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Murina meurt d'épuisement dans son appartement, seule. Cet épisode est le fil rouge de ce livre foisonnant, bien écrit et drôle. Son directeur va chercher la cause de son décès avec une liste de courses à faire qu'elle avait faite avant de mourir. Il va voyager à travers lui-même et se remettre plus ou moins en question. Il va rencontrer des gens comme Zaim, le clochard artiste qui lui montreront la vie d'un côté plus humain. Ce livre pose la question du sens de la vie, du bonheur, la futilité d'une existence et l'exitation d'un hasard qui fait bien ou mal les choses.
Le titre résume parfaitement ce livre. C'est une ode à la vie, à l'amour. Deux personnes que tout oppose vont pourtant se rencontrer, tomber amoureux l'un de l'autre. Deux destins douloureux : une femme violentée et battue par un mari jaloux et violent et un chanteur de rock, hanté par le décès de sa mère, battue à mort. Dans ce livre bien écrit, sans pathos, sans jugement, les mots désuets racontent des souffrances, des attentes, des non-dits, des silences. Le destin est le personnage principal de cette oeuvre émouvante, celui qui fait et qui défait, celui qui réunit et sépare, celui qui fait souffrir et qui donne tant de joie.
Ce livre bourré d'humour n'est pas un cours de géographie. C'est le destin croisé de femmes. Elles font des métiers différents, ont des rapports plus ou moins compliqués avec leurs parents ou leurs conjoints. Elles ont toutes un point commun : la recherche du bonheur, de la sérénité, d'une vie sexuelle épanouie. Elles se battent pour cela avec les moyens du bord. Leur histoire est parfois touchante, souvent amusante mais jamais cynique et déplaisante. Pas de pathos mais un espoir et un combat de tous les jours contre la vie telle qu'elle est, contre les hommes pour ce qu'ils sont ou ce qu'ils ne sont pas : attentifs et sérieux. Ce livre est un véritable pavé mais bien écrit, sans temps morts. Les personnages nous ressemblent par leurs imperfections, leurs paradoxes et leurs douleurs.
C'est un livre de plus de trois cents pages qui offre des personnages attachants, des psychologies fouillées. Lazarus est un juif ukrainien de dix-sept ans qui s'est fait tué par le chef de la police à Chicago. Un siècle plus tard, un écrivain bosniaque : Vladimir Brick revient sur ce meurtre et tente l'expliquer. Un chapitre sur deux est consacré à cette affaire trouble, emplie de xénophobie et de haine. Parallèlement, il voyage sur les traces de ce Lazarus en Bosnie, en Ukraine, région où la guerre a laissé des traces plus ou moins conscientes. Il devra déméler le vrai du faux, l'inventé des faits réels. Cela pour le plus grand d'un lecteur exigeant.
J'ai lu avec beaucoup de plaisir et grand intérêt cet essai sur la haine. C'est une analyse philosophique de la haine : cette odieuse passion. Bien documenté, accessible, il ne nous présente pas la haine comme le contraire de l'amour mais comme passion qui rend l'homme esclave. Elle prend possession de son âme et tout est bon pour alimenter sa haine de soi-même et des autres. La haine est humanisée, démystifiée et expliquée de manière rationnelle à l'aide de citations d'autres auteurs ou de références à la philosophie morale.
J'ai lu avec beaucoup de plaisir ce roman touffu et dense. Irving raconte une partie de sa vie. Celle où il se cherchait dans sa sexualité, commençait à s'intéresser au théâtre, à Shakespeare. Sans pathos, il parle de ce cancer qui a décimé une grande partie de ses amis : le sida. Il nous plonge dans des récits de vie avec humour, amour et empathie. Il ne juge pas ses personnages, il les laisse vivre leurs douleurs, leurs peurs, leurs manières d'appréhender la vieillesse, la vie et la mort. Il termine son roman en reprenant une réflexion d'un de ses personnages : il ne veut pas qu'on lui colle une étiquette. Il a bien raison, l'homme est un infini, il est pluriel.
C'est à nouveau l'occasion pour cet auteur de nous faire voyager dans le passé. Cette histoire raconte la recherche d'un homme sur sa famille. Frappé d'amnésie, il veut savoir qui il est. Des bribes de souvenirs lui reviennent peu à peu. Il suit des pistes qui aboutissent à encore plus de questions. Faut-il réveiller les morts pour fouiller dans un passé qui ne peut rien apporter de positif sinon encore plus de mélancolie, d'amertume et de questionnement ? Modiano fait un parallèle entre le passé et le présent mais ce n'est jamais pénible à lire tant son style est fluide et direct.
C'est à nouveau l'occasion pour cet auteur de nous faire voyager dans le passé. Cette histoire raconte la recherche d'un homme sur sa famille. Frappé d'amnésie, il veut savoir qui il est. Des bribes de souvenirs lui reviennent peu à peu. Il suit des pistes qui aboutissent à encore plus de questions. Faut-il réveiller les morts pour fouiller dans un passé qui ne peut rien apporter de positif sinon encore plus de mélancolie, d'amertume et de questionnement ? Modiano fait un parallèle entre le passé et le présent mais ce n'est jamais pénible à lire tant son style est fluide et direct.
Cet auteur italien nous offre des nouvelles savoureuses et ironiques qui flirtent avec l'irréel. Il sait jouer avec les émotions de ses personnages et avec les nerfs de son lecteur. S'il parle d'un monstre dans un grenier, la lecture ne nous permet pas de savoir s'il existe ou non. Il fait en sorte que nous ayons notre mot à dire. Il dit que très peu de choses sur la genèse de ses personnages, il les met tout de suite en action.
critique
Jamal soigne les âmes alors que lui-même est rongé par un secret et par un amour dont il n'a toujours pas fait le deuil. Sa sérénité n'est qu'un paravent contre ses angoisses, un passé lourd et en plus qui refait surface quand il rencontre à nouveau la femme de sa vie, celle qui n'a jamais oubliée, celle pour qui il ira jusqu'à tuer son père, incestueux. Comment vivre avec son passé sans se détruire ? Comment trouver le bonheur malgré les méandres de la vie ? Des personnages bien trempés, attachants, une écriture précise et fine, des psychologies étudiées sont les ingrédients d'un bon livre, bien écrit, intéressant quoique qu'un peu long.