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La condition de parent est ici abordée avec beaucoup d'humour.
Le lecteur y découvrira néanmoins en filigrane un propos particulièrement pertinent que n'auraient pas renié Dolto et Freud !
Elle nous invite in fine à nous faire confiance plutôt que d'appliquer des méthodes toutes faites. D'ailleurs,« quoi que vous fassiez, vous ferez mal » écrivait le vieux Sigmund....
Parfait pour se remettre les idées en place après la vague d'engouement pour les délires « bogdanoviens » surmédiatisés.
S.Hawking a l'art de rendre la complexité lumineuse.
Pour tous les passionnés de sciences.
"Mes pauvres enfants, nous vivons une bien triste époque...", disait ma grand-mère. Je me demandais comment elle le savait, n'en ayant pas vécu d'autres...
Myriam Revault d'Allonnes réussit cette prouesse avec l'aide de Platon, Descartes, Hegel, Kant, Rousseau, Blumenberg (qu'au passage elle m'a fait découvrir..), Foucault et Kundera...
La notion de crise, dans sa dimension de concept et de métaphore, y est disséquée avec un brio didactique éblouissant, et sans tristesse aucune!!
Car "la modernité est un terrain à bâtir et il faut pour cela des fondations solides" ; ce livre y participe
remarquablement. M'avancerais-je outrageusement en affirmant que notre auteur est l'Hannah Arendt du XXIè?
Une passionnante immersion dans l'étude infinie de cette question sans fin : qu'est ce qu'une civilisation?
Un remède préventif à l'antisémitisme.. Amos Oz, israélien athée et juif (Baruch si tu me lis..), nous donne là un texte majeur pour comprendre le peuple juif, son inventivité, sa finesse, sa discrétion, son temps long, celui de la lecture, de la relecture, de l'interprétation et de l'interprétation des interprétations.. Une quête sans fin, de vérité ouverte à tous, écrit à 2 voix, sur la voie de la transmission père-fille, qui plus est traversée de part en part par
un humour irrévérencieux à souhait. "C'est également un livre au sujet de la place précise où se rencontrent les idées et les émotions, plus précisément lors des dîners familiaux. C'est le centre de la vie juive, bien davantage que la synagogue, car les petites filles y sont séparées des garçons. La combination du dîner, des discussions familiales et des traditions des textes est une exclusivité juive."(entretien 2013 "i243")
Christophe Galfard, c'est un peu notre Hawking à nous... Il étudia d'ailleurs les mathématiques avancées sous la direction de ce dernier, à Cambridge, et co-écrivit le génial "Georges et les mystères de l'univers", dans lequel le grand savant, sa fille et notre Christophe expliquaient aux enfants les bases de l'astrophysique...C'est à un public adulte, et en son seul nom, que "l'univers à portée de main" s'adresse et parait en juin 2015. Son succès mérité tient à la virtuosité avec laquelle l'auteur nous fait imaginer au sens fort les choses... Pas de connaissance requise, nulle équation, ce livre fait simplement voir l'invisible.... Brillant.
"L'homme n'est réellement libre qu'autant que sa liberté,librement reconnue par la conscience libre de tous les autres,trouve la confirmation de son extension à l'infini dans leur liberté." (Bakounine). Après lecture de ce petit livre écrit par 2 sympathiques profs de philo canadiens, on en vient à la conclusion que la "richesse" aussi ne devrait jamais appartenir qu'à une minorité...A fortiori dans le cadre d'une quête du bonheur! Par contre, ce dernier, s'il ne saurait se passer de liberté, se passe résolument de toute richesse excessive. Un livre simple et frais, porteur d'interrogations urgentes, qui renouvelle l'essai d'économie avec brio en posant simplement les vraies questions trop souvent oubliées par les "experts" attitrés..(et médiatiques..et auto-proclamés....et souvent...vains, comme le soulignait notre regretté Bernard Maris...). A découvrir!
Sa chaine Youtube a déjà captivé de nombreux fans amateurs de mathématiques,et c'est mérité.Elle offre des contenus riches et toniques,bien travaillés et maîtrisés,avec un bémol cependant du point de vue pédagogique: ça va trop vite pour moi! (et d'autres, quand même, je suppose..)
Et bien ce livre tombe à pic puisqu'il se savoure à son rythme,et favorise une prise de recul bienvenue entre deux "leçons";celles-ci,insolites et concrètes,vous mèneront l'air de rien sur le chemin de sentir, oui avec votre intuition à vous, cette "poésie des mathématiques "dont parle Cédric
Villani (LE médaillé Field lyonnais), et dont Jérôme Cottanceau est l'un des meilleurs promoteurs du moment.
