Le Fils du professeur, c'est une capsule savoureuse sur des mondes que l'on s'inventent pour pénétrer les mystères de celui que l'on découvre peu à peu.
Un pied dans la bulle, l'autre à côté et des rêves en pagaille qui se frottent contours d'une réalité à dégrossir.

C'est un roman sur l'enfance et l'adolescence, peuplé d'indiens, de cow boys, de batailles imaginaires et d'amours à épaissir. C'est gonflé de la magie de tout ça, de détails qui fourmillent et des questions qui poussent au fil des âges avec l'impertinence et le mordant des premières fois.
C'est les années 60, 70 croquées avec la finesse et l'humour d'une plume et d'un gamin qui grandit et voit son monde s'épaissir à la lunette de ses apprentissages.
Il faut prendre le temps de savourer le fils du professeur, en apprécier sa justesse, son humour grinçant, car il résonne en nous comme un écho savoureux, merveilleux sur le fil tendu de nos enfances.

Le fils du professeur, c'est comme un gros bonbon pétillant que l'on mâchouille inlassablement pour en prolonger le plaisir et la magie, celui d'un moment que l'on aimerait bien plus long.
C'est drôle, c'est tendre, piquant d'une douce mélancolie.

Un régal !