que l'histoire avance.
Une série originale et prometteuse. A suivre.
Eddard Stark sait désormais avec certitude que son prédécesseur n'est pas mort de mort naturelle. Il a bel et bien été assassiné pour avoir découvert le secret de la reine Cirsei. Eddard est bien décidé à confier tout ce qu'il sait au roi. Mais il n'en aura pas l'occasion. Robert, parti chasser, rentre mortellement blessé par un sanglier. Les évènements s'accélèrent, il faut agir vite. Eddard veut écarter le fils de Cirsei de la succession au trône mais il est trahi par le Conseil. Joffrey s'assoit sur le trône de fer, Eddard est arrêté pour trahison, Sansa, son aînée est
retenue prisonnière et Arya, sa cadette s'enfuit dans les bas-fonds de la capitale. Aussitôt, le Nord se mobilise. Robb Stark lève une armée, les Lannister contre-attaque. La guerre est inévitable.
Nouveau roi des Sept Royaumes, Joffrey pourra-t-il régner alors que le frère de Robert revendique le trône, que Daenerys a réussi à convaincre son mari que l'enfant qu'elle porte doit être le roi et qu'à l'extrême Nord, Jon Snow et ses compagnons affrontent des morts-vivants sanguinaires? Le danger est partout, une nouvelle ère, funeste, s'annonce...
Du sang et des larmes pour ce deuxième tome du Trône de fer.
George R. R. MARTIN ne ménage pas ses personnages (ni ses lecteurs!) et chacun est à même de mourir. Pour survivre en ces temps troublés, il ne suffit pas d'être courageux et d'avoir de l'honneur. Les lâches, les malins, les calculateurs peuvent aussi tirer leur épingle du jeu. Entre alliances et trahisons, stratégies et intrigues, la guerre est en marche et bien malin celui qui en connait les vainqueurs. Le lecteur n'a d'autres choix que de pleurer la mort de ses favoris, se réjouir des victoires de ceux qui s'en sortent et prier les dieux sans nom pour que le meilleur gagne....
Il y a 15 ans de cela, Eddard Stark a aidé son ami Robert Baratheon à renverser le roi Aerys le Fou et à s'emparer du Trône de fer. Depuis, il vit tranquillement dans le nord, en son domaine de Winterfell, entouré de sa femme Catelyn et de tous ses enfants, y compris Jon Snow, son bâtard. Robert, quant à lui, règne sur les Sept Royaumes, en bonne entente avec les Grandes Maisons, y compris les Lannister, tardivement ralliés à sa cause, dont il a épousé un des membres: Cirsei qui lui a donné trois enfants.
Mais les temps sont troubles. Certains continuent d'appeler Robert l'Usurpateur
et Viserys Targaryen, dernier descendant d'Aerys, n'a pas renoncé au Trône de fer. Il a vendu sa jeune soeur, la Princesse Daenerys, à un grand chef nomade, en échange d'une armée capable de renverser Robert. A l'extrême nord, derrière le Mur, des choses étranges ont lieu et des gardes disparaissent. De plus, Jon Arryn, la Main de Robert, sorte de Premier Ministre, est décédé brutalement.
Sollicité par son ami, Eddard n'a d'autre choix que de suivre le roi dans le Sud, à Port-Réal pour devenir sa Main. A regret, il confie Winterfell à sa femme et à ses fils, laisse son bâtard s'engager dans la Garde de Nuit et, rejoint la cour accompagné de ses deux filles.
Depuis le temps que j'en entendais parler, il fallait bien qu'un jour ou l'autre, je me laisse tenter par cette célèbre saga, bien que la fantasy soit très éloignée de mon genre de lecture habituelle. Et bien, autant l'avouer d'emblée : j'ai ADORÉ! J'ai découvert un autre monde, violent et sauvage, des paysages magnifiquement décrits, une galerie de personnages qui tous ont leur importance, une société médiévale avec ses nobles chevaliers, ses codes, ses traditions, ses légendes, ses intrigues de palais. Voilà pour le côté positif.
Par contre, sur le fond, je trouve que Georges R.R. MARTIN laisse très peu de place aux variations dans les caractères de ses personnages. Il nous sert sur un plateau les gentils à aimer et les méchants à détester. Le seul qui fait exception est peut-être le nain Tyrion. Bien qu'il soit un Lannister, qu'il semble beaucoup aimé son frère et sa soeur, on sent bien qu'il n'est pas complètement mauvais, et son sens de l'ironie le sauve de la détestation du lecteur..
Sur la forme, ce premier tome des éditions J'ai lu est un calvaire à lire. On ne compte plus les fautes d'impression (coquilles, espaces manquants, défauts de majuscules). La traduction me paraît également douteuse. Certaines tournures de phrases sont lourdes, d'autres totalement incompréhensibles, le style en général manque de fluidité.
Mais pour un début qui sert surtout d'épisode de présentation, on peut dire que c'est une réussite. L'action se met en place très vite et l'on arrive rapidement à situer les lieux et à se souvenir des personnages.
Une expérience qu'il faut tenter mais ATTENTION! C'est terriblement addictif! Lire le premier c'est se condamner à vouloir lire les nombreux autres tomes.
Jésus et Bouddha sont toujours en vacances sur terre. Le temps passe et voilà déjà les fêtes de fin d'année. C'est l'occasion pour Bouddha de préparer un anniversaire surprise à un Jésus tellement emporté dans le tourbillon de la consommation qu'il en oublie ce que Noël signifie pour lui.
Dans la continuité du premier, les gags s'enchaînent et les deux héros dévoilent deux personnalités totalement opposées. Jésus est cigale, Bouddha est fourmi. Des choses drôles, d'autres moins, mais comme prévu, rien de nouveau. Il va falloir se faire à l'idée que le mangaka a trouvé
un angle et qu'il compte le dérouler à l'infini.
A lire à petites doses, pour sourire et se détendre.
Dans la tourmente de l'Histoire
Etudiant noceur à Paris, chercheur à l'Institut Pasteur à Alger, médecin dans le bled algérien, député à Prague, directeur d'un sanatorium au fin fond de la Bohême, et partout, danseur de tango, amoureux de Carlos Gardel, tel est Joseph Kaplan, le héros du dernier roman de Jean-Michel Guenassia.
Et quel roman! On s'y promène dans la vie d'un homme avec ses joies, ses peines, ses espoirs, ses désillusions, ses amours, ses amitiés liés aux grands évènements qui ont tourmenté le siècle. Joseph Kaplan danse dans les cabarets parisiens au temps du Front Populaire, goûte à la douceur de vivre de l'Algérie française, combat l'épidémie de peste, partage les espoirs du communisme, d'une société nouvelle, de "lendemains qui chantent", déchante sous le joug de Moscou, l'appareil d'Etat, les dénonciations, la surveillance, la méfiance, aime, souffre, mais toujours avance, malgré les aléas de la vie et du monde.
Et Ernesto G. dans tout ça? Un révolutionnaire convaincu, un symbole, un héros, un homme émouvant, plus tout à fait maître de son destin, qui passera dans la vie de Joseph et laissera des traces dans sa famille....
Le XXème siècle défile à toute allure, sans temps mort; un roman passionnant et bouleversant qui ne se lâche pas avant la dernière page, un homme qu'on quitte avec regret. Coup de coeur absolu!