En cours de chargement...
Clémence Évidence, c'est une enfant intelligente, responsable, écolo, ouverte d'esprit, dotée d'un sens critique très développé (trop?...) ; en bref, une petite fille modèle !
Beaucoup d'humour, parfois un peu décalée,
Clémence Évidence est une BD drôle, sympathique et mignonne, dans un univers graphique à tomber, et fait partie de ces titres à lire et à relire en famille, sans limite d'âge, sans modération.
Si le Vukland, pays scandinave où se déroule l'action de No War, est fictif, ce n'est pas le cas des inspirations d'Anthony Pastor. Le récit nous entraine dans une société en pleine révolte – violente – contre son gouvernement fraîchement élu, lui reprochant pêle-mêle corruption, libéralisme effréné, irrespect et discrimination envers l'ethnie Kivik, manifestement minoritaire... Et lorsqu'un ingénieur est retrouvé assassiné sur l'île sacrée de ces derniers, tout dérape. A travers ces différents personnages, l'auteur brosse un portrait "type" mais parfaitement fonctionnel
d'une jeunesse prise entre les feux des idéologies, et sait maintenir le suspense tant par l'ambiance d'insécurité qu'il installe peu à peu que par l'avancement de l'enquête sur le meurtre... Niveau graphique : le découpage est fou, l'action fluide et prenante, et les visages d'une expressivité contagieuse.
Moitié polar et moitié fable sociale, No War convainc sans forcer. Quelle frustration que de devoir se contenter d'un "à suivre" sur la dernière page !
Bakemonogatari ou l'histoire de lycéens ordinaires devant composer avec l'occulte sous toutes ses formes dans leur vie (ordinaire).
Nouvelle adaptation de Light Novel, ces courts romans japonais populaires à la base de nombreux mangas et animes. Le dessin est super chouette, comme nous a habitué l'auteur avec Air Gear, bien que très classique, ce qui ici n'est clairement pas un défaut. Quant à l'histoire, si quelques scènes et dialogues sonnent un peu faux, elle tranche assez avec ce que le shônen offre habituellement, grâce à un ton plus calme, plus posé, et des personnages pour l'instant
assez attachants. De tout cela résulte une ambiance unique, empreinte d'une vague nostalgie, qui donne l'impression d'être dans une bulle hors du temps.
A lire et surtout à suivre, en espérant que ces relations entre personnages ne prennent pas un tournant trop prévisible.
Nitchii vit dans un clan de macaques dirigé par Taro, qui impose sa loi du plus fort en s'appropriant la seule source chaude dans ces montagnes glacées. personne n'ose s'opposer à lui. Jusqu’au jour où tombe du ciel une capsule flamboyante... d'où sort un singe, affublé d'une bien étrange combinaison, et qui prétend être venu leur parler de "Diou".
Pas besoin d'en dire plus, au-delà de la critique satirique de la religion, plutôt évidente, se cache (ou pas) un humour fin (ou pas) et légèrement absurde. A découvrir, pour la lecture comme pour la beauté du graphisme !
S'il n'y a qu'un seul détective à connaître, c'est bien évidemment lui. Depuis sa création (en 1887 tout de même), le personnage a été repris je ne sais combien de fois, souvent avec succès. Ici en bande dessinée, Lieron et Dahan tentent une autre approche. Si l'enquête en elle-même semble plutôt classique, quoiqu’efficace – des magiciens et acrobates chinois, un spectacle mystérieux, une machination à grande échelle ? – c'est avant tout son traitement non linéaire qui la rend si passionnante. Le découpage est conçu de sorte à suivre non pas les événements de manière
chronologique mais plutôt le raisonnement du célèbre détective, matérialisé sous la forme d'un fil rouge (malin) qui court et s'emmêle de page en page, où la mise en scène montrera aussi bien les personnages et leur environnement que les différents indices, plans et autres informations contenus... dans la tête de Sherlock Holmes.
En bref, un super concept qui utilise bien les codes de la BD, ainsi qu'un dessin semi réaliste assez impressionnant, pour dépoussiérer à sa manière l'une des plus grandes figures du polar anglais.
