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Que révèle l'examen du duel entre, d'un côté, l'usage des préservatifs largement encouragé et conseillé par la culture contemporaine et, de l'autre, la morale sexuelle enseignée par l'Eglise catholique, qui condamne cet usage comme moyen de protection contre la transmission du VIH/SIDA ? L'analyse des discours des papes Jean-Paul II et Benoît XVI sur l'usage des préservatifs laisse apparaître la complexité et la difficulté auxquelles se trouve confrontée la morale sexuelle de l'Eglise, comme l'avait reconnu le pape François le 30 novembre 2016 : "La morale de l'Eglise se trouve face à une perplexité." Un an plus tôt, il avait déclaré que l'usage des préservatifs était "une des méthodes" pour lutter contre le VIH/SIDA.
Pour ensuite lancer un appel afin que "tous adoptent des comportements responsables pour prévenir une ultérieure diffusion de cette maladie u, sans pour autant préciser si cela englobait l'usage des préservatifs. Les discours des différents papes sur l'utilisation des préservatifs ont toujours eu un écho très contrasté parmi les évêques : certains s'inscrivent dans la ligne intransigeante du pape Jean-Paul II, catégoriquement opposé à l'usage des préservatifs, alors que d'autres, à l'instar du pape Benoît XVI, adoptent une attitude pastorale pragmatique justifiant cet usage dans des conditions spécifiques.
Ace sujet, certains ont pu dire que, parfois, il existe un antagonisme entre la doctrine et la pastorale. De toute évidence, la généralisation de l'utilisation des préservatifs dans les moeurs sexuelles actuelles consacre la rupture entre la morale sexuelle de l'Eglise catholique et la culture contemporaine, une rupture qui suscite la question suivante : la morale sexuelle enseignée par l'Eglise catholique est-elle révisable ou adaptable ? Au-delà de l'usage des préservatifs, l'auteur conclut qu'à tous points de vue et en définitive, les derniers "juges" restent la conscience et le libre arbitre de chacun.