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C'est une nouvelle tragiquement drôle qui ouvre le formidable recueil de Michael Christie, classé parmi les meilleurs livres de l'année 2011 au Canada et récompensé par le Vancouver Book Award. Une femme seule appelle désespérément les secours, amoureuse d'un infirmier rencontré un soir de blues. Pour le retrouver, elle devra faire preuve de beaucoup d'imagination. jusqu'à frôler la mort. Qu'il évoque un accro au crack dialoguant avec le fantôme d'Oppenheimer ou un vieil homme qui tente de renouer avec son petit-fils devenu SDF, Michael Christie ausculte le cour et l'âme de Vancouver, ses solitudes anonymes et modernes avec autant d'intelligence que d'humour.
Un univers urbain qui nous ressemble étrangement. Subtilité du regard, inventivité de l'écriture : ses nouvelles - inspirées en partie de son expérience dans le domaine social - abordent la société contemporaine sous un angle résolument inédit. Michael Christie s'impose d'emblée comme l'un des grands espoirs de la littérature canadienne.« Un premier livre exceptionnel tour à tour drôle, mélancolique, étrange et authentique.
» The National Post
le jardin du mendiant
Le jardin du mendiant est un recueil de 9 nouvelles portant sur les habitants de Vancouver, et plus particulièrement de Downtown Eastside, un de ses quartiers les plus vieux et aussi les plus pauvres. Elles m’ont plus ou moins touchée, même si dans l’ensemble elles restent impressionnantes de réalisme et du coup pleine d’émotion. On croise toxicomanes, sans-abri, fou, voleur, handicapé et beaucoup beaucoup de solitude.
On y trouve des personnages colorés qui manquent de chance, de soutien, d’aide, d’amour, de considération, mais qui ne s’apitoient pas. On passe par une femme trompée qui choisit de se tourner vers le bénévolat, un simple d’esprit qui connait une amitié passagère, une femme seule persuadée d’avoir rencontré l’amour et qui met tout en œuvre pour le revoir (y compris le malaise cardiaque), un accroc au crack en pleine conversation avec Julius Robert Oppenheimer (mort il y a plus de 50 ans), un grand père qui retrouve son petit-fils dans une situation totalement saugrenue après 15 ans d’absence, ou encore un homme sans attache familiale qui choisit la présence d’un chien...
L’écriture est directe, faite de descriptions évocatrices. On est transporté dans chaque récit avec facilité. Michael Christie capte avec minutie et sobriété la misère sociale, fil conducteur de son recueil.