Ça tombe bien, l'auteur aussi ! Suite aux déboires financiers de sa famille, Manaka va décider de se replonger dans le jeu de cartes Wizard's Soul afin d'empocher la récompense du prochain tournoi officiel. mais sa manière de jouer n'est pas au goût de tout le monde...
Première parution française pour cette jeune mangaka, Wizard's Soul nous plonge dans l'univers des cartes à jouer, des tournois, des techniques et de l'ambiance toute particulière qui enveloppe cet univers. Si vous êtes un inconditionnel de Magic, Hearthstone ou autre Yu-Gi-Oh!, lancez-vous immédiatement dans cette
série qui sent bon l'arrière-salle d'une boutique de cartes.
Vous vous rappelez d'Imbattable ? C'est ce héros dont le super-pouvoir est celui de la bande-dessinée ! Il sort de ses cases, saute de page en page, et ça le rend totalement... imbattable. Mais il n'est pas le seul à avoir de tels pouvoirs...
Après la grande surprise du premier volume, je me demandais si Pascal Jousselin allait pouvoir trouver de nouvelles histoires originales pour son personnage dans ce nouvel album. La réponse est oui ! Toujours plus forte, la bd qui tord et exploite à son compte tous les codes de la bd est une expérience unique !
Mia sort à peine du lycée, et pourtant la voilà qui s'engage sur un vaisseau dont l'équipage a pour spécialité la réhabilitation de vieux bâtiments spatiaux – temples oubliés, habitations abandonnées... Autant dire qu'elle n'a aucune expérience dans le domaine. Et petit à petit vont se former des liens entre ces collègues et colocataires, jusqu'à devenir comme une famille... Et une famille soudée, ça s'entraide, même quand ça devient difficile. Même s'il doit y avoir de l'action.
A l'origine publié en format webcomic sur le net, ce roman graphique est le second publié en
France de Tillie Walden, récompensée d'un prix Eisner en 2018 pour Spinning. Pour un récit de SF, l'ambiance est plutôt atypique. Oubliez les guerres interstellaires à coups de laser contre des races aliens malveillantes : dans l'équipe de Mia, on est plutôt "jeu de plateau et chocolat chaud dans les étoiles après une bonne journée sur un chantier", ce qui donne les moyens à l'autrice de développer ses personnages, leur profondeur et les relations entre elles, plutôt que d'inventer des mots savants invraisemblables pour justifier la partie technologique, ici survolée. Et c'est ce côté humain qui donne du réalisme au titre, dans lequel on se voit bien vivre finalement. Dommage simplement que ces moments quelque peu contemplatifs apparaissent au détriment de plus d'explications quant à cet univers, mais ça n'est pas un vrai problème.
En bref, de la SF toute douce, aux accents de récit d'adolescence avec juste ce qu'il faut de romance et d'action.
Un collège perdu dans les montagne où un groupe d'élèves en internat passe ses vacances, ça n'a à première vue rien de très excitant. Sauf quand on commence à y mêler des sorcières, des démons, et toutes sortes de créatures des ténèbres...
Un album étonnant, au dessin minimaliste très expressif, qui ravira les jeunes comme les moins jeunes. Seul point noir : on reste sur sa faim... Vivement la suite !
A partir de 10 ans.
Instructif plus que moralisateur
Il existe autant de raison de fumer qu'il existe de fumeur, parait-il. Pas d'après cet album... Véritable enquête journalistique, celui-ci cherche à démontrer, sources à l'appui, non pas la nuisance de la cigarette elle-même, mais plutôt de son industrie, grâce à un chapitrage thématique clair et précis. Concrètement, on suit Mr. Nico, représentant cigarettier, à travers les époques afin de rencontrer les grands acteurs de la clope.
Côté dessin, c'est un peu anguleux mais toujours clair, de même que le découpage original, notamment dans les angles de vue. Le tout donne un petit côté comics américain et m'a très vite fait penser, dans la forme, à un certain Economix.
Un album évidemment engagé, donc, mais qui se demande à qui profite le crime.