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Aux Philippines, une jeune journaliste française tente de continuer à vivre dans le chaos du typhon Yolanda qui a emporté son compagnon. Un premier roman d'une justesse tragique.
Madel, journaliste française aux Philippines, est venue passer quelques jours à Tacloban, la ville natale de son petit ami, Jan. Mais un typhon de catégorie 5, Yolanda, le plus fort de l'histoire de l'humanité, s'invite sur cette île de Leyte.
En soulevant une vague de six mètres, il dévaste tout sur son passage, emporte plus de 7000 personnes. Parmi elles, Jan. Madel échappe de peu à la noyade, sans parvenir à sauver l'enfant qu'il lui avait confié.
Au milieu du chaos, au prix d'une difficile anesthésie de ses sentiments, Madel doit assumer son rôle de journaliste. Elle rencontre d'autres survivants : Baba, la grand-mère du village, Jirug le Valeureux, un gamin de dix ans, Jack, le pompier devenu croque-morts, David le médecin...
Dans ce monde ravagé, où ses confrères journalistes se transforment en vautours, Madel va tenter de trouver sa place et de recueillir la parole survivante, pour conjurer la mort qui a peut-être emporté Jan, pour avoir une raison de continuer à vivre.
Mais un typhon de cette violence ne laisse jamais en paix ceux qu'il a épargnés.
Un coup de cœur pour de vrai !
Bravo à cette journaliste d'avoir eu le courage de se replonger dans l'horreur du typhon qu'elle a elle-même vécu aux Philippines en 2013. Merci pour cette écriture si fine, merci de nous parler de tous ces héros du quotidien de l'après-catastrophe, de la très problématique couverture médiatique, de la solidarité difficile. Seul bémol : pourquoi cette fin abrupte sur les deux dernières pages ? En tant que lectrice, je n'avais pas besoin de ce point final pour entrer en résonance avec l'auteure. En cette rentrée littéraire, ce roman de Anaïs Llobet mérite de concourir pour le prix du Premier roman 2016 !