Ce livre, pour moi, a un petit quelque chose en plus. En effet, les auteurs, entres autres spécialités, parlent de la tête de veau. Or, ce fut le dernier repas que j’ai concocté pour un vieil ami décédé quelques jours après. Jacques, je t’embrasse où que tu sois.
Les auteurs nous offrent un voyage orchestré autour des pianos des bouchons lyonnais. Quelques dissonances dans ce concert puisque certains cuisiniers passent de vie à trépas sans coup férir et à l’étouffée.
Laure Grenadier, rédactrice du magazine Plaisirs de table, parfaite femme-d’affaire-toujours-parfaitement-habillée
et le photographe Paco Alvarez amoureux-silencieux-vêtu-comme-l’as-de-pique (il en est souvent ainsi dans les livres) font la tournée de ces célèbres restaurants lyonnais tenu, en son début, par les mères.
Ces cuisiniers étaient dans leur liste. Est-ce pour cela qu’ils ont été trucidés ? Crimes crapuleux ? Un concurrent malheureux, jaloux ? Tueur en série se passant de fusil, de feuille et autres coutelas ? La police enquête, mais chut ! Nous n’en saurons pas plus.
Avec les deux compères, nous allons de bouchons en traboule sans oublier la visite des halles, du tablier de sapeur vers la cervelle des canuts en passant par la recette de la poularde demi-deuil (normal en ces temps de viande refroidie !). Pour faire passer le tout, un morey-saint-denis 1er cru.
Je reviens à la poularde demi-deuil car les auteurs nous donnent la recette d’Henri Babinski, alias Ali-Bab ; Messieurs dames les nutritionnistes, ne lisez pas, vous risqueriez une crise cardiaque.
Et l’enquête me direz-vous… Et bien, il faudra attendre les dernières pages pour que Laure Grenadier découvre le pot-aux-roses, plutôt le pot-aux-épices.
Ce livre est le premier d’une série puisque plusieurs autres titres sont en gestation. Espérons que les enquêtes gagneront en profondeur sans pour autant négliger la promenade gastronomique à faire saliver … un macchabé.
La couverture du livre avec la fameuse cocotte rouge en fonte est déjà une invitation à la gourmandise. La mienne est verte et allongée, mais que de frichtis se sont faits et se feront encore dans son corps de fonte.
Une lecture très agréable. « Crimes gourmands », un nom très bien trouvé. Les prochains titres : « La crème était presque parfaite », « Un cadavre en toque », « Mortelle fricassée » ; un menu alléchant qui conviendrait très bien à mon régime livresque.
Tout en légèreté
Laure rédactrice d'un magazine de cuisine et son photographe Paco partent sur Lyon pour faire le tour des bouchons lyonnais. Laure va être très touchée quand elle va apprendre la mort d'un restaurateur qui a été assassiné. En effet de part son métier elle connait bien ses professionnels. Elle va vouloir en savoir plus quand elle apprend que le lendemain un autre restaurateur est mort par le même procédé. S'agit-il d'un tueur en série?
Ne vous attendez pas à une enquête policière avec inspecteur, agents.... l'enquête n'arrive que dans les dernière pages et n'est pas l'élément principal du livre. Les auteurs nous offrent ici quelques choses de différent en nous emportant dans le domaine de la cuisine. J'ai trouvé le style léger et frais. Je ne vais pas hésiter à découvrir les autres titres de la série " crimes gourmands"