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"Une plongée terrifiante au coeur des secrets de famille et de la forêt suédoise". The New York Times Eleanor n'aurait jamais imaginé assister au meurtre de sa cruelle mais bien-aimée grand-mère Vivianne. Sur le seuil de l'appartement, elle croise le tueur. Mais atteinte d'une maladie rare, la prosopagnosie, elle ne peut reconnaître les visages. En état de choc, elle apprend de surcroît que Vivianne lui a légué un manoir isolé dans la forêt suédoise dont elle n'avait jamais entendu parler.
Accompagnée de sa tante Veronika, de son compagnon Sebastian et d'un avocat un peu étrange, Eleanor se rend, angoissée, dans ce lieu inconnu. Le manoir dévoile peu à peu ses secrets et semble avoir été le témoin d'un passé terrible. Que cachait Vivianne ? Pourquoi n'avoir jamais mentionné l'existence de cette bâtisse ? Beaucoup d'interrogations et si peu de temps, car le blizzard se lève et l'ombre des bois pénètre dans le domaine de Haut Soleil.
Commence alors un huis clos pour le moins glaçant... Camilla Sten, née en 1992, est la fille de Viveca Sten, superstar suédoise de polars. Après une série pour la jeunesse (L'Ile des disparus, Michel Lafon) à quatre mains avec sa mère, elle publie son premier roman, Le Village Perdu, bientôt adapté sur Netflix, et revient avec Le Manoir des glaces, un nouveau thriller oppressant et machiavélique. Traduit du suédois par Anna Postel.
Un thriller nordique captivant, angoissant aux nombreux rebondissements !
C'est le premier roman de Camilla Sten que je lis.
Le moins, que l'on puisse dire, c'est que cela démarre très fort, avec le meurtre de la grand-mère de l'héroïne, Eleanor, qui va hériter du coup d'un manoir isolé en plein milieu de la mystérieuse forêt suédoise !
De manière générale, j'aime beaucoup le côté très dépaysant des polars nordiques et là, pas de déception…
L'auteure nous entraîne dans un huis clos glaçant, où les personnages sont isolés de tout, au milieu de nulle part. Le personnage principal aurait pu être le manoir lui-même, tellement son rôle et sa situation géographique ont de l'importance, mais Camilla a “construit” une histoire audacieuse, qui recèle de nombreuses idées qui donnent un sacré plus à son récit.
Tout d'abord.
- Eleanor, souffre de prosopagnosie, une maladie très rare qui l'empêche de reconnaître les visages. Elle est la seule à avoir croisée le ou la meurtrière, mais son esprit n'a pas pu l'enregistrer. Et pour cause, elle est incapable de se souvenir d'un visage, pas même le sien, lorsqu'elle se voit dans un miroir.
- Le cadre, les paysages isolés et le climat très hostile sont bien exploités par Camilla, créant une atmosphère oppressante avec des personnages qui ne peuvent compter que sur eux-mêmes, une tempête de neige ayant immobilisé les accès routiers et le réseau téléphonique.
- Le choix d'écrire aussi avec une double temporalité, qui apporte de la complexité au récit, ce qui permet à l'auteure de jouer d'autant plus avec ses lecteurs puisqu'elle révèle au compte-gouttes de minuscules indices au fil des pages…
- Un roman policier (où d'ailleurs, il n'y a aucun policier…), on recherche le ou la coupable, en évitant de se faire tuer à son tour.
Non-dits, secrets de famille, intrigues bien ficelées, nombreux rebondissements, un récit fluide et très agréable à lire… jusqu'à la dernière ligne, jusqu'aux révélations finales.
Merci à Babelio pour cette très belle découverte !