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Cher Vous,
Je peux te dire qu’il y en a certains qui ne fêtent pas Noël dans la joie et la bonne humeur, loin de là même !
C’est le cas des Walsh, le mari, la femme, la gamine, sans oublier le cleps, prennent la route pour aller réveillonner dans un gîte en famille.
Jusque-là, tu vas me dire que tout va bien. Ouais, en effet, sauf que je ne t’ai pas encore causé de la météo, plus que merdique ! Ce n’est plus la France, mais l’Alaska, ou un coin tout aussi merdique qui croule sous la neige.
Bref, rien ne va plus pour la famille modèle. Malgré un 4x4 haut de gamme, la
bagnole se fout au fossé. Bon, ce n’est pas encore la mort hein, ils peuvent s’en sortir, sauf qu’un drôle de camionneur arrive, et il ne vient pas porter secours, loin de là…
Je ne vais pas te raconter le bouquin, juste te conseiller de le lire.
Si au départ j’ai cru à un truc basique, je me suis rapidement rendu compte que Berlanda est un fieffé vicelard…
Un sacré manipulateur qui est allé te chercher une intrigue pas piquée des hannetons.
Le bonus, c’est sa gendarmette, Casanave, quel personnage ! Moi, je la kiffe la petite Émilie qui a le niveau zéro du second degré…
Conseil de lecture : prends un vin chaud et un plaid, y caille dans ce bouquin…
Stanislas Petrosky
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2020/11/18/38658555.html
Mes Chers Vous,
Caryl Ferey est un baroudeur. Il aime boucler son sac à dos et à partir en immersion totale à la découverte d'un pays.... ou plus exactement, à la rencontre de la population d'un pays.
Lorsqu'il part, comme cela, quelquefois plusieurs mois, c'est principalement pour apprendre sur un mode de vie, sur une politique menée, sur l'oppression subie par une ethnie. Caryl Ferey est un auteur engagé, humaniste, un peu en colère aussi.
Mais, comme il aime aussi mêlé l'utile à l'agréable, il préfère traîner son blouson noir dans les pays chauds: l'Afrique du Sud, l'Argentine,
la Nouvelle-Zélande....
Alors, quand une éditrice lui propose de partir découvrir la ville la plus pourrie de la planète, il tend l'oreille, jusqu'à ce qu'elle précise qu'il s'agit de Norilsk, en Sibérie et qu'en plus, là-bas, c'est l'hiver.
Pour l'amoureux de la chaleur des hémisphères sud, cette proposition sonne comme une absurdie, voir même une punition.
Et pourtant, si son ami surnommé La Bête peut l'accompagner, et parce que, quand même, il aime dénoncer les choses, il finit par dire "Banco".... sans vraiment savoir que cette ville est vraiment l'enfer sur terre.
Pas de roman ici, pas de personnages percutants qui entrainent le lecteur dans des aventures dingues, mais le récit d'un voyage inattendu qui laissera, sans conteste, un petit coup au coeur de l'auteur.
Parce que s'il est parti avec des a priori sur ce qu'il va trouver dans cette ville la plus polluée de la planète, dans cette région la plus froide de la planète, dans ce coin le plus moche de la planète, Caryl Ferey, accompagné de La Bête, va se laisser surprendre par l'accueil toute en simplicité et en amitié des russes qu'il va croiser.
Certes, la vodka va couler à flot.... la bière aussi... et puis un peu le vin rouge, mais il faut bien ça pour tenir le coup sous ce climat démoniaque dans cette ville moche, triste, oubliée de tous.
Norilsk n'est ni un documentaire, ni un pamphlet politique, c'est juste le récit de la vie quotidienne de personnes oubliées de tous, à la vie dure mais qui continuent de rêver à une vie meilleure chaque fois qu'elles descendent dans les mines effectuées de tâches ingrates et dangereuses.
Norilsk, par sa simplicité d'écriture rend d'autant plus percutants les propos de Caryl Ferey, rappelle qu'il faut savoir se dévêtir du superflu pour rencontrer avec vérité et sincérité l'Autre, et que chaque voyage permet de se recentrer sur soi-même et surtout, de s'enrichir de rencontres.
