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Trois femmes. Trois solitudes. Trois destins se rencontrent et se racontent. Comme « l'histoire d'un pays qui dort mal, se réveille mal, et qui ne prend pas le temps d'avoir mal de ses douleurs. » Roman exigeant et beau tissé dans un univers féminin : trois générations de femmes souffrent sans paroles et sans témoins. Échouées dans l'errance, la solitude et l'exil, elles se cherchent et se racontent dans l'oubli, le déni et la révolte.
Paroles de femmes pour qui l'espoir et le bonheur sont des terres inhabitées. L'espace intime éclate, les filles ne parlent alors à leur mère que pour rompre la chaîne : « Chère mère, je suis une porteuse de nouvelles. J'ai peur. Je refuse votre héritage de corvées, de servitudes, de solitudes séculaires. Je refuse vos regards tristes, vos résignations, vos peurs. » Le grand prix littéraire Caraïbe de l'ADELF (Association des Écrivains de Langue Française) 2009 a été décerné ex aequo à Emmelie Prophète pour ce roman.
Le testament des solitudes
" Les mois, les heures, les jours ne sont que des métaphores de cette grande blessure en forme d'ile.
Une large cicatrice écartée sur la mer des Caraïbes, toute sincère dans sa misère."
Sans fard et porté par une langue magnifique d'évocations, Emmelie Prophète, raconte des identités en transit, trois chemins, trois portraits de femmes balafrées de solitudes, de chimères et d'exils.
Trois visages qui se découvrent et une voix qui les porte, trois visages anonymes aux carrefour des ailleurs et des possibles, la vie comme une ligne de flottaison, inondée de douleurs et d'éclats de rire.
Des souvenirs, les mots d'une enfance comme une trainée de fumée, où la misère s’attrape à chaque coins de rue, où danser avec le diable rime comme une sale habitude.
Le tout premier roman, puissant de poésie, d'une grande romancière haïtienne où résonne inlassablement tous les parfums de ce pays que l'on dit bleu, les échos comme les traces de la fragilités des existence, les espoirs qui sommeillent d'entre les ombres.