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Au fil des années, j'ai compris qu'à ce stade avancé de ma vie, la seule chose qui comptait pour dépasser les tourments que le destin m'infligeait était l'acceptation et le lâcher prise. Retourner les problèmes dans ma tête était un exercice périlleux et contre-productif. On angoisse, on se fait du mal, on en perd le sommeil et la santé sans pour autant parvenir à trouver une solution. Je pense que l'un des objectifs de la vie est de pouvoir traverser les difficultés sans prendre peur, tout en gardant au fond de soi un sentiment de quiétude et de confiance.
La vie est très souvent cruelle, injuste et capricieuse, mais garder de la rancour à son égard est inutile. Il faut éprouver de la reconnaissance pour chaque gramme de bonheur et de bien-être qu'elle nous accorde, car ceci n'est qu'une trêve, un répit qu'elle nous octroie.
Après m'être battue pendant des années contre des moulins à vent, je peux affirmer qu'adopter cette manière d'aborder les inconduites du destin n'est pas une capitulation.
Au contraire, ne s'agirait-il pas là du début d'une certaine sagesse, qui sait ?
Nour Albi est née en 1948 à Alexandrie, en Égypte. C'est là qu'elle a vécu les treize premières années de sa vie, se délectant de la bienveillance de ses habitants, d'un ciel d'un bleu indescriptible agrémenté d'un petit vent doux parfumé au jasmin. En 1963, alors que le pays est sous le régime de Gamal Abdel Nasser, sa famille choisit de quitter ce magnifique pays pour retrouver sa terre d'origine : l'Italie.
Après la naissance de son premier enfant, l'auteure s'installe dans une petite ville des Marches en Italie centrale.
Suite à son divorce, elle décide d'émigrer en Suisse romande. Elle est ensuite embauchée dans une grande société internationale. Pour parachever sa formation tout en travaillant, elle a suivi des classes en gestion d'entreprise suivis par des cours en relations publiques.
