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Pierre-Marie BROU n'a pas fini de compléter son profil
Jamais une chose aussi simple en apparence que la production d'écrit et leur diffusion n'aura atteint un tel niveau de complexité et d'opacité.
Cet ouvrage, œuvre d'un éditeur (!), lève en partie le voile sur cet univers à la conjonction de l'idéologie, du mercantilisme le plus débridé, du mélange des genres et de la marchandisation de la "culture" livresque.
Revenant sur la concentration provoquée par les grandes maisons d'édition, sur le formatage de la production littéraire, sur la priorité mise sur la rentabilité contre la qualité, l'ouvrage nous fait finalement prendre
conscience que les éditeurs pourraient presque devenir un maillon de trop dans la chaine du livre, occupant un rôle plus parasitaire que salutaire.
Triste dérive d'une profession autrefois prestigieuse, l'édition, à force de choix douteux et de logiques erronées, s'est faite la fossoyeuse de son propre lustre d'autrefois.
Reléguant les livres au rang de simples "produits culturels", le monde des grandes maisons d'édition, réduits à de simple entreprises capitalistiques sans âme, contribue à l'appauvrissement culturel et intellectuel de nos sociétés et privilégiant les productions médiocres, facilement produites et facilement vendues, au mépris d'une certain éthique inhérente à leur mission d'édition.
Au final, si tenté qu'on éprouvasse encore la moindre sympathie pour les membres du Cartel Galligrasseuil, on est très vite enclin à les détester à l'issu de la lecture de ce livre dont le seul défaut reste sans doute le style un peu particulier qui le rend un peu alambiqué et par conséquent légèrement difficile d'accès.
On pensait avoir déjà touché le fond avec Le Léviatemps, mais Maxime Chattam aura réussi à le pari osé de nous emmener encore plus loin dans l'ennui, le grotesque et la caricature.
Glauque, gratuitement gore, un style plus qu'approximatif, le livre ne parvient à tenir que pour connaitre l'issue laborieuse de ce récit mal ficelé, maladroit et d'une fatuité impardonnable à un tel niveau.
L'ambiance du début du XXe siècle est, dans la veine du précédent opus, trop théâtrale pour être authentique, très loin en tout cas de ce qu'à pu produire Umberto Eco dans la même veine.
Pour couronner le tout, une intrigue décousue, ou les ficelles de l'auteur, transformées pour l'occasion en véritables cordes à noeuds, sont ostensiblement visible délaissant ainsi la subtilité qui aurait pu rendre le récit et l'intrigue sinon digne d'intérêt du moins plus agréable à parcourir.
Bref. Un acte manqué. A remplacer pour ceux qui ne les auraient pas encore lus par les excellent et toujours aussi jubilatoire ouvrages de Conan Doyle !
Ecriture inclusive non signalée et mal employée
Je ne cherche pas à débattre sur le fond concernant l'écriture inclusive mais il n'en n'est fait aucune mention sur la couverture ni en préambule de cet ouvrage.
Pour des enfants en primaire, qui n'ont jamais été initié à cette nouveauté, c'est déconcertant et décourage la lecture.
Par ailleurs, certains emplois de ce mode d'écriture sont particulièrement malvenus. Quel intérêt de complexifier le texte avec du masculin / neutre intercalé quand le sujet de la phrase est exclusivement féminin (en l'occurence les quatre soeurs) ?
Dans faire injure à personne, cela ressemble d'avantage à une lubbie qu'à un véritable besoin au service du récit.
Dommage, les enfants liront autre chose.