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Voilà un livre un petit peu iconoclaste pour accompagner cette Cop21 et attention ne comptez pas y trouver une nouvelle théorie climato-sceptique. Rien à voir. C'est plutôt une interrogation sur la prééminence dans les débats de la notion de climat comme allant soi , C'est pourtant un sujet récent né au début des années 90 mais numéro 1 aujourd'hui. est-ce que ce biais ne pourrait pas être fâcheux et défavorable à l'environnement en masquant d'autres priorité comme la biodiversité par exemple. Alors pourquoi cette focalisation politique et associative ? Et, est-ce le problème le plus important ? Le cas français est particulièrement intéressant si l'on déplace largement la perspective. Un livre singulier pour aller plus loin et voir plus juste....
Il semblerait qu'Anne Wiazemsky n'ait rien oublié de l'intensité de cette année particulière même si elle s'aide tout au long de ce récit de son journal d'alors. Ce n'est pas vraiment une année studieuse que cette année puisqu'elle boude un peu le gris de Nanterre toute entière dans sa découverte de l'amour et du cinéma... Dans ces souvenirs d'une jeune fille, on peut s'interroger sur ce qui fait la substance d'une année, parcourir tant de chemin que ça quoiqu'il arrive ou alors comme dit Véronique à la fin de la chinoise de Jean-Luc Godard : "Je m'étais trompée. Je croyais avoir fait un grand bon en avant alors que je n'avais fais que les premiers pas d'une longue marche." Pas facile en effet de découvrir l'amour avec un homme plus âgé de 17 ans dont la réputation n'est plus à faire et quand on est la fille d'une princesse et la petite fille de Mauriac, c'est encore moins aisé. Son amant, Godard, qu'on a du mal à trouver très sexy aujourd'hui a un charme tout particulier, jeune homme élégant et romantique. Elle sent bien que les deux manières qu'on a de le décrire existent, charmant et colérique mais comme elle l'aime, elle prend les deux, ressent les deux et n'a pas à choisir. Elle se coule dans le rôle de "l'animal-fleur" qu'il lui dit être. Lire ce livre, à mesure qu'elle précise ses pensées et ses sentiments, c'est comme regarder un Truffaut ou un Godard, c'est un amour galant et consommé que la réalité sans cesse rattrape où au "je" de l'amour et du hasard se superposent citations de poésie, découpage d'expression, rencontres enthousiasmantes et rush de la chinoise. Une excellent montage, sensible, une année majeure où l'on découvre la jeunesse sous Pompidou et un portrait chinois de Godard en premier amour....
Deyrolle qui avait dessiner, mis en image le monde le redessine, sans doute parce que l'humanité a rendez-vous ce mois avec l'Histoire.Ce volume illustré fait suite à comprendre la terre et fonctionne en binôme. la connaissance a son rôle à jouer dans cet investissement général et aujourd'hui incontournable. Comment la mettre en forme et la rendre accessible à tous ? L'expérience Deyrolle intervient et propose un livre imagé pour aider à l'action, pour indiquer simplement ce qui déjà se fait. Familial, rétro, illustré. un livre qui pourrait intéresser aussi les écoles.
Amos est un singulier personnage à la fois créature extra-terrestre et doudou ou simple lapin coloré. Il évolue dans un personnage tout autant fascinant, futuriste et réalisé aux simple crayons de couleurs. Amos en capte la poésie et l'écrit à chaque instant. Temps suspendu, amitié devant la cheminée, Amos est un poète dans un jardin merveilleux, créature d'un univers singulier... Écrire jour après jour. Un petit album merveilleux.
Dès 4 ans
"Oh oh bientôt la surface bientôt oh plonger la tête dans l'air du ciel".
Que nous dit d'elles Homère ? Bien sûr, le charme de leurs chants clairs et plus terrible encore :"assises dans une prairie; autour d'elles, un grand monceau d'ossements qui pourrissent, dont la peau se rétrécit". On ne sait quasi rien de leur apparence. Leur charme est le même que celui des muses. Leurs premières représentations : des femmes-oiseaux. En lisant Andersen ou Catherine Anne, on peut tout à fait imaginer une belle jeune fille prête à découvrir le monde, belle comme un fruit mûr et point trop
de cruauté dans leur désir, juste de la curiosité sans malice.
Car même sous l'eau les grand-mères ont le chic pour vous faire rêver petites, et quelque temps plus tard à avoir du flair quand l'oiseau a envie de quitter son nid. Elles le savent elles, là haut personne ne chante, "les bruits s'exaspèrent". Mais en bas comme en haut, l'ennui peut devenir abyssal. Pas facile en haut aussi d'envoyer sa progéniture sur les flots. De tout bord on est hélas jeune et entêté sans peur du danger depuis que la terre est terre et que la mer est mer. Mais les parents sont toujours là pour faire des vagues, des remous et tempêter. Mais l'heure arrive ou on ne peut plus les retenir... Malgré les coups de la terre : "les coups de Jarnac les coups de tonnerre les coups de soleil les coups de sang les coups de Trafalgar les coups de fusil les coups de poing les coup de boule les coups de blues.", l'attrait d'un rocher est trop irrésistible d'où bien sur, on tombe "amoureuse comme une baleine"...
