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Automne 1941, Amelia Pritlowe est infirmière au London Hospital et tente de survivre aux bombardements de l'armée allemande. Lorsqu'elle reçoit la lettre posthume de son père, elle n'imagine pas qu'elle va devoir affronter un cataclysme personnel tout aussi dévastateur. Sa mère n'est pas morte d'une maladie pulmonaire comme elle l'a toujours cru. Sa mère, Mary Jane Kelly, a été la dernière victime de Jack l'Eventreur.
Elle avait deux ans. Mue par une incommensurable soif de vengeance, l'infirmière va se lancer dans une traque acharnée. Elle intègre anonymement la société savante d'experts "ripperologues", la Filebox Society, et va reprendre l'enquête depuis le début, étudiant et répertoriant tous les éléments qui ont touché de près ou de loin chacune des victimes de Jack l'Eventreur. Plongeant ainsi dans les bas-fonds de l'East End victotien, revivant le calvaire de ces femmes qui vendaient leur âme et leur corps pour quelques heures de sommeil, elle va reconstituer les dernières semaines de la vie de sa mère, suivre toutes les pistes et accepter tous les sacrifices pour retrouver celui qui reste encore aujourd'hui une énigme.
retour à Whitechapel
On pensait que tout avait été écrit ou dit sur Jack l'éventreur mais il n'en est rien.
Un auteur, Michel Moatti a étudié durant trois ans sur le sujet et nous livre sous couvert d'un personnage fictif le fruit de ses recherches :
Amélia Pritlowe, infirmière en 1941, apprend par son père dans une lettre posthume qu'elle est la fille de la dernière victime de l'éventreur de Londres, Mary Jane Kelly.
Passé le choc de cette révélation, elle décide d'enquêter et s'inscrit dans le club très fermé de la "Filebox Sociéty", des experts ripperologues convaincus, afin de pouvoir consulter les archives et de reconstituer les derniers jours de sa mère et des autres victimes de Jack.
Le livre se découpe en chapitres qui alternent d'une époque à une autre (1888, époque des meurtres et 1941, année de la découverte de la filiation de Amélia).
Tout au long de son enquête, Mrs Pritlowe nous entraîne dans le whitchapel de l'Epoque Victorienne où la misère, la crasse, la condition des prostituées et les conditions de vie étaient si dures.
Elle découvre dans des articles de presse, dans des témoignages, certains indices non révélés et d'autres totalement loufoques.
Elle apprendra par un témoin encore vivant, qu'elle était présente et couchée à même le sol dans l'appartement du dessus lors de l'assasinat de sa mère et qu'elle aurait pu voir quelque chose au travers des lattes du plancher.
Pour essayer de faire remonter en surface ses souvenirs enfouis, elle aura recours à l'hypnose. On avance avec elle dans un brouillard aussi épais que Celui du Whitechapel de l'époque afin de découvrir le visage du ou des assassins.
Ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler la fin, entrez tout simplement dans la théorie de Michel Moatti.
L'auteur a su habilement distiller le résultat de ses recherches au fil des pages. Un travail de titan face à l'ampleur de ce personnage sans visage qu'était Jack l'éventreur.
Un livre qui m'a passionnée et permis de connaître des faits et des détails dont j'ignorais l'existence.
Petit plus : Avec chaque exemplaire, l'éditeur offre un carnet d'enquête où l'on trouve pêle-mêle, des photos, des annotations de l'auteur.