Curieuse personne que Viviane, quarante-deux ans, mère d’une petite puce de trois mois, fraîchement quittée par son mari, installée dans un nouvel environnement près de la gare de l’est, et, qui vient de… tuer d’un coup de cadeau de mariage, à savoir un couteau effilé, son psychanalyste. Très perturbée, on le serait à moins, Viviane répond à l’interrogatoire d’un inspecteur, pour justifier de son emploi du temps. Plus bizarrement, ensuite, elle approche, par différents moyens dignes des meilleurs détectives privés, les proches du psy et coupables idéaux aux yeux de
la police.
Le lecteur entre dans l’esprit de la jeune femme par le jeu de l’écriture à la deuxième personne, qui alterne parfois avec d’autres formes de narration. Rien de trop perturbant à cela, et cela se justifie tout à fait par la personnalité complexe de Viviane. J’ai donc suivi l’histoire avec plaisir, même si… une huitaine de jours après en avoir terminé la lecture, il ne m’en reste pas un souvenir très puissant, juste une impression positive. La trame générale intrigante, l’écriture intéressante, les déambulations dans Paris, les questions qui se posent et se dénouent au final, cela en fait un premier roman plutôt solidement ficelé et, si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à rencontrer Viviane, ou bien est-ce Elisabeth comme elle se fait appeler ?
N’attendez pas la révélation de l’année, mais une bonne histoire, bien tournée, pas plus, pas moins !
Elisabeth Fauville
Un premier roman étonnant qui rappelle le Nouveau Roman avec l'emploi d'un "vous" narratif, d'autant plus perturbant que la narratrice à laquelle le lecteur s'identifie, semble ne pas être consciente de ses actes. Un roman avec beaucoup d'humour, d'incongruités et de fantaisie de la part de la narratrice qui font qu'on se laisse mener par le bout du nez jusqu'à la fin du roman.