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Emily St. John Mandel renouvelle le thème classique du voyage dans le temps à sa manière unique, dans une histoire envoûtante qui entremêle époques et personnages jusqu'au vertige. Quel est cet étrange phénomène qui semble se produire à diverses époques et toujours de la même façon?? Dans les bois de Caiette, au nord de l'île de Vancouver, des gens entendent une berceuse jouée au violon, accompagnée d'un bruissement évoquant un engin volant qui décolle.
L'expérience est intense mais brève, au point que l'on pourrait croire à une hallucination. En 2401, sur une des colonies lunaires, l'institut du Temps veille à la cohésion temporelle de l'univers. Une brillante physicienne nommée Zoy s'interroge sur des anomalies qui la perturbent. Le monde tel qu'il existe ne serait-il qu'une simulation ?
Errance temporelle
Les personnages de ce roman voyagent, ont une vie qui importe finalement assez peu. Ce qui interpelle, c'est la fluidité avec laquelle Emily St. John Mandel entremêle le fil de leur destin et vagabonde d'une époque à l'autre en suivant une théorie temporelle qui semble impossible à remettre en question tant la narration est soignée. La finitude humaine est le leitmotiv qui sous-tend le roman, au-delà de l'odyssée temporelle efficace et ambitieuse (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/10/10/la-mer-de-la-tranquillite-emily-st-john-mandel/)