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Cinéma Guerilla : Mode d’emploi a été écrit par un réalisateur, Jérôme Genevray, dans le but de vulgariser les différentes étapes de la conception d’un court ou long métrage. Si mon choix s’est porté sur ce genre d’ouvrage lors de la dernière édition de Masse Critique, c’est bien parce que je suis passionné depuis tout petit par le cinéma et que j’ai toujours rêvé de réaliser un court métrage. Ce livre apporte-t-il vraiment la recette miracle d’un film réussi ? Peut-on facilement réalisé un film avec un Smartphone ou un reflex comme le laisse entendre le résumé
de livre?
Ce livre se décompose en plusieurs parties :
I. Faites des films (spitch sur le pourquoi du livre)
II. Ecrire une histoire unique (des conseils pour réussir son scénario)
III. Découper le film (traitement du scénario après écriture)
IV. Préparer le tournage (monter son équipe)
V. Préparer la production (organisation des couts)
VI. Se lancer dans le tournage (des conseils pour optimiser le tournage)
VII. La post-production (comment traiter le matériel brut obtenu)
VIII. Que le spectacle commence (diffusion du film)
IX. L’aventure de quelques courts métrages victorieux
X. Glossaire
On y retrouve ainsi toutes les étapes nécessaires à la réalisation du film. Pour rester dans la forme du livre, on y trouve des conseils de l’auteur mais aussi de nombreuses interviews ou conseils de professionnels tels qu’Albert Dupontel, Xavier Gens, Lionnel Astier... pour les plus connus. Ajoutez à cela des QR codes renvoyant vers des courts métrages de qualité réalisé par l’auteur : Un moyen original de glisser des vidéos dans un livre. Enfin, l’auteur nous livre une liste de logiciel utile à la réalisation accompagnée des plus et des moins du software et de captures d’écrans, le tout en couleur et sur un papier glacé de qualité.
Maintenant le fond. Clairement ce livre ne s’adresse pas à n’importe qui. Ici pas de recettes miracles pour faire un film. L’auteur nous répète sans cesse que sans un budget minimum, nous ne pouvons pas faire de film, ce qui décourage d’entrée. On est happé rapidement dans la folie de la production, du matériel nécessaire, de l’équipe à monter. Nous ne sommes pas, dans l’idée de faire un film entre potes non, on est plus dans l’univers professionnel du cinéma. Ainsi il correspondra parfaitement à un étudiant voulant faire carrière dans ce milieu mais pas aux autres.
Or mes attentes étaient différentes ! Je m’attendais à des conseils plus amateurs, du genre : Comment faire un film avec les moyens du bord, avec de la récupération, etc. Nous sommes loin de tout cela.
Ainsi pour conclure, ce livre intéressera tous les mordus de cinéma désirant connaitre les coulisses de la réalisation et servira d’avantage à un lecteur se destinant au métier de réalisateur. Il n’est pas inintéressant loin de là, mais nous aurions pu espérer une ouverture vers le grand public. Enfin je remercie Babelio une nouvelle fois et les éditions Dunod pour la réception de cet ouvrage de qualité.
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- Les plus : Conseils, qualité du livre, interview de professionnel, coulisses du cinéma
- Les moins : Pour un public se destinant aux métiers du cinéma
Me voici décidé à entrer dans le monde littéraire de Franck Thilliez ! Je commence donc par son premier roman papier, paru en 2003 et intitulé « Train d’enfer pour Ange rouge». Je me suis ainsi lancé dans ce train infernal, au milieu d’une enquête diabolique qui nous entraîne au cœur d’une sanglante affaire et du cauchemar éveillé du célèbre commissaire Sharko.
Cet auteur a un grand talent : il arrive à nous faire part de nombreuses précisions sans forcément sombrer dans les détails. Il va droit au but avec, en bagage, une documentation chargée qu’on ne peut ignorer.
