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Fille d'un artiste bohème et d'une danseuse, Becky Sharp est sans ressources, mais elle a de l'esprit, du charme et de l'ambition. Cela devrait suffire, pense-t-elle, pour obtenir un titre, une rente et des terres. Entrée comme gouvernante dans l'honorable famille Crawley, l'intrigante parvient très vite à prendre le père et le fils dans ses filets. C'est ce dernier qu'elle épouse, entamant aussitôt une carrière d'arriviste.
Bientôt, elle tirera les ficelles des pantins de la "foire aux vanités" : le couard et fat Joseph Sedley, frère aîné de son amie Amelia ; son propre mari, incapable et endetté, qu'elle mène à la baguette ; le frère de celui-ci, un rustre avare et stupide ; la tante Mathilda, courtisane fanée, avide de cancans ; le capitaine Osborne, dandy corrompu et blasé; lord Steyne, vieillard odieux qui la couvre de bijoux ; et tant d'autres qui gravitent autour d'elle dans l'espoir d'obtenir ses faveurs.
Tour à tour passionnée, capricieuse ou dévote, Becky va d'intrigue en intrigue, parvenant, par la ruse et le mensonge, à se tirer des situations les plus délicates. Sous divers masques, l'aventurière traversera ainsi toutes les strates de la société géorgienne, sous l'oeil du génial satiriste que fut Thackeray.
Un classique de la littérature anglaise
J’ai d’abord vu une adaptation en série télé avant de lire le livre qu'à ma grande honte je ne connaissais pas.
Évidemment les spécialistes vont hurler, mais je trouve que par certains côtés ça ressemble à du Dickens. Donc c’est excellent…
Bon, c’est un peu long : plus de 900 pages pour une trame assez mince.
L’auteur prétend dénoncer la vanité de toute une galerie de personnages emblématiques de la société ; il y réussit bien, il se moque, mais au fond c’est un sentimental et certains passages sont des bijoux de sensibilité. Au début du livre, le chapitre sur la jeunesse de Dobbin est une merveille et m’a définitivement conquis ; citons encore le passage sur le père Osborne après la bataille, ou celui racontant comment le major Crawley adore son fils ; et le petit Georgy risquait fort de mal tourner en grandissant, heureusement qu’il s’est pris d’admiration pour son parrain !
Finalement, il me semble que le caractère de Becky n’est pas autant disséqué que les autres et que cette dernière restera un mystère.
Et ne parlons pas des traits d’humour dont probablement on passe à côté la plupart du temps ! (« On admirait Mrs Hardyman qui, s’étant chargée de ses treize sœurs, filles d’un vicaire de campagne, le révérend Felix Rabbits, avait réussi à en marier onze, dont sept
à de hauts fonctionnaires. »)