Un récit humaniste, criant de vérité, simple et qui, au final, démontre que même par -60° C, la chaleur humaine continue d'exister !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2020/11/17/38656631.html
Cher Vous,
Attention, là, on cause beau livre, le genre d’ouvrage que tu vas t’offrir, ou offrir pour Noël, une belle pièce, magnifiquement illustrée.
Nathalie Latour est unique. Oui, je sais, chaque femme est unique, mais elle, en plus est la seule céroplasticienne au monde !
C’est chouette, non ? Mais tu ne sais peut-être pas ce qu’est la céroplastie ?
Pour faire simple, c’est l’art de modeler, de sculpter la cire. Discipline qui fut beaucoup utilisée dans l’étude anatomique, mais pas que.
Si dans cet ouvrage c’est ce qui est le plus mis en avant, il suffit
de se rendre sur le site de l’artiste, ici, pour se rendre compte de toutes les possibilités qu’offre ce médium.
Dans ce beau et lourd livre (2,5 Kg), Nathalie Latour nous narre l’histoire de la céroplastie, le tout avec de superbes photos. Elle nous explique l’importance de cet art dans la connaissance anatomique.
Nicolas Delestre, grand spécialiste de l’histoire du funéraire, dans sa postface nous parle de la conservation des pièces anatomiques à travers les âges et du rapport de la chair à la cire.
Un bel ouvrage, enrichissant, qui mérite sa place dans une bibliothèque, il est à noter qu’il a remporté le prix Sade 2020.
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2020/11/11/38644430.html
Mes Chers Vous,
Avec la découverte de meurtres, certes extrêmement violents, Jérôme Loubry ouvre la piste d'un thriller classique du genre. Il y a des morts, un flic un peu abîmé qui enquête avec son adjoint et une piste qui se précise relativement rapidement.
Mais, c'est sans compter sur le lieu particulier dans lequel l'intrigue se déroule : Haïti.
Alors, doucement, cette histoire glauque relativement banale se teinte de la chaleur écrasante de l'île, de son histoire violente chargée de corruption, de traite humaine (et particulièrement d'enfants), de contexte politique aux
accents de corruption massive et surtout, surtout, de la tradition vaudou qui vient envelopper le tout de mystère.
"- Oui, mais c'est une réalité. Haïti est la mère nourricière de sa propre honte. C'est une putain qui engendre, délaisse puis revend son propre futur."
Et quand le Baron Samedi et toute sa famille de Guédé sont dans le secteur, il faut s'attendre à ce que ce qui parait simple ne le soit, au final, pas tant que ça.
Jérôme Loubry offre ici un très bon thriller, bien mené, rythmé par la chaleur et surtout par l'arrivée imminente du séisme de 2010 qui va ravager l'ensemble de l'île et engloutir de nombreuses vies.
Mais surtout, en arrière-plan, il dresse le portrait d'une société aux multiples facettes à la fois lumineuse et extrêmement sombre, un pays fascinant mais détruit par des années de politique aberrante, chaotique, bourrée de corruption et de manipulation.
De soleil et de sang est incontestablement un roman d'atmosphère, pesant, tragique et engagé !
C. http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2020/11/08/38636999.html
Cher Vous,
Jacques Mailhot, célèbre chansonnier, sort un bouquin qui reprend trente années de chroniques au sein du journal La Montagne…
Des textes drôles, parfois ironiques, tantôt désabusés ou cyniques, selon l’humeur ou le sujet.
Ce qui est fort intéressant, c’est de réviser trente ans de politique, de people, d’actualité sous l’œil aiguisé d’un humoriste.
Des sorties de route de ceux qui nous gouvernent, aux inepties de certains chanteurs, en passant par nos modes de vie, Mailhot nous ravive la mémoire à coup de fou rire et autres sourires.
