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Claudie Gallay maîtrise l'art de nous proposer des romans d'atmosphère : un rivage tourmenté autant que l'âme de ses habitants dans "Les déferlantes", l'étouffante atmosphère d'un festival d'Avignon perturbé par les grèves dans "L'amour est une île" et la mélancolie d'une Venise sans lumière, refuge des âmes blessés dans "Seule Venise". J'aime cette maîtrise, cette capacité de nous emmener dans l'inconnu et de nous immerger dans un lieu en imprimant chez le lecteur une ambiance. L'écriture de Claudie Gallay est envoûtante, séduit ou pas le lecteur ne peut rester indifférent.
Elle emploie ce phrasé synthétique, laisse des pauses, permettant au lecteur de "divaguer" et d'interpréter. J'aime cette façon d'écrire qui laisse de l'air et ne nous enferme pas.
S'agissant de l'histoire, celle-ci m'a moins envoûtée que d'autres romans de l'auteure. L'histoire est triste et interroge la capacité de résilience de chacun face au désespoir et aux amours blessés. L'héroïne part pour oublier la traîtrise de son ex, elle déambule dans Venise, s'abandonne, se perd pour tenter de renouer avec la vie. L'histoire d'amour avec le libraire est déconcertante et un peu d'optimisme aurait permis de renforcer l'idée d'une possible renaissance. Peut être suis-je trop optimiste et trop idéaliste ?
Il demeure quand même un bon roman, qui vous embarquera si vous êtes sensible au style de Claudie Gallay.
Inspirée par les témoignages et divers écrits sur le sujet, l'auteur nous raconte la triste histoire des japonaises parties très jeunes vers les Etats Unis pour épouser des japonais expatriés qu'elles n'avaient vus qu'en photo ou découverts par correspondance.
Ce roman écrit au pluriel, comme un choeur de femmes, nous raconte avec détails et sans concessions l'arrivée en "Terre promise" de ces aspirantes au bonheur. Le rêve et l'espoir céderont pour la plupart rapidement la place aux désillusions. Ce récit est dur et l'on apprend beaucoup sur cette part sombre de l'histoire.
Il faut avoir le coeur bien armé pour lire ce roman. A ne pas lire en période de blues...
Cette belle histoire d'amour nous embarque dans la campagne américaine.
Judith a décidé de venir vivre avec son père dans le Nebraska, laissant sa mère dans le Vermont. Elle s'intègre parfaitement dans cette contrée rurale, répondant à son besoin de calme et de nature. Cette jeune fille y fera la rencontre de Willy, son premier amour. 27 ans plus tard, elle y pense toujours avec autant de force. Qu'est-il devenu ?
J'ai beaucoup aimé les descriptions de la campagne et ce roman m'a fait voyager au pays des cowboys et fermiers américains. J'ai adoré cette immersion dans une nature
sauvage. Le roman nous raconte une belle histoire. On est emporté par le récit qui nous parle avec intensité des émotions amoureuses, de la plénitude et de la simplicité du bonheur, d'espoirs et aussi de regrets. Le roman nous interroge sur l'importance du premier amour, l'ambiguïté de nos choix, la dualité entre raison et passion.
C'est un très beau roman qui ne connaît pas de longueurs. Un regret tout de même pour la fin qui a un goût d'inachevé. L'ensemble me laisse un très beau souvenir.
Paulo Coelho poursuit sa quête spirituelle au gré de ses livres. Si la force de l'auteur réside dans sa capacité à nous questionner et nous inciter à la réflexion, le propos peut paraître obscure et le cheminement labyrinthique. Ce roman nous propose également un périple en Asie, une traversée en transsibérien. En visitant des contrées inconnues, l'auteur part en quête de lui-même, tentant de renouer avec ses aspirations véritables. Ce voyage donne de la force au roman de Paulo Coelho. Si le récit ne manque pas d'intérêt (Paulo Coelho a le don pour nous amener sur des chemins étranges et spirituellement étonnants !), il n'est pas le meilleur que j'ai lu de l'auteur.
L'auteur nous livre un magnifique roman d'amour. L'histoire de Jonas et de Lior est passionnante. Jonas et Lior sont faits pour se rencontrer. Jonas est en quête d'un amour absolu. Il a une image ferme et définie de la femme idéale. II est convaincu que la femme de ses rêves existe et qu'il est inutile de se perdre dans des relations superficielles. Lior a souffert d'avoir trop cherché à aimer. Elle s'est résolue à ne plus y croire. Enfermée dans une solitude choisie, elle se détourne de toutes relations possibles. Sa rencontre avec Jonas et avec un roman révélation changeront sa vie.
Je n'en dis pas plus sur l'histoire pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découvrir...
Ce roman nous raconte les sentiments amoureux avec justesse. L'auteur nous parle de la force des idéaux, de la force d'inspiration des livres, des freins qui nous empêchent d'avancer. Romantiques, vous serez conquis et dévorerez ce roman savoureux.
Une fois n'est pas coutume, j'ai attendu pour laisser ma critique, histoire de laisser "infuser" les choses et de décanter le récit.
Delphine de Vigan nous offre un roman profond sur la détresse humaine et la solitude. Dans une ville tourbillonnante et speed, elle nous dépeint le quotidien de Mathilde et Thibault, deux êtres qui ne se connaissent pas mais dont les trajectoires sont marquées par la tristesse. Mathilde souffre au travail. Proche du burn-out, elle affronte une placardisation et lutte contre le processus de destruction organisée par son supérieur. Thibault, quant à lui,
souffre de la solitude. Aimant mais mal aimée en retour, il doit faire un choix : quitter ou subir l'indifférence de sa compagne. Son travail (médecin chez SOS médecins) est sa ligne de vie. Les personnages se croisent et l'on attend la rencontre...
Tournant autour du travail et de sa dureté, ce roman nous dépeint un quotidien implacable où l'humain survit plus qu'il ne vit. Le personnage de Mathilde arrive en premier plan et domine le récit. Ce roman est dur et dépeint particulièrement bien la spirale infernale conduisant au burn-out. Une lecture que l'on ne peut lâcher, un vrai talent d'écriture et de narration.
Tendresse, bonheur et tristesse
C'est un très beau roman. On suit avec délice les trépidantes aventures d'Ella et John qui décident contre avis médical de "fuguer" pour réaliser un périple en camping-car sur la route 66 entre Détroit et Disneyland en Californie. Ces deux là ont de fortes personnalités.Bravant leurs difficultés physiques, ils réalisent un beau road-trip. On est embarqué dès le début et l'on suit avec tendresse leurs aventures.
Attachants, les personnages donnent une leçon de vie. L'auteur nous donne à voir d'autres facettes du 3ème, que dis-je du 4ème âge. Forts de leur vie à deux, de leur dévorante envie de profiter, Ella et John ont décidé d'aller jusqu'au bout de leur rêve. Cette capacité à dépasser l'adversité, cette optimisme envers et contre tous, cette volonté de s'accrocher sont exemplaires, forcent l'admiration. Cela amène un regard différent sur les seniors, la vieillesse et la maladie. Tendresse face à ces "tranches" de bonheur mais aussi de tristesse, l'émotion est là et j'ai versé ma petite larme...
Outre l'aspect psychologique, l'auteur nous emmène faire un beau voyage. On vit la route 66, ses paysages, ses relais routiers, ses villes et villages, sa nature parfois hostile. Bref, un road trip à dévorer. Cela donne des envies de voyages...
En conclusion, un très bon roman que je conseille vivement.