C’est l’histoire d’un gamin, Gabriel, qui occupe ses journées entre l’école (et Laure sa correspondante), sa famille (ses parents et sa sœur) et sa bande de copains (Armand, les jumeaux, Gino). A eux cinq, ils font les quatre cents coups dans l’Impasse, quartier où ils habitent dans la ville de Bujumbura au Burundi.
Jusque là tout va bien, sauf que Gabriel va découvrir que la vie n’est pas que bonheur et que celui-ci peut s’effondrer du jour au lendemain. Le père de Gabriel est français, sa mère rwandaise, plus précisément Tutsie…
Et là, on voit où l’auteur
veut en venir. Comme je l’ai précisé dans l’article précédent, le livre n’est pas une autobiographie, malgré les grandes similitudes entre Gabriel (notre personnage principal) et Gaël FAYE (l’auteur). Ce dernier voulait plus de liberté pour pouvoir écrire sur l’enfance d’un jeune garçon métis d’origine Tutsi vivant au Burundi, au moment où les conflits génocidaires vont éclater au Rwanda et au Burundi.
Pour rappel: les Hutus (ethnie majoritaire au Rwanda) ont décidé d’anéantir la population Tutsie (ethnie minoritaire).
Ce qui est bien dans ce livre, c’est que l’auteur ne rentre pas dans le mélodrame, sans être non plus trop factuel, il a su trouver le juste milieu, sans refaire la leçon d’Histoire. Il utilise Gabriel pour montrer l’absurdité du génocide et comment le monde de milliers d’enfants s’est embrasé en un clin d’œil.
Un succès mérité
Grâce à un sens de la narration stupéfiant, Gaël Faye raconte l'effacement de l'innocence de l'enfance face à la barbarie.
On évolue dans le récit à travers le regard d'un enfant de 12 ans au Burundi, ce « Petit Pays », dans les années 90.
Une histoire très émouvante, où le drame côtoie habilement l'humour.
A lire de toute urgence, à relire, à offrir!