Balzac et la Petite Tailleuse chinoise

Lors de la Révolution Culturelle de Mao Zedong, deux lycéens que leurs parents bourgeois rendent « ennemis du peuple » sont envoyés en rééducation dans un village pauvre et isolé des montagnes du Sichuan. Ils survivent au dénuement et aux éprouvantes conditions de travail des rizières et des mines de charbon en se racontant des histoires, jusqu’au jour où, de manière inespérée, ils tombent sur un roman de Balzac miraculeusement soustrait aux autodafés. Cette lecture interdite va changer leur vie, et surtout celle de la fille du tailleur dont ils sont tous deux amoureux.

En partie autobiographique, ce livre est saisissant à maints égards, à commencer par la découverte d’un village arriéré tout droit sorti d’un autre siècle, où un simple réveil-matin fait figure d’objet si extraordinaire que sa sonnerie matinale en devient presque sacrée, où il est si compliqué de se procurer les choses les plus usuelles que le tailleur ambulant est attendu comme le Messie, et où, de manière générale, hygiène, conditions de vie et niveau d’instruction font dresser les cheveux sur la tête.

Mais l’épicentre de la révolte des deux garçons est la sensation d’étouffement provoquée par l’interdiction et la destruction des livres. Pour plaire à la fille du tailleur, et malgré les interdits, ils n’auront de cesse de lui faire découvrir la magie des histoires, puis celle des livres, ouvrant ainsi la porte à un champ de possibles totalement inexistants jusqu’alors pour la jeune femme.

Hommage aux classiques de la littérature occidentale, ce roman met parfaitement en lumière le formidable pouvoir des livres, irremplaçables vecteurs de connaissances, d’émancipation et de liberté. Coup de coeur.

Ma chronique: http://www.leslecturesdelily.com/2016/03/balzac-et-la-petite-tailleuse-chinoise.html

Extrait de mon avis:
Un doux et beau moment de lecture, Balzac et la Petite Tailleuse chinoise m'a beaucoup plu grâce à la plume pleine de poésie de monsieur Dai Sijie.
Nous sommes en Chine dans les années 1970, deux adolescents de 17 et 18 ans, deux "intellectuels" (l'un est musicien, l'autre est conteur et les deux sont fils de médecins) sont exilés dans un village de montagne afin d'être "rééduqués". C'est dans ce contexte quelque peu particulier que nous faisons la connaissance de Luo et de son ami qui n'est autre que le narrateur. Un jour, les garçons se rendent dans le village voisin afin de faire rallonger un pantalon, et c'est à ce moment-là qu'ils rencontrent la petite tailleuse, une jeune fille absolument sublime qui va vite faire tourner la tête de nos deux protagonistes. Peu de temps après cette jolie rencontre, les deux amis décident d'éduquer la jeune fille grâce aux auteurs classiques tels que Balzac, Hugo, Zola, Dickens, Emily Brontë, entre autres... et à leurs ouvrages. Des livres trouvés dans une mallette.
Un roman très différent de ce que j'ai l'habitude de lire, mais qui m'a ouvert les portes d'un univers, celui de la chine de Mao et de ses coutumes de l'époque. J'ai appris à travers cet ouvrage un petit morceau de l'histoire de ce pays. C'est un récit qui est bourré de descriptions et cela donne parfois quelques petites longueurs, mais dans l'ensemble, il se lit plutôt bien.[...]

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• Inattendu

J'ai passé un agréable moment de lecture même si je termine ce livre un peu perplexe. Je n'ai pas trouvé l'émotion et la magie des livres que j'attendais. Certaines pistes dans le récit sont lancées mais l'auteur ne les poursuit pas totalement. Ces jeunes "réactionnaires" en rééducation à l'époque de Mao donne le sentiment d'être tout de même assez libre de leurs mouvements et peu contraints : ce qui est pour le moins paradoxal.
La fin est un peu "abrupte"
Il me manque un petit quelque chose pour être totalement convaincue !

Une histoire intéressante et inattendue qui aurait méritée de s'appesantir sur les sentiments des personnages et une fin un peu plus longue. Mais on passe un bon moment et c'est le principal.

• Ennuyant

Sympathique, l’idée de base est très belle : cultiver une jeune chinoise ignorante et la rééduquer à l’inverse de la rééducation pratiquée sur les jeunes intellectuels de la Chine maoïste. Pourtant, cette jolie et poétique histoire d’adolescents ne m’a pas du tout captivée. J’ai eu vraiment du mal à m’intéresser à leurs déboires. Le final est joli, mais l’ensemble reste pour moi du domaine de l’anecdotique, un roman qui tombe un peu plat, des personnages survolés, avec un goût d’inachevé

• Drôle
• Triste
• Emouvant
• XXe siècle
• Chine

Comme vous pourrez le constater, ce livre contient donc une part d'autobiographie, puisque le héros est lui aussi envoyé en rééducation dans la chine profonde.

Ce livre narre la vie de deux jeunes hommes et leur rencontre avec la petite tailleuse chinoise. Leurs périples dans les montagnes, les stratagèmes qu'ils vont mettre en place pour rester tranquillement dans leurs masure, au lieu de travailler... tel des esclaves, pour le compte de la révolution.

Cette partie historique m'a beaucoup plu. Elle donne un autre regard sur la chine de ces années, avec un humour et un recul formidable. Jamais un mot de travers mais pourtant on ressent toute la souffrance de l'auteur.

Le livre amène à la découverte des œuvres de plusieurs auteurs français, avec une tendresse infinie et un respect des œuvres incroyable. Il les raconte a sa façon et les fait vivre. Il leur donne un souffle magnifique.

Quand à la partie sentimentale, elle est joliment racontée, sans tomber dans une romance à outrance et en évitant les écueils d'une narration crue. Bref, un vrai régal.

Dai Sijie n'a rien a envier aux auteurs qu'il met en valeur dans ce livre. Si style est pur. Ces mots simples sont donnés avec tant de chaleur et de douceur, qu'ils vous entrainent lentement au fil des pages.

L'humour doux et toujours présent, rend l'atrocité de certaines scènes bien plus agréables... et mâtine le livre d'une certaine distance qui permet au lecteur de ne pas s'arrêter sur une vérité trop ardue, mais de 'l'intégrer dans un vécu global.

Bref un talent énorme chez cet auteur, qui nous fait vivre une situation dramatique, avec le sourire.

A lire. Forcément.

• XXe siècle
• Chine
• révolution culturelle

J'ai été très déçue par ce livre que j'avais pourtant hâte de lire... peut être que je n'aime pas trop les histoires "réalistes", je ne sais pas trop. Peut être également (mais je ne suis pas assez spécialiste de Balzac pour le dire) que l'auteur a voulu rendre hommage à Balzac en imitant ou en s'inspirant de son style... Je l'ignore, en tout cas, je n'ai pas trouvé beaucoup d'interêt à ce livre, mis à part peut être donner un aperçu de la Chine de l'époque et de ce qu'était la rééducation. Déçue, donc...