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À découvrir
Qui est Quentin ? Un homme brillant, intelligent, traumatisé par la disparition de sa sœur, déchiré par une vie amoureuse ingérable. Un homme qui s'est laissé dévoré par ses sentiments et ses souffrances, ses regrets et ses remords au point de se supprimer. Un homme qui a traversé sa vie tel un fantôme. Ce livre se lit bien comme une saga familiale. Elle aborde l'amitié, l'amour, la mort, la disparition avec pudeur et réalisme.
Chef-d'oeuvre des années 30, ce pavé de plus de 600 pages nous raconte l'histoire de Cripure et, à travers lui, une société bourgeoise décadante et pédante qui doit se préparer à une guerre sanglante. Feuilleter le livre de vie de ce personnage, c'est rentrer dans un monde obsessionnel qui jongle avec le mépris de la vie, le doute de soi, l'amour d'une femme, la peur de la société, la haine des bourgeois, le mal-être. Pour créer ce personnage dérangeant mais très humain car très complexe, Louis Guilloux s'est inspiré de ce qui s'est passé dans la vie de son professeur de morale
: George Palante. Celui-ci, suite à l'echec de l'organisation d'un duel (entre autres), s'est suicidé avec un pistolet offert par l'auteur. Ce livre très dense mérite sa réputation de chef-d'oeuvre même si une seule lecture ne m'a pas permis d'apprécier pleinement toute l'ironie et la richesse du propos.
Des nouvelles poignantes et tragiques sur le quotidien d'enfants en Afrique dans des situations inhumaines (vente d'humain, exil, meurtre d'un parent proche). Ces enfants ont perdu leur innocence car il fallait qu'ils survivent avant tout, quitte à perdre leur âme et leur enfance. L'auteur rend hommage à ce courage et à cette sagesse devant des situations qu'aucun enfant devraient avoir à subir. Ils ont traversé ces épreuves la tête haute, celle d'un adulte.
Ce livre a eu un gros succès, je trouve qu'il est mérité même si une seule lecture ne m'a pas donné la possibilité de cerner
toute la prodondeur des situations. Je me suis sentie un peu perdue dans la lecture, mal à l'aise à lire la souffrance de l'autre étalée avec beaucoup trop de détails.
Ce livre est un tricotage entre quatre personnages : Laurent Dahl, Patrick Neftels, Thierry Trockel et l'auteur lui-même. Cette manière de passer d'un personnage sans transition me fait penser que ces gens font partie de lui-même et de sa vision pessimiste et décadante du monde. Eric aime l'automne, agonie d'une saison qui se prépare à mourir. Le monde matérialiste va mourir. Il ne voit que le verre à moitié plein. Il écarte tout ce qui est pur, beau, humaniste pour ne s'attacher qu'au sexe, qu'à l'argent, qu'aux jalousies, qu'aux désenchantements des gens qui entourent Laurent, Patrick et Thierry. Je n'ai pas aimé ce livre bien écrit. Certaines allusions à l'opéra, au monde des traders montre que l'auteur est cultivé mais son ouvrage manque d'émotion, il ne laisse aucune place au lecteur pour s'immerger dans les psychologies et dans l'histoire.
C'est l'histoire d'une belle et forte amitié. Ils évoluent dans une ville : Cataracte City qui devient le lieu de tous les espoirs, toutes les désillusions, tous les amours et le terrain de jeu puis de vie de ces deux personnages. Ils sont désenchantés, décidés à s'en sortir coûte que coûte. La ville est un personnage en elle-même tant elle est présente dans leurs vies. Une ville qu'ils ne peuvent pas quitter pas par attachement mais par l'étrange fascination qu'elle insinue dans leurs esprits. Je n'ai pas particulièrment été séduite par ce livre trop long.
Bill Shankly est un homme qui s'est consacré corps et âme à son métier d'entraineur d'un club de football. Il est allé de victoires en défaites avec la confiance en l'avenir de son club. Ce métier va le consummer, le dévorer, il va y penser jour et nuit même après sa retraite. Ce pavé est bien écrit quoique un peu fastidieux à lire pour quelqu'un qui ne s'intéresse pas au sport comme moi.
C'est un recueil de nouvelles mettant en scène des jeunes. Ce sont des instants de vie de personnes qui se cherchent, se toisent, qui ont des conflits internes et intenses, qui aiment la vie sans romantisme, sans pathos. Le souvenir, fil conducteur de presque toutes les nouvelles, n'aide pas à affronter cette existence. La vie est un tourbillon où on ne peut sortir indemne et aussi innocent qu'au début. L'auteur nous offre des tableaux de vie écrits avec sensibilité, humanité et recul.
Une femme quitte son mari et emmène sa fille avec elle. Pour celui qui reste seul, c'est un deuil, une blessure qui restera ouverte. Cette petite fille partie mais vivante, sera, telle une disparue, sa petite présence permanente dans sa vie. A la lumière des souvenirs, pour ne pas se laisser aller à la haine vis à vis de celle qui lui a tout pris, il se reconstruira, animera sa vie autour de cette absente présente. Il réussira à surmonter son deuil. C'est une réflexion sensible et profonde sur la séparation, le divorce, l'éloignement de l'être aimé. J'ai apprécié le style simple mais profondément humain, rempli d'une émotion positive et bienvenue, on se sent proche de son personnage très humain.
Je vous présente un livre dense, touffu, bien écrit et très long (plus de 700 pages). Agaat c'est une enfant meurtrie adoptée par une femme blanche (une afrikaner) qui se désole de ne pas avoir d'enfant. Mais quand le fils viendra, Agaat deviendra la domestique de la riche famille et puis quand sa maîtresse sera paralysée, ne pourra plus s'exprimer, elle sera l'infirmière, la nounou d'une femme entièrement dépendante de ses bons soins. Nous rentrons dans la vie mentale de cette paralysée, dans ses souvenirs, avec un mari paranoiaque et violent. Elle n'a plus que cela car elle ne peut s'exprimer que par des clignements de paupières. C'est une saga familiale, l'histoire d'une femme intelligente et indépendante qui sera incomprise par son mari. Elle aura une relation conflictuelle avec sa bonne (Agaat) jusqu'à la fin de sa vie car, si elle reconnait ses qualités de domestique, sa fiabilité, elle jalouse l'ascendant qu'elle aura sur son fils unique. Agaat établiera avec lui, son fils, des liens qu'elle, sa mère, sera incapable d'instaurer. Elle lui en voudra toute sa vie.
à découvrir
La particularité de cet auteur africain est qu'il ne met que rarement des points finaux à la fin de ses phrases et très peu de majuscule, ce qui rend la lecture très déplaisante. Par ailleurs, l'histoire du quotidien de ces familles dans cet immeuble avant cet incendie qui détruira tout est agréable à lire et originale. Je n'ai pas été enchantée par cette découverte.