En cours de chargement...
Une bonne leçon pour l'incorrigible qui ne peut s'empêcher de toujours vouloir passer avant tout le monde, sans attendre sagement son tour...
Ça se lit vite mais c'est tellement drôle !...
Dès 3 ans !
Pour tous les amoureux des teckels, ( et je sais qu'ils sont nombreux!) cet album hyper abouti conjugue tous les talents.
L'auteur et illustrateur se glisse dans la peau d'un teckel abruti de chaleur.
Accompagné de son humaine, il doit affronter mille désagréments avant de trouver l'eldorado qui lui convient.
Les illustrations font chanter les couleurs, on passe de l'ambiance surchauffée d'une grand ville à la fraîcheur des bords de mer, et chaque moment de cette longue journée soigneusement détaillée, est ressenti par le lecteur avec une délicieuse sensualité.
J'ajoute une mention
particulière pour la mise en page variée et tonique qui amplifie le réalisme et l'esthétisme du trait, ce qui achève de classer cet album parmi les privilégiés de mon « Panthéon » !
Dès 4 ans.
L'être humain n'a pas vraiment le beau rôle dans cette petite fable grinçante à l'humour noir assumé.
Et pour cause...
C'est uniquement par sa faute que le monde animal est malmené, dérangé, pourchassé, tué, et a bien du mal à trouver sa place.
Ouvrez cet album génial, et compatissez...
Mais riez beaucoup aussi, aux déboires de cette petite bande apeurée, mais qui, rassurez-vous, sera vengée comme il se doit, dans une chute inattendue, et parfaitement réjouissante...
A souligner, des illustrations à la hauteur du message :
jubilatoires !
Dès 5 ans.
Le hasard fait parfois bien les choses.
Ainsi, la rencontre fortuite (et légèrement explosive) entre Louise et Paul, va les aider l'un et l'autre, à cicatriser de profondes blessures, et à reprendre confiance en la vie.
Martine Pouchain nous fait le cadeau d' un magnifique roman d'éducation, à l'écriture tout à la fois affilée et poétique, dont l'un des personnages essentiels se trouve être la nature, la forêt, le petit monde sauvage que nous côtoyons sans forcément en connaître les ressources dont il foisonne, le pouvoir d'apaisement qu'il peut procurer.
Et Louise a une
conscience aiguë de sa fragilité qui confine à l'angoisse, de plus elle fuit le comportement intolérable d'un beau père vicieux.
Paul lui, s'interdit d'être heureux suite à un drame dont il se croit responsable.
Chacun puise dans la nature et dans l'autre, ce dont il a besoin pour se reconstruire, et découvrir ce qu'il attend réellement de la vie.
L'auteure a une connaissance pointue des sujets qu'elle aborde, fait référence à Hugo, à Anouilh, nous dépeint l'enfer des abattoirs avec une acuité bouleversante, elle nous cueille et nous transporte dans une atmosphère qu'on a peine à quitter.
J'ai vraiment beaucoup, beaucoup aimé ce roman...
Au fil de ses romans, Thomas Lavachery ne perd en rien son charme ou son talent pour raconter des histoires.
Dans son dernier-né, il nous emmène dans un petit village pittoresque de l'Amérique des années 30, intrigué par plusieurs mystères, que l'ensemble de ses habitants, qui sont soudés et ont fort heureusement le sens de l'entraide, vont s'efforcer de percer...
Comme pour ses précédents romans, le style est fluide et raffiné, un vrai bonheur.
Et puis sa fantaisie naturelle s'exprime une nouvelle fois dans le portrait de ses personnages, soigneusement croqués.
Ainsi, on les
suit avec beaucoup d'intérêt, dans cette aventure rocambolesque au suspens parfaitement entretenu, mais qui sait ménager de vrais éclats de rire.
C'est peut-être pour cela que, une fois arrivé(e) à la dernière page, on ne peut s'empêcher de se dire que franchement, oui, il ferait bon vivre à Chatom !
Ce roman, qui est avant tout un bel objet, outre le fait d'être passionnant, propose plusieurs sujets judicieux.
La fascination pour les mondes virtuels, via les jeux en ligne, l'emprise qui en découle, et qui, chez des personnes fragiles, peut vite devenir une addiction, l'identité numérique, ainsi que la collecte de données personnelles à des fins mercantiles, tous les risques qu'encoure finalement une personne qui ne connaît pas ces multiples pièges et risque d'en subir les conséquences.
A travers l'histoire d'Alex, qui fuit un quotidien dénué d'intérêt en passant des heures
sur NEB, le jeu mondial dont tout le monde parle, l'auteure de « La pyramide des besoins humains » que j'avais beaucoup aimé, offre un thriller avec tous les ingrédients qui tiennent un lecteur en haleine.
