Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
A lire la correspondance que les deux hommes échangèrent pendant plus de trente ans, on se dit que Zweig est vraiment le fils que Freud aurait aimé...
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A lire la correspondance que les deux hommes échangèrent pendant plus de trente ans, on se dit que Zweig est vraiment le fils que Freud aurait aimé avoir : il apprécie en lui sa " modestie intérieure ", tout en étant séduit par l'écrivain, si proche à bien des égards d'Arthur Schnitzler qu'il considérait comme son " frère jumeau ". C'est de la même famille spirituelle qu'il s'agit - aussi éloignée de Dostoïevski (Freud ne l'appréciera jamais vraiment) que d'un Karl Kaus, ce démolisseur patenté, ce possédé de la langue à l'arrogance impériale. A Zweig, Freud confie ce brevet de ressemblance : " Votre type est celui de l'observateur, de celui qui écoute et lutte de manière bienveillante et avec tendresse, afin d'avancer dans la compréhension de l'inquiétante immensité. "
De son côté, Zweig sera l'un des rares écrivains viennois, le seul peut-être, à discerner d'emblée le génie de Freud, à le proclamer et à le situer dans la lignée des Proust, Joyce et Lawrence. " J'appartiens, lui écrit-il, à cette génération d'esprits qui n'est redevable presque à personne autant qu'à vous en matière de connaissance. "