Viviane Elisabeth Fauville - Grand Format

• Paris

Viviane Elizabeth Fauville, le "vous", le"'je", le "elle" de ce roman est une femme qui a dépassé la quarantaine, abandonnée par son mari, rattrapée par la dépression. Ce n'est pas son jeune bébé, ni son psy qui la sortiront de son état second. Elle tue en effet ce dernier avec un couteau de cuisine et nous la suivons alors dans ses déambulations à travers Paris auprès des différents acteurs du drame. C'est un livre intéressant dans la construction de la narration. Il se lit avec plaisir. Cependant, l'écriture est assez plate et uniforme, même si c'est sûrement un parti pris évoquant l'état de délabrement psychologique d'Elizabeth.

Alternant les styles, passant du "je" au "vous" en passant par la troisième personne du singulier, Viviane Elisabeth Fauville perd les lecteurs dans ses multiples identités. Une femme en quête de sens, l'histoire d'une folie ordinaire prenant le pas sur une vie des plus ordonnées. Viviane Elisabeth est cette femme sur le fil, une mère, une abandonnée, une meurtrière. Mais elle est aussi cette errance qui recherche l'équilibre.
Un roman aux thèmes intéressants mais qui pêche par sa forme, souvent trop décousue, et par l’ambiguïté de son personnage principal avec lequel le lecteur se perd trop aisément. Une lecture ombragée par une écriture trop affirmative et incohérente.

http://art-enciel.over-blog.com/article-viviane-elisabeth-fauville-de-julia-deck-116386614.html

Curieuse personne que Viviane, quarante-deux ans, mère d’une petite puce de trois mois, fraîchement quittée par son mari, installée dans un nouvel environnement près de la gare de l’est, et, qui vient de… tuer d’un coup de cadeau de mariage, à savoir un couteau effilé, son psychanalyste. Très perturbée, on le serait à moins, Viviane répond à l’interrogatoire d’un inspecteur, pour justifier de son emploi du temps. Plus bizarrement, ensuite, elle approche, par différents moyens dignes des meilleurs détectives privés, les proches du psy et coupables idéaux aux yeux de la police.
Le lecteur entre dans l’esprit de la jeune femme par le jeu de l’écriture à la deuxième personne, qui alterne parfois avec d’autres formes de narration. Rien de trop perturbant à cela, et cela se justifie tout à fait par la personnalité complexe de Viviane. J’ai donc suivi l’histoire avec plaisir, même si… une huitaine de jours après en avoir terminé la lecture, il ne m’en reste pas un souvenir très puissant, juste une impression positive. La trame générale intrigante, l’écriture intéressante, les déambulations dans Paris, les questions qui se posent et se dénouent au final, cela en fait un premier roman plutôt solidement ficelé et, si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à rencontrer Viviane, ou bien est-ce Elisabeth comme elle se fait appeler ?
N’attendez pas la révélation de l’année, mais une bonne histoire, bien tournée, pas plus, pas moins !

Un premier roman qui m’a époustouflé. Une jeune mère vient d’être quittée par son mère et vient de s’installer dans un petit appartement, avec son bébé. Puis elle nous dévoile qu’elle a assassiné son psy avec les couteaux offerts lors de son mariage. Nous allons alors la suivre dans les quelques jours qui vont suivre ce meurtre. Dans la tête de Viviane Elisabeth, nous allons aussi déambuler dans Paris, dans le métro et le long des façades haussmanniennes. Nous sommes dans la tête de cette jeune femme, quand elle est convoqué quai des orfèvres, quand certains policiers vont l’accuser, quand son mari va douter de sa culpabilité. Digne d’un bon roman policier, cette déambulation dans les rues parisiennes et dans la tête de cette jeune fille d’apparence normale et intégrée vont nous conduire à un dénouement non prévisible. Une belle écriture et un livre que l’on ne lâche pas et qui donne envie de partir à la découverte des rues parisiennes, sur les traces de ce personnage, si touchante dans ces questionnements.

J'ai eu la chance de lire ce livre quasiment d'une traite, en un jour (merci la salle d'attente de la médecine du travail...). Et je pense que c'est la meilleure façon de le lire, en apné, dans l'urgence. Il y a un vrai sentiment d'urgence dans ce livre, et en même temps des moments où l'héroïne semble flotter au-dessus de toute cette agitation. Je n'ai pas toujours bien compris les raisons des ses actes, mais j'avais envie de la comprendre, je me suis totalement projetée en elle. Et je me suis dit que la folie n'est jamais vraiment loin... et ça fait un peu peur ! (février 2013)

• Inattendu

Un petit roman original et sympathique qui se lit avec plaisir.
Juste ce qu'il faut d'intrigue pour nous entraîner jusqu'a son étonnante fin.

Ce livre part d'une idée originale : on ne tue pas tous les jours son psy. L'intrigue est également plutôt interéssante, avec un personnage principal, Elisabeth, clairement dépasé par la réalité, et très souvent au bord de la folie. Alternant analyse psychologique et enquête policière, ce livre manque toutefois à mon goût de profondeur et d'originalité. Rappelons toutefois qu'il s'agit d un premier roman, ce qui explique sans doute ce sentiment que l'auteur cherche encore un peu son style. Attendons donc le second roman!