Conflit parent-enfant, dépendance, manipulation de la part des GAFAM, piraterie sur le net, esprit critique qui débouche sur des actes de résistance, le tout servi par une écriture, dynamique, incisive, impeccable.
Très intéressant, et prenant.
Nous vivons une époque qui, tous les jours, apporte son lot de faits divers marquants, d'autant plus que les principaux protagonistes en sont des jeunes de tous âges.
On parle « d'ultra violence », et qu'elle soit physique, verbale ou plus insidieuse, parce qu'instillée jour après jour via les réseaux sociaux, elle n'en fait pas moins des ravages.
Ce roman choral terrible, bouleversant, malheureusement hyper réaliste, est un condensé de tout ce qui peut arriver à un jeune, à n'importe quel moment, mépris, injures, haine gratuite, isolement, jusqu'à lui faire perdre pied et le
conduire à une réaction extrême.
Dans cette histoire, s'expriment tous ceux qui ont approché de près ou de loin les deux principales actrices du drame.
Et qui n'ont rien vu venir.
Parce-que Orlane, la victime, se mure dans un silence dévastateur.
Et que Sarah, l'instigatrice de ce lent supplice, est la reine des hypocrites.
(Même si sa propre situation est difficile à vivre, cela ne lui donne pas le droit de se défouler sur quelqu'un.)
Ce roman utile laisse une profonde empreinte de tristesse, car notre société regorge de Sarah et d'Orlane.
Et ça, c'est intolérable.
Petit par l'épaisseur, mais d'une intensité exceptionnelle, ce court roman, qui sonne comme un cri de révolte, est construit sur l'alternance de deux points de vue.
Celui d'un adolescent en rupture de ban qui décide de fuguer, et celui d'une biche qui essaye désespérément d'échapper aux balles des chasseurs.
En commun, un désir profond et urgent « d'ailleurs », car pour l'un comme pour l'autre, l'instant présent est inacceptable.
Et puis, durant une fraction de seconde, le choc de la rencontre.
D'une écriture directe, efficace, fébrile, (des phrases courtes et nerveuses),
l'auteur réussit à happer le lecteur et à lui faire embrasser le destin de ces deux êtres au bord du gouffre.
Un texte simple, soigné, prenant, haletant, révoltant, mais aussi généreux, qui se lit d'une traite, et qui , après vous avoir fait redouter le pire, vous laisse le sourire en toute fin, (et vous conforte dans l'idée que décidément, la chasse vous est insupportable !)
Si tu as les joues roses, c'est simple, c'est que tu as le béguin pour quelqu'un.
Armés de cette conviction, Julius et sa copine Elsa partent en chasse d'une hypothétique amoureuse pour Victor, le papa de Julius, afin de le « faire retomber sur terre ».
C'est l'un des premiers romans de Malika Ferdjoukh, que l'Ecole des Loisirs a l'excellente idée de rééditer, et où l'on retrouve avec bonheur sa plume légère et pétillante..
Comme à son habitude, les personnages qui évoluent au fil de l'histoire sont un vrai régal.
Julius qui doit gérer prématurément des problèmes d'adultes,
Elsa qui n'est jamais à cours d'idées, parfois un rien douteuses, Victor, complètement déconnecté de la réalité, et une mention particulière pour Tatie, la tante d'Elsa, légèrement « azimutée », et grande consommatrice de romans à l'eau de rose.
Incontournable ! Dès 9 ans.
..."Mon dernier pote m'a laché. Restent ma mère et ma soeur"...
On ne sort pas indifférent d'une lecture pareille !
Un roman dont la voix du personnage principal, Adam, nous hante longtemps.
Narration à la première personne, haletante.
Phrases courtes, chapitres courts.
Qui s'enchaînent, nous invitant à tourner les pages le plus vite possible.
Pour comprendre.
Nous sommes dans la tête d'Adam, le roi de la baston, tout comme les autres membres de sa bande, ses « frères ».
Provoquer les bagarres, en découdre, c'est leur quotidien.
Mais là, c'est l'hôpital, tout seul, et c'est le trou noir.
Alexandre Chardin nous livre un roman brut, à l'écriture fébrile, qui retranscrit à merveille l'état d'esprit de cet adolescent insoumis, agressif, contraint d'affronter une réalité qui le dépasse et le terrifie.
Il décrit avec subtilité son cheminement intérieur, qui passe de la révolte pure à la résignation, en passant par une remise en question complète de son mode de vie, avant de réaliser l'importance d'une famille aimante ou d'amitiés indéfectibles.
Poignant et passionnant.