En cours de chargement...
Près d'une petite ville côtière de Norvège, l'année touche à sa fin. Asle, artiste et veuf inconsolé, peint comme son voisin pêche : avec la même discipline, la même nécessité. Tant de souvenirs, tant d'images surgissent en lui, qu'il doit les « dé-peindre » pour s'en défaire.
Quelques jours avant Noël, il rend visite à un autre homme du nom d'Asle. Lui aussi est peintre, mais il est alcoolique et vit dans la solitude la plus complète.
Face à ce reflet obscurci de lui-même, le premier Asle entend ramener son homonyme du côté des vivants.
L'autre nom se déroule sur quelques heures de la vie d'un homme confronté aux grandes questions de l'existence : pourquoi sommesnous qui nous sommes ? Pourquoi menons-nous notre vie et pas celle d'un autre ? C'est ce qu'explore Jon Fosse dans les deux premières parties de Septologie, son chef-d'oeuvre.
« Un hallucinant thriller de l'âme.
Éblouissant. » - Télérama
« Jon Fosse est un des plus grands écrivains européens. » - Karl Ove Knausgaard
L'autre nom
Une Phrase, une seule Phrase, comme une apnée, des mots en perfusion, l’homme – appelons-le l’homme parce que l’identité est une idée flottante – erre de souvenirs en mémoire, s’incruste à l’intérieur même de ses souvenirs, c’est ça, il part à sa rencontre, il est du présent et se retrouve dans d’autres passés, la Phrase coule comme une fondue de lave, entre fièvre et méditation religieuse, entre passion pour la peinture et volonté de dé-peindre, on pourrait dire que l’homme vit dans la Phrase ou bien que la Phrase constitue l’homme
c’est magistralement fait, c’est gigantesque, c'est babylonien, une expérience de lecture assez unique, ultime, où l’effet n’est pas un simple effet de style, on y pénètre comme dans un tube infini où alternent miroirs et murs opaques, un récit étriqué qui vient se coller à la peau comme de la pâte de chewing-gum existentielle, le deuil, la maladie, l’amour, l’espace en grand, l’alcool, on en sort essoufflé, soufflé, et la Phrase encore se déroule et s’enroule en nous après avoir refermé le livre