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C'est l'histoire d'une femme mal mariée, de son médiocre époux, de ses amants égoïstes et vains, de ses rêves, de ses chimères, de sa mort. C'est l'histoire d'une province étroite, dévote et bourgeoise. C'est, aussi, l'histoire du roman français. Rien, dans ce tableau, n'avait de quoi choquer la société du Second Empire. Mais, inexorable comme une tragédie, flamboyant comme un drame, mordant comme une comédie, le livre s'était donné une arme redoutable : le style.
Pour ce vrai crime, Flaubert se retrouva en correctionnelle, rien de moins. Aucun roman n'est innocent et celui-là moins qu'un autre. Dans chacune de ses phrases, Flaubert a versé une dose de cet arsenic dont Emma Bovary s'empoisonne.
Œuvre intemporelle
Emma épouse Charles Bovary, Médecin de campagne, mais petit à petit ses espoirs sont déçus et ses ambitions condamnées car elle rêve de la Haute société. Charles est le véritable héros de ce récit : aimant, gentil, persévérant, tempéré, simple mais sans ambition. Emma, quant à elle, est capricieuse et légère mais avant tout elle est malheureuse car elle est pleine d’illusions sur ce que devrait être sa vie. Même si certains trouvent incompréhensible de lire un roman où l’héroïne s’ennuie, Flaubert nous offre, ici, une peinture sociale caricaturée et une galerie de portraits. Je pense qu’on ne peut apprécier la véritable richesse de ce roman à n’importe quel âge car c’est avant tout un classique romantique et il faut voir un peu plus loin que l’intrigue. Le style de Flaubert est un vrai régal et son écriture est d’une réelle virtuosité.