(vu sur benicourt.com (http://www.benicourt.com/blender/tag/el-jj/) :"D’ailleurs, j’en profite pour vous glisser un petit mot sur cette chaine “El Jj” – plus connu sous le nom de “choux romanesco” (on comprend qu’il s’intéresse aux fractales) qui propose un contenu très intéressant pour ceux qui s’intéressent un peu aux maths, mais qui n’ont pas eu la chance de faire un doctorat dans le domaine". Voyez, il n'y a pas que moi qui le dis!!!)
Professeur à Oxford, N.Stargardt s'est plongé dans le peuple allemand de 1939-1945 via l'étude de la communication d'une vaste partie de ses membres d'alors, assez représentative quoique plutot bourgeoise et urbaine - on ne peut pas tout voir avec les archives de la Bibliothèque d'histoire contemporaine de Stuttgart..mais c'est déjà beaucoup, par ailleurs radio, journaux et bulletins de propagande, constituent les sources de ce travail colossal.
Il en ressort un livre passionnant et édifiant, dont l'exergue aurait pu etre les célèbres propos de Rosselini au sujet d'"Allemagne année
zéro" : "les Allemands étaient des etres humains comme les autres ; qu'est-ce qui avait pu les mener à ce désastre? La fausse morale, essence meme du nazisme, l'abandon de l'humilité pour le culte de l'héroisme, l'exaltation de la force plutot que celle de la faiblesse, l'orgueil contre la simplicité."
Pour que plus jamais aucun peuple ne soit capable de persévérer dans une telle horreur, il faut comprendre comment ils ont continué cette guerre jusqu'au bout...Pour ne plus fabriquer de monstres ordinaires et génocidaires, pour que cette (euh pardon..la prochaine..) fois nous sachions nous arreter à temps, oui il faut lire ce livre. Jusqu'au bout...
"Témoins la plupart du temps indirects, nous pouvons seulement désespérer de la capacité des hommes à vivre ensemble et à faire ouvertement du "bienvivre" aristotélicien un horizon palpable.(.)Ni le "devoir de mémoire" qui tend à devenir aussi formel et vide que l'étaient les cours d'instruction civique, ni les voeux démocratiques, ni les indignations moralisantes n'ont de poids devant la réalité d'une vraie trace, autant dire d'une cicatrice. On peut aider l'autre à parler, on ne peut parler en son nom. On doit écouter, on ne doit pas jaboter sans fin.Aucun slogan, une marche silencieuse."p110. JC Bailly se penche sur le thème du souvenir de soi, et c'est, à travers les etres, les places et les temps rencontrés, comment se dessine et s'exprime une ame en devenir d'écrivain qu'il nous donne à lire. Un processus vital de composition entre soi et les autres, ce qu'on doit au peuple, au pays, ce qui remonte vers la racine, s'exprime ici comme pour échapper à un format : une musicalité libératrice qui porte la culture de l'écart? Des trous dans la toiture pour voir le jour et la nuit et l'envisager autrement que calfeutrés devant nos écrans.JC Bailly nous réapprend l'art de fantasmer les territoires et les temporalités de l'existence pour réenchanter les passages, de l'enfance à l'autre état, celui d'adulte, avec lesquels en vérité nous ne finissons jamais d'en finir...C'est peut-etre cela, un bon auteur ; quelqu'un qui sait composer avec son enfance...et donner en partage ses émotions . "Comment imaginer Dublin sans Joyce, Prague sans Kafka, Moscou sans Boulgakov, Paris sans Baudelaire, Berlin sans Benjamin?"(p59)- et...la France sans Jean-Christophe Bailly ?(cf "Dépaysement. Voyage en France."au Seuil) "Tuiles détachées" est un texte infiniment précieux..."A chaque fois que parle un expert, quelqu'un qui juge, qui tranche et qui sait, je m'enfuis ou me retranche. Il me semble qu'envers tout sujet et tout problème on ne doit pas abandonner les bords les plus tremblés de l'expérience, ceux où la résistance du réel est justement la plus forte."p112. Précieux, oui, à suivre en ses retranchements...
Pour des voyages inspirés..
Esprit , es tu là? Ici ce ne sont pas les tables qui tournent mais bien nous, autour du monde, et pas pour consommer ou se montrer dans les lieux à la mode ; à l'opposé du "touriste-de-base", le lecteur de ce livre est soucieux de s'immerger dans une réalité qui le dépasse et l'amène à se dépasser....spirituellement. Pélerinages et découverte de soi sont aux rendez-vous.