Moi, j’avais oublié
qu’en 2014 Mélenchon avait déclaré se retirer de la vie politique, même s’il est encore là en 2020… Qu’en 2011 on s’inquiétait déjà pour l’avenir de la planète, la surpollution et la surconsomation, et que cela n’a pas changé grand-chose en 2020, et tant d’autres choses, qui avaient fui de mon pauvre cerveau.
Bon Ok, je me rappelais que la SNCF était en grève en 2001, parce qu’elle y est chaque année en fait, j’avoue, c’était facile.
Ce livre, richement illustré par Frédéric Deligne, grand dessinateur de presse, est une révision d’histoire contemporaine par les zygomatiques.
Les traits d’esprits, ou de crayon, fusent au fil des pages pour le plus grand ravissement du lecteur.
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2020/10/01/38635751.html
Mes Chers Vous,
Depuis 1992, le nouveau roman d'Amélie Nothomb sonne la rentrée littéraire.
Avec "Les aérostats", son vingt-huitième roman, Amélie Nothomb renoue avec le récit autobiographique qui a fait ses lettres de noblesse.
Toutefois, pour la première fois, l'auteur quitte le Japon pour situer son intrigue en Belgique, son pays d'origine.
C'est donc une très jeune Amélie Nothomb que l'on voit se dessiner sous les traits d'Ange, une jeune fille un peu lunaire, étudiante en colocation avec une espèce de dragon psychorigide.
Ange va se voir attribuer la terrible mission de
faire progresser Pie, étudiant soi-disant dyslexique, qui doit absolument rattraper son retard en Lettres pour pouvoir passer son examen de fin d'année.
Ange va alors, au fil de ses visites au domicile de Pie, découvrir une famille aux relations tendues, voir méprisantes mais avec laquelle elle va devoir composer afin de transmettre à Pie son amour de la littérature.
Et si, doucement, au fil des pages, Ange et Pie établissent une relation complexe entre fascination et amour-répulsion, c'est surtout l'Amour de la Littérature qu'offre Amélie Nothomb.
En effet, petit à petit, Ange aiguille le jeune Pie dans ses lectures, lui faisant aussi bien découvrir Radiquet que Stendhal ou Kafka.
Et, sur ses traces, le lecteur sortira de la lecture de ce roman avec une belle liste de Classiques à la sauce Amélie Nothomb à découvrir ou à redécouvrir.
"Les aérostats" est un court roman sur les relations ambigües entre les êtres, sur la difficulté à être soi-même, sur l'amour de la littérature et le désamour de l'autre....
Un roman complexe, souvent drôle, et fascinant... comme son auteur !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2020/10/24/38608444.html
Mes Chers Vous, Avec son précédent roman, Dix Petites Poupées, B.A. Paris offrait un puzzle machiavélique qui décortiquait les relations de couple, d'un couple qui s'est défait, déconstruit, abîmé.
Avec Le Dilemme, le couple est de nouveau au coeur de l'intrigue. Toutefois, ici, point de couple fané mais bien un homme et une femme qui s'aiment, se comprennent, s'épaulent, ne se cachent rien.
Enfin, ne se cachent rien... C'est ce qu'il semble, au premier regard... Parce qu'au final, rien n'est si simple, personne n'est totalement lisse et peut être que le Docteur House a raison :
"
Tout le monde ment" !
Il faudra avancer au fil des chapitres de ce tout nouveau roman pour voir un jeu de dominos se mettre en place... Et chacun le sait, il faut peu de chose pour que le dernier domino renverse toute la belle construction.
B.A. Paris aurait pu offrir un thriller domestique tout à fait banal, mettant à nu la vie de Livia et Adam. Mais par sa construction, qui reprend heure par heure cette journée d'exception que Livia attend depuis 20 Ans, et en donnant voix à chacun de l'un d'eux à tour de rôle, c'est un mécanisme explosif qui se met en place.
Et puis, il y a Marnie, cette grande absente qui occupe tout l'espace.... Qui est-elle vraiment ? Qu'a-t-elle fait ? Où est-elle ? A-t-elle pris cet avion ? B.A. Paris démontre qu'une fois de plus, s'il ne faut qu'une seconde pour qu'une vie explose, les heures qui ont précédées étaient déjà porteuses de la catastrophe.
