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Maggie a désormais 60 ans et a fait le bilan de sa vie.... Elle a alors trouver seize bonnes raisons d'y mettre fin.
Toutefois, comme Maggie a toujours vécu en prêtant une grande attention à ceux qui lui sont chers, elle a fixé l'échéance de son grand départ après le spectacle auquel elle doit accompagner son amie et collègue Brenda.
Ce qu'elle n'imagine pas, c'est que ce délai qu'elle s'accorde pour ne froisser personne va lui apporter de drôle de surprises.
Si, pour vous aussi, le film "Beignets de tomates vertes" est culte, le nom de Fannie Flagg vous est déjà connu puisqu'elle
en est l'auteur et la réalisatrice.
Avec Miss Alabama et ses petits secrets, c'est à nouveau une très jolie chronique féminine que nous offre Fannie Flagg.
Maggie est une très belle femme qui a toujours fait attention à ne pas déroger aux convenances. Brenda, sa collègue, est une révoltée permanente qui lutte contre les inégalités.
Hazel, leur patronne décédée, était la joie de vivre incarnée à qui tout réussissait parce qu'extrêmement positive... Quant à Barbs, leur rivale en affaires, c'est le prototype même de la garce absolue prête à écraser tout le monde pour réussir.
Chacune trouve sa place dans la vie de Maggie de façon différente et chaque évocation de l'une ou de l'autre livre un morceau de l'histoire de Birmingham.
Miss Alabama et ses petits secrets est une petite chronique satirique d'une petite ville du sud des Etats-Unis, avec ses secrets, ses magouilles et ses travers... toutefois, même si j'ai passé un excellent moment de lecture et que j'ai eu le sourire tout au long de cette lecture, je n'y ai pas retrouvé l'impertinence et l'humour (absolument impayable) de Beignets de tomates vertes.
Forts du succès de ce premier opus, l'idée de renouveler l'expérience s'est imposée... avec toutefois, l'envie de changer de formule.
Ainsi, L'exquis nouvelle Saison 2 ne reprend pas le principe du cadavre exquis mais propose aux auteurs participants un OULIPO, en hommage à Raymond Quesnau.
L'exercice est alors le suivant : une scène de départ est imposée à tous les auteurs qui doivent alors livrer leur interprétation.
Mais, pour corser un peu les choses, les Exquismen ont imposé une contrainte supplémentaire. Chaque auteur a reçu trois mots qu'il devra impérativement inclure
dans leur texte.
Le résultat donne un recueil de nouvelles souvent noires, toujours drôles et décalées dans lesquelles le mélange entre les nains de Blanche Neige et les Petits Nègres d'Agatha Christie sortent de leur contexte pour vivre une nouvelle vie.
Un très bon moment de lecture puisqu'à chaque nouvelle terminée, le lecteur a envie de se plonger dans la suivante pour découvrir quelle drôle d'aventure est réservée aux 7 petits nègres.
De plus, comme pour le premier opus, les auteurs ont renoncé à leurs droits au profit d'une association... Par conséquent, cette lecture, en plus d'être drôle et agréable, vous permet de soutenir l'association Les P'tits Courageux.
Sylvie Ouellette offre une grande saga consacrée à la vie de cette femme qui, bien que vivant comme un homme, tombera également amoureuse (mais alors comment faire pour ne pas se trahir ?) mais qui, toute sa vie, saura sauvegarder son secret pour pouvoir vivre sa passion.
L'écriture de Sylvie Ouellette livre, sous forme de roman, une page de l'histoire britannique complètement ignorée puisque l'Armée dissimulera cet épisode de son histoire jusque dans les années 50...
Un roman passionnant sur la ténacité à faire changer les choses, et le sacrifice de toute une vie.
Bien qu'il ne se situe pas à Paris, il y a un petit air d'Amélie Poulain dans ce roman de Paola Calvetti. Olivia, comme Amélie Poulain, n'est que gentillesse et pensée positive. Elle n'a pour but que de faire les choses bien et le bonheur des autres, en s'oubliant quelque peu.
Et, comme pour le film, c'est une comédie sentimentale qui fait du bien. Dès la dernière page tournée, les idées sombres sont envolées pour ne voir que le positif des événements d'une vie surement parce que, comme le dit Banana Yoshimoto :
"Même les jours où une mauvaise nouvelle arrive, il peut se passer
quelque chose de bien
Et le monde ne finit ni ne change d'un seul coup, en un tour de main
Nevada Barr offre ici un thriller dont le nœud de l'histoire, grâce aux nombreux flashbacks, est très vite dénouer par le lecteur. L'intérêt principal de ce roman est plutôt offert par la psychologie des personnages qui se dévoile doucement.
Ainsi, Nevada Barr aborde des sujets de l'enfance très délicats : la violence de l'environnement familial, les traumatismes de l'enfance, les enfants meurtriers et surtout, la résilience.
Un roman sans véritable surprise qui, toutefois, se lit vite et permet de passer un bon moment.