• Inattendu
• XXIe siècle
• Paris
• Surprenant
• Viviane Elisabeth

On est happé par le récit très alerte qui nous conduit avec le "vous" à rentrer dans les pensées de l'héroine : la quarantaine, un bébé, un mari parti, un psy censé réguler. Il ne régule rien du tout et c'est le drame, une fuite en avant qui nous ballade dans Paris et un peu dans ses environs. Courte description bien acerbe du milieu professionnel.La folie ou du moins la dépression n'est pas loin.

• Passionnant
• XXIe siècle
• Paris
• Intriguant

Un premier roman plutôt réussi: un court récit, très rythmé où l'ont suit l'héroïne au rythme des stations de métro parisiennes et des changements de focalisation. Un style très original, qui nous oblige à nous impliquer dans la galère de l'héroïne sans savoir à aucun moment où elle nous emmène. Un fin surprenante, même si on s'attend à un coup de théâtre, on ne sait pas lequel.

• Paris

Dans son premier roman Viviane Elisabeth Fauville, Julia Deck nous rend spectateur des errances d'une femme à la dérive qui semble faire les choses en dépit du bon sens. Une meurtrière maladroite et un peu "barrée". Tout au long du livre, on se pose la question si elle a conscience de ses incohérences, de l'incongruité de sa conduite, de l'irrationalité de ses décisions et de la folie de ses idées. Est-elle folle ou simplement victime d'un baby blues ? Est-ce une exceptionnelle manipulatrice ? Une veuve noire ? Sera-t-elle confondue par la police ?

L'utilisation du vous comme technique de narration permet bien évidemment la prise de distance face à une héroïne perturbée et à ses comportements bizarres. Mais elle donne en plus une couleur unique à ce récit. Elle renforce l'atmosphère très particulière de l'intrigue. Est-on spectateur d'un fantasme ou est-ce la vie réelle qui nous est racontée ? A quel moment, l'héroïne est-elle réellement consciente de ses actes ? Ce vous est-il un ou une autre? Comme décidément, Julia Deck ne veut rien faire comme tout le monde, à un moment très précis du livre, la narration bascule du vous vers le je. Et de nouveau des doutes. Qui racontait l'histoire depuis le début ?

Viviane Elisabeth Fauville est un objet littéraire rare mais difficile à identifier. Il y a résolument un coup de génie dans l'idée originale, la construction de l'intrigue et la recherche stylistique. Mais tout n'est pas parfait dans ce premier roman. Parfois la forme littéraire et la volonté de coller à un style d'écriture devient un peu trop mécanique. Elle le fait au détriment de la profondeur de l'intrigue ou de la capacité à pousser toujours plus loin le délire. Les situations rocambolesques vont crescendo sur cent pages mais tombent d'un coup à plat dans le dernier chapitre. On sent une certaine retenue à des moments de l'histoire. Comme si Julia Deck avait voulu se rassurer, redevenir cartésienne. Comme si elle craignait que le livre ne lui échappe et vive sa propre vie.

N'ayez pas peur ! Lâchez cette autre vous-même et laissez-vous porter par votre prochain livre chère Julia....

http://www.lesdouzecoupsdeminuit.blogspot.fr/

• XXIe siècle
• Paris

Comme je m'étais un petit peu éloignée de tout le tintamarre de la rentrée littéraire, j'ai lu ce livre sans connaître les nombreux avis dithyrambiques qui ont été écrits. En l'occurence, je crois que c'était une bonne chose.

Je ne m'attendais à rien de spécial et la surprise a été très bonne.

J'ai eu tout d'abord l'impression de rentrer dans un texte tout ce qu'il y a de plus commun mais rassurez vous, cela n'a pas duré longtemps. Julia Deck promène son lecteur grâce à une habile alternance entre les noms et les pronoms et finalement, par ce jeu d'écriture et de construction, je me suis retrouvée aussi déboussolée que l'héroïne.

Loufoque juste ce qu'il faut pour moi, j'ai apprécié de me faire malmener par l'auteur et j'ai englouti ce texte d'une traite.

En refermant le livre, je me suis dit que je venais de lire un sacré premier roman.

• Surprenant

Vous êtes Viviane Elisabeth Fauville : 42 ans, bonne situation. Vous êtes séparée de votre mari. Femme fragile, vous vivez seule avec votre bébé et tentez de garder la tête hors de l'eau. Mais tout bascule le jour où votre psychiatre est retrouvé assassiné.

Viviane a tué le médecin, en tout cas la police le pense. Mais la vérité n'est pas toujours où l'auteur nous la montre d'abord. Et Viviane nous entraîne dans un périple parisien, rythmé par les correspondances du métro, pour démêler les fils d'une histoire haletante.

Ce premier roman de Julia Deck est une jolie surprise. On dévore ce livre qui nous emmène dans les méandres d'une folie douce-amère où le vrai et le faux s'entremêlent pour mieux dérouter le lecteur.

• Inattendu

Julia Deck, avec ce premier roman, fait une entrée remarquée en littérature.
Elle insuffle un vrai ton au récit.
Viviane Elisabeth Fauville, la quarantaine, mère d'un nourrisson, fraîchement divorcée, poignarde son psychanalyste. Bientôt soupçonnée, elle déambule dans Paris.
Entre faux semblants, fantasmes et réalité, Julia Deck cerne la personnalité de cette femme en crise.