Un lieu, une rue, une adresse, une personne... On s’imagine derrière l’auteur parcourant les lieux qui vont hanter les nuits de ses personnages. Tout cela nous mène à un roman captivant dont on ne décroche jamais. Toujours du côté de l’écriture, les phrases humoristiques ne manquent pas et pimentent ce roman très sombre par des soubresauts de lumière.
Concernant le scénario maintenant, c’est tout simplement bluffant. Je me suis fait berné du début à la fin et c’est bien cela qu’on attend d’un bon polar non ? Et pourtant on ne s’arrête pas là ! Le personnage de Sharko est tellement humain, forces et faiblesses l’assaillissent constamment. Son histoire est terrible et on ne peut qu’avoir de l’empathie en vers ce personnage. J’ai également beaucoup apprécié Sibersky.
Cette enquête tourne autour du sexe, de la prostitution, de la violence, de la pornographie, du bondage... Des sujets assez commun du coté des thriller comme par exemple La promesse des ténébres de Maxime Chattam pour citer un de ses amis. Mais ici on y ajoute une dimension personnelle et surtout l'aspect internet/informatique intégrant un morceau du vécu professionnel de l'auteur.
Enfin, étant originaire du Nord Pas de Calais, je ne peux qu’approuver les références faites au bassin minier et à la région en général. Ch’tin gars d’min coin comme on dit et ça se ressent. Mais ce n’est qu’une goutte parmi toute cette passion qui m’a envahi lors de la lecture.
Entouré d’une ambiance particulière, je ne peux qu’être impatient de lire les prochaines aventures du commissaire Sharko dans « Deuils de Miels ». Lucie Hennebelle attendra !
J’entends d’ici les batteries de Lud.(http://www.youtube.com/watch?v=s6VIuQbjDEQ). Durant la lecture et même après, l’univers de la tour sombre m’engloutit. Stephen King nous entraîne ici dans son monde, son esprit, sa folie, son imagination. Avec ce tome 3, nous mettons réellement le pied dans cet univers, les présentations étant faites.
On retrouve ainsi nos amis, le ka-tet, quelques mois après l’épisode des portes sur la plage de la mer occidentale. Place à la découverte de ce monde, et ce, sans attendre ! On est transporté dans cet univers étrange où science-fiction,
conte, western et fantasy se côtoient avec brio.
C’est plusieurs « roues de charrette » que l’on parcourt avec un réel plaisir, avec des sauts dans notre monde via la réalité ou le rêve... On y rencontre des personnages étranges, des personnages d’autres bouquins de King, des personnages terrifiants, des personnages inexistants qui nous hantent, des entités... Puis on arrive dans cette grande cité où on se prend au jeu de courir, de ne pas se trainer, d’être emporté par le récit sans se retourner. Blaine nous terrifie et nous apporte de la sympathie, sentiments qui se mêlent de façon naturelle.
Bref, ce roman est de loin le meilleur des trois premiers tomes, il n’y a rien à redire, c’est une merveille. On a juste envie de lire le tome suivant après ce cliffhanger digne de meilleures séries américaines. D’ailleurs il s’agit de cela. Quand je parcours les lignes de ce roman, je ressens la même excitation qu’à l’époque devant un épisode de Lost. Quel rapport me direz-vous ? Les mystères, la découverte, l’horreur, l’attendrissement, la tristesse, l’interactivité, la destinée des personnages (le ka-tet et le ka). Mais qu’attendent les chaines américaines ?
Et puis cette fin qui ouvre sur un monde fantastique incroyablement étendu pour finir claustro sur une scène qui nous laisse sans voix. Comment puis-je résister à la lecture ?
S’il fallait parler de point négatif :
- Le titre du roman que je trouve mal choisi.
- Le regret de ne pas avoir vécu les sorties de ces livres et la frustration des fans face à cette fin incroyable.
Si ce n’est pas déjà fait, lancez vous dans cette lecture incroyable..
