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Troublant, diabolique même, ce manuscrit qu'Alexandre Astrid reçoit par la poste. Le titre: Garden of love. L'auteur : anonyme. Une provocation pour ce flic sur la touche, à la dérive, mais pas idiot pour autant. Loin de là. Il comprend vite qu'il s'agit de sa propre vie. Dévoyée. Dévoilée. Détruite. Voilà soudain Astrid renvoyé à ses plus douloureux et violents vertiges. Car l'auteur du texte brouille les pistes.
Avec tant de perversion que s'ouvre un subtil jeu de manipulations, de peurs et de pleurs. Comme dans un impitoyable palais des glaces où s'affronteraient passé et présent, raison et folie, Garden of love est un roman palpitant, virtuose, peuplé de voix intimes qui susurrent à l'oreille confidences et mensonges, tentations et remords. Et tendent un redoutable piège. Avec un fier aplomb.
De ce livres qu'on oublie pas !
J'invite celui ou celle qui envisage de lire ce livre à faire en sorte de ne rien chercher à savoir sur l'histoire, voire même à ne pas lire la quatrième de couverture. Celui ou celle qui respecte cette règle va découvrir au milieu du livre qu'il lit un autre livre que celui qu'il pensait lire et que l'histoire n'est pas tout à fait celle qu'il croyait. L'intérêt du premier chapitre, on le comprendra que bien plus tard tous comme les suivants. L'important est simplement de profiter de chaque passage et de faire confiance à l'auteur. Le style est impeccable car il au service de l'histoire et des personnages. L'auteur n'abuse pas de métaphores ou de mots savants mais il a la notion du rythme et on pourrait dire qu'il a l'œil et la sensibilité d'un cinéaste. Si on se sent un peu perdu, puis trompé, progressivement tout s'éclaircit. On recolle un à un les morceaux, on se repasse le film, un peu comme dans USUAL SUSPECT, le film de Bryan Singer sorti en 1995. A la fin du livre, on se dit que dans la vie les choses sont à la fois plus compliquées mais aussi plus simples qu’on ne le croit. On se dit aussi qu’on aurait envie de lire d’autres romans construits comme celui-ci.