Catherine Anne a relevé et développé tous les aspects d'une telle histoire et même si toute métamorphose charrie son lot de cruauté, elle a bien senti "tous les aspects merveilleux et ludique" d'un tel projet, même si le fond des océans est aussi habité de bien vilaines sorcières. Il reste maintenant à mettre ce livre en scène et ces deux mondes promettent aux acteurs un jeu complet où le geste, le chant pourrait déjouer la difficulté induite par le sujet, dans deux mondes que tout oppose. A voir bientôt sur les planches, j'espère. "Une petite sirène" de Catherine Anne à l'école des loisirs pour les ados puisque cette grande sirène a quinze ans et son prince seize.
"Je m'approche du ciel enfin
la lumière envahit de bleu
La masse d'eau qui me retient..."
Un livre qui se lit dans deux langues et les deux sens, un livre qui part du plus loin ou plus en dessous et chaque fois arrive ou repart de l'une de ces deux extrêmes ; ici , là-bas et les étoiles communes aux deux... Mais au dessous ou au dessus d'elles nuages, oiseaux, garçons, filles... Du plus loin au plus près, des deux côtés de la terre, un zoom arrière, un zoom avant , des étoiles en passant par le coeur de la terre... Un livre noir et jaune, original et ludique, et bilingue.
Dès 3/4 ans
Cette petite poule rousse la n'est pas très éloignée de celle de Barton à l'école des loisirs, le découpage coloré pour créer les personnages est encore plus flashi et délirant et il est sans doute réalisé uniquement à la palette graphique mais l'histoire est toujours là (avec une recette de gâteau en plus),et l'effet graphique plutôt amusant. Le style enfantin est démultiplié et la couleur ajoute de la drôlerie à l'action. C'est toujours la même histoire mais on s'en amuse et comme d'habitude ceux qui n'ont pas aidé n'auront pas droit au "gâteau sublime"... A partir de 3/4 ans
Triste anniversaire bientôt que le 11 septembre mais les plus jeunes pourront aussi à leur manière revenir sur cet événement grâce aux éditions rue du monde. On doit le texte à un auteur adulte, Bernard Chambaz dont le ton sonne juste. "L'été 2001, je le passe au bord d'un lac, en Pensylvanie, chez les parents de John". Comme n'importe quel petit américain et même comme n'importe quel gamin, notre héros aime le poisson pané, les frites, le ketchup, le base-ball et les jumelles de la classe. Rien ne le distingue des autres si ce n'est que notre petit narrateur est d'origine egyptienne.
Le 11 septembre, c'est d'bord pour lui, une sortie d'école, un jour comme tous les autres sauf qu'"on apprend qu'un terrible accident a eu lieu : un avion s'est encastré dans une des tours jumelles." Et cet événement aura des conséquences profondes parfois inexplicables dans son quotidien, ce qui ira jusqu'à lui faire dire : "je ne suis pas Ben Laden." Les attitudes des autres changent et surtout celle de son meilleur ami John. L'inquiétude gagne tout le monde et change tout même la soirée d'Haloween alors que faire. Tout ce qui devait être une fête ne l'est plus, l'ennemi invisible rôde... Les lieux aussi jouent subtilement avec l'interpénétration des mondes... Avec bien sur, principe de la collection, des photos légendées accompagnent le texte qui situent l'événement au niveau mondial et historique. Et le dessin de l'illustrateur, Barroux qui suggère l'événement par du papier journal en filigrane qui s'inserre dans l'image jusqu'à occuper de plus en plus de place. Même si la fin est un peu abrupte, le point de vue choisit par l'auteur est pertinent et tout concourt à rentrer dans cette histoire si personnelle et planétaire.
à partir de 6/7 ans
Le lion va être consacré roi mais il a petit problème, il pète... Mangez des humains ne lui réussit pas bien... Une de ses prisonnières préparée pour son prochain festin lui propose un marché. Au début, elle compte bien le rouler dans la farine mais il se pourrait qu'il est du mal a digéré quelque chose qui l'intéresse.
Une petite histoire pleine d'humour avec de belles illustrations....
Dès 6/7 ans
La dispute
-Il y a des jours comme ça ou l'on se dispute...- La chose arrive même ce jour à deux sympathiques lapins en trottinette. Et puis l'un ne fait pas tout à fait comme l'autre voudrait et c'est la dispute qui démarre. Un enchainement de gestes et de mots mais ça repart toujours l'amitié, allez.... Une mise en page dynamique qui suit le mouvement bête de la dispute, un petit album qui colle à l'émotion et vous en sort à la fin. Simple et parfait. un indispensable...
Dès 3 ans