SI les réactions d'Adam et Livia pourraient paraître vraiment irréelles pour certains, le récit démontre que, face à l'adversité, chacun réagit comme il peut, met en place des barrières de sauvegarde qui lui semblent justes, et au final, fait au mieux pour protéger les siens avant de se protéger lui-même.
B.A. Paris, malgré un sujet qui pourrait sembler relativement banal, grâce à son écriture juste, fine et en définitive toute en simplicité, offre un thriller psychologique ultra-sensible, haletant et bourré d'Amour !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2020/06/01/38338764.html
Après L'Affaire Rose Keller, le Marquis de Sade est parti s'exiler avec femme et enfants dans son château de La Coste.
La famille de sa femme a oeuvré pour étouffer les malversations du Marquis et lui demande d'attendre patiemment loin de Paris que tout soit oublié.
C'est sans compter sur les instincts pervers irrépressibles du Marquis de Sade... Et parce qu'il ne peut plus les contenir, il décide de se rendre à Marseille afin de tenter d'y laisser libre court incognito.
Et il semblerait que la retraite forcée est rendue le Marquis encore un peu plus pervers...
Ludovic Miserole,
avec ce deuxième opus des Crimes du Marquis de Sade, continue d'explorer la vie de ce personnage à la fois sulfureux et intrigant.
Au fil des pages se dessinent un peu plus les troubles du Marquis mais surtout la psychologie de son entourage : René-Pélagie, son épouse dévouée, Anne-Prospère, la jeune, jolie et ingénue belle soeur mais également la Présidente, sa belle-mère...
Si l'auteur ne peut faire autrement que de décrire certaines scènes mettant en lumière les penchants du Marquis, il parvient à ne pas céder à la facilité de la vulgarité et du pornographique.
Au fil des chapitres, qui se lisent comme un excellent roman noir, Ludovic Miserole met en lumière une nouvelle tranche de la vie du Marquis de Sade. Il ne moralise pas, n'excuse rien et laisse au lecteur la possibilité de se faire sa propre idée du Personnage à la fois emblématique et troublant.
Une saga historique, certes, mais avant tout un très bon roman noir à souhait !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2020/05/23/38316127.html
Mes Très Chers Vous,
Il y a de ces professions que tout le monde refuse de voir. Ces professions qui constituent l'armée de l'ombre, cette seconde ligne peuplée de travailleurs discrets, toujours présents mais peu reconnus parce que leurs journées sont constituées de tâches ingrates, voir dévalorisantes.
Il y a de ces professions qui rendent Intouchables parce qu'estimées tellement au bas de l'échelle sociale qu'elles ne méritent pas d'être considérées.
Les femmes de ménage constituent une grande partie de cette armée de l'ombre... Elles sont là, tôt le matin, tard le soir.
On ne les regarde pas, on les considère peu !
Et puis, il y a Blanche Barjac. Madame B aussi est une femme de ménage, l'une de celle qui vous soulage de vos poubelles, fais votre tri sélectif, vous débarrasse de vos dossiers trop encombrants.
Et puis, il y a Blanche Barjac que ça arrange bien de faire partie de l'armée de l'ombre, d'être une invisible.
"Un point jouait néanmoins en sa faveur.
Personne ne s'attardait à observer une femme de ménage.
Au mieux, un témoin pourrait évoquer une taille ou une allure générale,
mais nul ne pourrait jamais décrire précisément son visage."
Le problème de Blanche, c'est qu'elle fait un métier dangereux, à la marge et que malgré toutes les garanties qu'elle peut prendre, il y aura toujours quelqu'un, quelque part, qui essaiera de lui créer des ennuis.
Elle le sait, Blanche, que cela fait partie des risques du métier.... Et pourtant, quand les choses commencent à déraper, quand son quotidien part en vrille, elle ne sait plus à qui elle peut faire confiance....
Sandrine Destombes plonge son lecteur dans un monde de pourris sans exception. Tous les personnages de ce roman ont des zones d'ombre, des dossiers bien chargés. Tous sont des méchants, voir des très méchants, voir même des extrêmement dangereux.