Alors qu'un souffle nouveau apparaissait dans le premier opus qui se détachait en partie de la famille Cortès, celui-ci est de nouveau focalisé sur Hortense la prétentieuse (qui refuse de voir que son comporte mine son Gary), Zoé l'indécise, Shirley la volcanique et Joséphine la trop-tendre...
Et si Muchachas 2 reste un agréable moment de lecture, il annonce clairement une transition qui n'apporte, au final, pas grand chose de plus à l'histoire.
En effet, que deviennent Stella et sa mère que l'on laisse à la fin du premier tome livrées à la vindicte de leur village ? Comment lier
l'histoire de Stella avec celle de Calypso ? Gary se décidera-t-il à ne plus céder aux caprices d'Hortense ?
Même si c'est avec plaisir que la lectrice retrouve cette famille drôle et impertinente, c'est avec une petite déception que s'achève ce deuxième tome laissant un petit arrière-goût de déjà-vu.... qui, espérons-le, sera effacé par le troisième tome annoncé en juin prochain.
Dès les premières phrases, Fabio M. Mitchelli captive son lecteur pour ne lui laisser reprendre haleine qu'une fois la dernière page tournée lui faisant comprendre que, sans réaction collective face aux montées des extrémismes (tant religieux qu'idéologique) et sans réaction écologique intelligente, le Monde court à sa perte.
Beaucoup de sujets sont abordés avec finesse par l'auteur : la manipulation mentale, l'effet de masse et l'hystérie collective, la violence, le racisme voir même l'ostracisme..... Afin de faire prendre conscience à son lecteur des différentes dérives et
travers de nos sociétés actuelles.
Un roman apocalyptique mené tambour battant et captivant grâce à l'univers si particulier de Fabio M. Mitchelli qui sait rendre son histoire autant visuelle qu'auditive puisque parsemée de nombreux morceaux de musique.
Raphaël Jerusalmy offre ici un magnifique roman historique, teinte d'un peu de roman d'espionnage et de beaucoup de roman d'aventure.... oscillant entre insolence et érudition... Mais rappelant incontestablement le très beau Qumran d'Eliette Abécassis.
A lire pour découvrir comment l'Histoire à basculer pour entrer doucement dans Le Siècle des Lumières… trois siècles plus tard.
Bien que l'on ne puisse pas parler de trilogie, avec ses trois romans, Jérémie Guez suit un fil conducteur précis : dans Paris, la nuit, que l'on habite les beaux quartiers ou les banlieux pauvres, magouilles, trafics, corruption et violence règnent.
Alors que les uns magouillent pour survivre, quoi penser des autres ? De ceux qui ont déjà tout mais qui trempent quand même dans de sombres histoires ?
Une fois de plus, la véritable héroïne est Paris, la nuit, le jour... Paris et son melting-pot, Paris et ses trafics, Paris la lumineuse et Paris la sombre, violente.
Jérémie Guez,
de par son style, offre des histoires cinglantes, bourrées d'humour et de noirceur, qui malmènent ses personnages pour le plus grand bonheur du lecteur.
Idir, comme l'avait été Abe et Tony, prend très vite vie grâce aux descriptions, en quelques mots seulement, de l'auteur.
D'ailleurs, celui-ci, de part son âge, donne plus de maturité au roman et laisse entrevoir tout le potentiel de l'auteur qui manie à merveille les ficelles du "noir" pour mieux les détourner en emmener son lecteur où bon lui semble.
Voilà un cycle qui se referme, espérons que Jérémy Guez nous offre très vite une autre plongée dans son univers....
Ode à la Liberté
Une autre idée du bonheur est un Road Book qui reprend les thèmes chers au cœur de Marc Levy : l'Amour, l'Amitié, la Transmission intergénérationnelle... et surtout La Liberté.
Ainsi, Agatha, qui a été privée de sa liberté pendant 30 ans, est considérablement choquée que la jeune génération se soit laisser complètement enfermée par les nouvelles technologies qui épient et détruit la vie privée...
30 ans après sa lutte pour la reconnaissance de la Liberté de chacun, elle veut absolument faire comprendre à Milly qu'elle doit absolument protéger sa Liberté à tout prix.
"- La liberté n'est pas un jeu, c'est une nécessité,
il faut en avoir été privé pour comprendre ce qu'elle représente. [...]"
Et puis, au cœur de cette leçon de vie, Marc Levy aborde une partie de l'Histoire américaine peu connue : celle des jeunes qui, dans les années 60-70, se sont battus, quelquefois en se radicalisant, pour obtenir l'Egalité Civique. De nombreux jeunes ont perdus la vie dans des combats pour les Droits Civiques.
Marc Levy pose alors la question : Jusqu'où peut-on aller au nom de ses idéaux ? Tous les moyens sont-ils bons pour défendre un idéal ?
Marc Levy offre un joli roman sur la Transmission, bourré de Tendresse et d'Amour... rappelant à quel point nos Libertés sont précaires, parce que :
"'L'injustice et le mal se propagent dès que les gens de bien renoncent.
La vraie laideur consiste à faire semblant, et à tolérer l'ignoble."