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Quand la solitude laisse place à la folie meurtrière... Très tôt, Joël, garçon taciturne et craintif, a été soumis à l'autorité du Père, une brute expéditive, ancien héros de la Résistance, sous-off' « efficace » et acharné en Algérie.À sa mort, Joël, un taiseux comme le sont parfois les gens de la campagne, reprend la ferme du Vieux et va se libérer. De sa famille et de tout le reste. Avant de commettre cet horrible crime.
Emprisonné et en attente du jugement, il est devenu « le Monstre », celui pour lequel « on?» rétablirait bien la torture et la peine de mort.Ce polar rural, très sombre, se dévore du début à la fin !EXTRAITSous ses bottes, de lourds paquets de terre grasse mêlée à de petits cailloux lui avaient fait d'épaisses semelles. Joël s'en foutait. Au soir, il était entré dans la cuisine. Sans ôter ses bottes couvertes de boue jusqu'au cou-de-pied, sans se « déchausser », comme n'aurait pas manqué de grogner Liliane pour lui en intimer l'ordre.
Son épouse. En son temps. Le temps d'avant, celui de son mariage, celui de la vie en famille. Avec la femme, le sien fils. Sa femme n'aimait pas ça. Elle hurlait : « Tu te crois où? Dans une porcherie ou merde! » Maintenant, il n'y avait plus de cris, plus rien. Rien de rien. Tout était devenu calme. Si calme. Le calme d'après la tempête. Ou d'avant. Selon, c'est ça: selon. On dit ainsi dans la vie courante et les jours ordinaires.
Cela l'avait distrait de longues minutes dans sa marche : « Le calme après la tempête, tsss! Laisse-moi rire !CE QU'EN PENSE LA CRITIQUESidérant, déconcertant, étonnant, captivant voilà les qualificatifs qu'emploierait le lecteur au terme de sa lecture. Ce roman est profondément noir, une véritable odyssée au plus profond de l'âme humaine dans tout ce qu'elle a de plus horrible et de plus cruel. - Culture ChroniqueUne plongée ténébreuse au cour de la folie humaine.
L'auteur nous plonge dans un univers de boue et de pluie, remplis de haines et de solitudes. Il se garde bien de nous donner toutes les réponses mais il nous tient brillamment en haleine jusqu'à la dernière phrase. - Laurent GourlayLa tête de l'anglaise est un très grand roman noir et Pierre d'Ovidio un manipulateur de lecteurs exceptionnel. - Catherine Dutigny, La Cause LittéraireÀ PROPOS DE L'AUTEURPierre D'Ovidio est né rue de Tolbiac à Paris le 20 juillet 1949.
Capes Histoire-Géographie en 76, D. E. A Histoire de l'Art en 77, c'est tout naturellement qu'il devient enseignant. Passionné de peinture, de lithographie, de gravure et de typographie, il publie également des écrits critiques à l'occasion d'expositions, de catalogues, etc. Il dispense des cours d'histoire dans le cadre de la formation continue à l'École nationale supérieure des beaux-arts. Il vit et travaille aujourd'hui dans la Vienne.
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Sidérant, déconcertant, étonnant, captivant voilà les qualificatifs qu'emploierait le lecteur au terme de sa lecture de « La tête de L’Anglaise » de Pierre D’Ovidio. Un crime atroce a été commis, mais l’assassin est déjà connu, incarcéré en attente de son procès.
Ce roman est profondément noir, une véritable odyssée au plus profond de l’âme humaine dans tout ce qu’elle a de plus horrible et de plus cruel.
L’auteur avec une certaine délicatesse analyse le cheminement qui va mener un paysan paisible connu de tous à devenir un monstre sanguinaire détesté de tous.
L’action a pour cadre un canton rural comme la France dite profonde en connaît beaucoup.
Joël est né au début des années 50, c’est un être craintif introverti. Il est élevé à la ferme par un père ancien militaire aux attitudes de dictateur tyrannique et une mère soumise et silencieuse.
Son éducation peut se résumer en quelques mots : violence, peur, culpabilité, silence, mort.
Au décès de son père il revient à la ferme familiale après avoir occupé un emploi à l’usine et s’être marié.
Désormais il vit seul avec sa mère handicapée et son chien Max pour seul confident.
Tout va basculer lorsqu’un couple d’anglais vient s’installer dans la ferme voisine. Un drame arrive, Joël est rapidement soupçonné et arrêté après avoir donné plusieurs versions des faits toutes différentes les unes des autres.
Depuis sa cellule il va s’inventer son propre monde et surtout s’enfoncer dans sa folie, il va essayer de faire croire que tout ceci n’est qu’une cabale montée contre lui, commenter les articles de presse à son sujet, dans ses délires il prendra à parti la juge en espérant être compris, il en arrivera à perdre son identité, qui est il vraiment ?
Les chapitres sont courts, facilitant ainsi la compréhension, car les aller-retour entre le passé et présent sont nombreux.
L’écriture sèche, parfois glaciale nous permet de mieux appréhender la personnalité du meurtrier.
L’auteur arrive à nous persuader que ce meurtre trouve sa genèse dans les événements tragiques vécus par l’assassin, ou comment de victime on peut se transformer en assassin.
Gil LASTROU (CULTURE-CHRONIQUE.COM)