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Nous sommes sur la côte sud-ouest de la Norvège, quelques jours avant Noël. Asle, un peintre veuf, mène une vie recluse ; ses deux amis sont un voisin, Åsleik, un pêcheur traditionnel, et Beyer, son galeriste. À Bjørgvin, la grande ville d'à côté, habite un autre homme du nom de Asle. Lui aussi est peintre, mais vit dans la solitude la plus complète et est alcoolique au point d'y perdre la santé. Pour une raison ou pour une autre, Asle entend ramener son homonyme du côté des vivants.
L'Autre Nom se déroule sur quelques heures de la vie d'un homme confronté aux grandes questions de l'existence : le deuil, la mort, les silences qui nous lient ou nous éloignent les uns des autres.
Écrit dans une langue hypnotique et musicale capable d'exprimer les fluctuations les plus subtiles de la conscience, c'est un grand roman qui explore la façon dont nous luttons tous pour garder l'espoir et la foi dans un monde sans transcendance.
L'autre nom
Une Phrase, une seule Phrase, comme une apnée, des mots en perfusion, l’homme – appelons-le l’homme parce que l’identité est une idée flottante – erre de souvenirs en mémoire, s’incruste à l’intérieur même de ses souvenirs, c’est ça, il part à sa rencontre, il est du présent et se retrouve dans d’autres passés, la Phrase coule comme une fondue de lave, entre fièvre et méditation religieuse, entre passion pour la peinture et volonté de dé-peindre, on pourrait dire que l’homme vit dans la Phrase ou bien que la Phrase constitue l’homme
c’est magistralement fait, c’est gigantesque, c'est babylonien, une expérience de lecture assez unique, ultime, où l’effet n’est pas un simple effet de style, on y pénètre comme dans un tube infini où alternent miroirs et murs opaques, un récit étriqué qui vient se coller à la peau comme de la pâte de chewing-gum existentielle, le deuil, la maladie, l’amour, l’espace en grand, l’alcool, on en sort essoufflé, soufflé, et la Phrase encore se déroule et s’enroule en nous après avoir refermé le livre