Je suis chanceuse car c’est la seconde fois que je gagne un concours Aurélie Valognes organisé par Le Livre de Poche et les Editions Fayard. J’adore les goodies et les tote-bags qui accompagnent ces concours.
J’ai eu un gros coup de cœur pour le graphisme de la couverture, celle-ci est apaisante et donne le ton du nouveau roman d’Aurélie Valognes. Les fleurs de cerisier au Japon sont la représentation du « Mono No Aware », un courant philosophique qui se traduit par la mélancolie du temps qui passe, l’apologie de la nature et une invitation à s’émerveiller de l’instant
présent. Ce roman m’a fait penser « Au petit bonheur la chance » à cause de certaines similitudes. J’ai également sortie les larmes sur ce roman, la relation d’Arthur avec son petit-fils Louis m’a fait remonter les souvenirs des moments passés avec ma grand-mère. Ce roman m’a chamboulé, m’a fait ressentir beaucoup d’émotions. Une ode au temps qui passe et aux moments passés ensemble. Un roman qui fait du bien dans une période difficile où beaucoup n’ont pas pu voir leurs proches et/ou sont restés seuls remuant leurs souvenirs des instants passés en famille.
Arthur profite de son petit-fils Louis dont il a la garde tout l’été. L’occasion de rattraper les années perdues avec ce petit garçon de 8 ans.
Malgré sa perte de mémoire, la présence de son petit-fils lui fait beaucoup de bien. Car perdre le fil de ses souvenirs et des personnes importantes quand on était acteur, c’est le début de la descente vers l’oubli.
La présence de Louis et ses questions font ressurgir les souvenirs perdus, ceux de sa vie faite de choix et de regrets. Aujourd’hui, Arthur fait face à sa solitude que Louis vient combler avec sa curiosité d’enfant, sa gourmandise, sa passion des papillons et sa joie de vivre si communicative.
Arthur sait qu’il faut qu’il profite de ses moments privilégiés, ses instants hors du temps avant que la maladie ne vienne tout emporter.
C’est pour ça que sa fille Nina n’est pas au courant de sa maladie, pour qu’il puisse voir son petit-fils et sa soif de vivre dévorante, pour son envie de tout connaître y compris sa vie.
Sa jeunesse, le désamour de sa mère, ce manque d’amour maternel, la disparition de sa fille dans sa vie, sa carrière d’acteur, ses mensonges, l’oubli et la solitude.
Quand la maladie gagne cette bataille, Arthur se retrouve à l’hôpital mais Louis n’a pas dit son dernier mot et est toujours là à lui tenir la main.
L’amour inconditionnel qui les lie sera celui du pardon et de la réconciliation.
C’est ensemble, en famille qu’ils vont se battre pour continuer à remplir leurs vies de souvenirs, pour profiter de chaque seconde tels le tourbillon de la vie.
La pureté de l’âme d’un enfant, sa curiosité permet d’aborder tous les sujets sans filtres avec toute l’innocence de la jeunesse.
Grâce à eux, la solitude n’est plus, leur énergie, leur intérêt pour tout amène de la vie. On se sent utile, on partage des souvenirs, des instants précieux qui restent gravés en nous.
Le tourbillon de la vie où l’importance de profiter de chaque instant, chaque seconde avec ceux qu’on aime !
Les chapitres alternent les moments passés avec Louis et les pensées d’Arthur. Les personnages sont attachants… On retrouve tout ce qui fait l’âme et la signature d’Aurélie Valognes.
Avec le Covid, Aurélie Valognes emporte ses lecteurs dans une bulle d’humanité et de résilience.
Un roman aussi fragile que les fleurs de cerisiers mais profondément touchant !
Tout en sensibilité et en nostalgie du temps qui passe, le dernier roman d’Aurélie Valognes touche ses lecteurs en plein cœur !
Une parenthèse enchantée
Arthur et Louis ont 60 ans d'écart, mais le temps d'un été, ils vont devenir les meilleurs amis du monde. Lorsque le petit-fils débarque chez un grand-père qu'il connaît peu, les vacances s'annoncent interminables. Ces deux-là vont devoir s'apprivoiser, se découvrir, se rapprocher...
Pour Louis, c'est l'occasion de renouer un lien qui s'est brisé entre les générations, de raccommoder peut-être sa mère et son papi, éloignés par la vie, et les blessures d'un passé que l'on tait.
Pour Arthur, c'est l'urgence de transmettre, et ce secret qui le ronge à petit feu, qui vont le rapprocher de cet enfant qui, temps faisant, va devenir, pour lui, bien plus qu'une béquille.
Un dialogue entre les générations, touchant et empreint de sagesse, qui démontre, encore une fois, s'il en étant besoin, que nous avons tous besoin les uns des autres pour avancer. Que cette année, bouleversante et bouleversée, qui a vu les familles, bien malgré elles, s'éloigner, nous a prouvé la richesse d'être ensemble, et de se retrouver...