C'est alors à un jeu du chat et de la souris qu'assiste le lecteur qui doit démêler au fil des chapitres les noeuds d'un milieu complexe et à la marge et dont le quotidien est de créer du brouillard, d'arranger la vérité... Bref d'un milieu dans lequel TOUT LE MONDE MENT.
Sandrine Destombes a su créer une Blanche Barjac étonnante et il faut une bonne dose de talent de conteuses d'histoire pour permettre d'entrer en empathie avec des personnages aussi complexes.
Madame B est un thriller psychologique constitué à la fois comme un puzzle et une partie d'échec.... A chaque fois qu'un pion est avancé, à chaque fois qu'une pièce de l'histoire trouve sa place, le lecteur pense avoir tout compris.
Mais on le sait, une partie n'est gagnée que lorsque le dernier coup est joué et que l'un des joueurs est échec et mat.
Avec Madame B, il faut absolument attendre le tout dernier chapitre pour avoir une vision totale de l'histoire de Blanche Barjac et en saisir tous les méandres.
Un thriller qui se déroule sur un temps très court, celui nécessaire pour sauver sa vie, et qui tient en haleine jusqu'à la dernière page.
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2020/05/03/38257953.html
Entre Ecologie et Famille dysfonctionnelle !
Chez Vous,
En 2019, elle a été de toutes les télés, la jeune femme aux nattes. Elle a interpellé les politiques, a refusé d'aller à l'école le vendredi pour manifester son désaccord, a été en une du Time , a même été proposée comme Prix Nobel de la Paix. Il faut dire qu'elle est fâchée, la jeune femme aux nattes, après tous ces adultes qui laissent une planète à la dérive aux jeunes dont elle fait partie... Elle a 15 ans, la jeune femme aux nattes, mais elle n'a peur de personne quand elle doit affirmer ses opinions et alerter les foules sur le climat.
En 2030, que reste-t-il de son discours ? De son engagement ? Est-elle encore médiatique ? Est-elle toujours influente ?
C'est tout à fait par hasard que Greg, l'un des personnages principaux de ce roman, tombe sur un vieux reportage consacré à la jeune femme aux nattes.... Et c'est tout aussi par hasard qu'il découvre que sa nièce, Lucie, a suivi tout le parcours de cette jeune femme qui ne porte plus de nattes mais qui continue d'alerter les foules sur l'état du Monde.
"Penser qu'il faisait quarante en Alaska augmentait la transpiration. Et l'amertume. Ou encore la rage. Ou même les deux, et l'incrédulité aussi [...]"
Et c'est parce qu'il a promis de protéger Lucie que Greg la suit dans des rencontres sur le climat, dans des manifs qui quelquefois tournent mal.... Et c'est parce qu'il suit Lucie qu'il croise Véra... Et que sa vision du monde va basculer.
"En ce qui me concerne, c'est une affaire personnelle. Je ne me bats pas, je ne fais que résister, ce n'est pas la même chose."
Il faut dire qu'avec cette immersion chez les GreenWarriors, Greg a désormais le cul entre deux chaises. Comment peut-il continuer de travailler pour un laboratoire qui produit des pesticides et traficotent des résultats, et, à la fois, participer à un meeting sur le climat ?
Avec 2030, Philippe Djian offre un roman d'anticipation (même si 2030 c'est demain) relativement pessimiste sur l'évolution de notre société... Et puis, doucement, et parce que cela reste son sujet de prédilection, il glisse au coeur de cette famille dysfonctionnelle à souhait. Il complique les relations entre les personnages, fait apparaître les fêlures, les rancoeurs, le désamour, ajoute un brin de tension sexuelle, une pincée de jalousie...
D'un roman engagé et militant, 2030 redevient ce que l'auteur sait faire le mieux : la photographie d'une époque que seule l'écriture de Djian, par sa simplicité apparente, brut, sans fioriture, sait rendre fascinante.
Bref, du Djian !
http://cecibondelire.canalblog.com/archives/2020/11/23/38668656.html