Une lune peut bien cacher un livre sur... la conquête de la Lune ! Un format original qui se parcourt avec une passion et un émerveillement partagé par l’humanité toute entière !
De l’envie de l’Homme d’aller dans l’espace, au contexte de la guerre froide, en passant par les différentes missions Apollo qui ont permis à quelques américains de fouler le sol de notre satellite, ce livre est un condensé d’informations historiques, scientifiques et techniques.
En plus d’être préfacé par Edwin Aldrin, le propos est soutenu par de nombreuses illustrations et photos de
grand format toutes magnifiques. On finira même le livre sur une réflexion concernant les voyages futurs dans l’espace et un retour éventuel sur la Lune.
Ce « petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité» ne peut qu’émerveiller les passionnés de science et les fans de science-fiction. L’idée de l’Homme dans l’immensité de l’espace m’a toujours donné le vertige... Ce livre de même...
En tant que citoyen m’inquiétant pour l’avenir de notre planète, que dis-je, de l’humanité plutôt, la planète n’ayant pas besoin de nous pour survivre, je voulais m’intéresser au débat de l’alimentation et du régime carnivore. Aymeric Caron que je connaissais bien entendu par sa place médiatique au sein de l’émission « On n’est pas couché » s’attaque donc à ce sujet, une raison pour moi de lire son livre.
Cet essai est d’une grande richesse et parcours de nombreux domaines tel que la politique, l’écologie, la sociologie, l’économie, la religion, l’histoire...
Le tout détaillé en huit raisons d’arrêter de manger de la viande.
- RAISON N° 1 – PARCE QUE LA VIANDE DÉTRUIT LA PLANÈTE
- RAISON N° 2 – PARCE QUE NOUS SOMMES INCOHÉRENTS AVEC LES ANIMAUX
- RAISON N° 3 – PARCE QUE L’ON N’ASSUME PAS LA MORT DE L’ANIMAL QUE L’ON MANGE
- RAISON N° 4 – PARCE QUE L’AMOUR DE LA VIANDE EST CULTUREL, PAS NATUREL
- RAISON N° 5 – PARCE QUE NOUS N’AVONS PAS BESOIN DE VIANDE POUR VIVRE
- RAISON N° 6 – PARCE QUE LES ANIMAUX QUE NOUS MANGEONS NOUS RESSEMBLENT
- RAISON N° 7 – PARCE QUE LA MORALE NOUS COMMANDE D’ARRÊTER LA VIANDE
- RAISON N° 8 – PARCE QUE LE VÉGÉTARISME EST MODERNE DEPUIS DES MILLÉNAIRES
Malgré ce découpage, on ne sent pas vraiment une envie de l’auteur de nous mépriser, nous, mangeurs de viande. Bien au contraire, ce livre se repose sur des constats, sur des pensées, sur des déplacements de l’auteur et de ses rencontres avec d’autres personnages ou visions du monde. C’est bien là la force de ce livre !
Concernant le fond maintenant, la première raison dite écologique est amplement justifiée et rejoint même la quatrième raison. Pourquoi mangeons-nous de la viande ? Parce que cela nous procure du plaisir, ce n’est pas vital loin de là, c’est même contre-productif. Pourtant le plaisir n’est-il pas dans le fait de manger autour d’une table avec une bande d’amis ? Nous sommes tellement ancrés dans une société aveugle que nous en oublions bien souvent d’en prendre du recul. Oui l’élevage pollue (30% des GES) et gâche un potentiel énergétique énorme ! De plus, l’auteur le rappelle bien, mais un végétalien ne manquera pas d’éléments essentiels à conditions d’avoir une alimentation raisonnée.
Un autre aspect détaillé dans ce roman est l’aspect barbare de l’élevage et du devenir des animaux qui en sortent. On ne peut qu’approuver qu’un élevage intensif soit inhumain et que les pratiques de certains abattoirs laissent à désirer. Seulement, je ne suis pas forcément d’accord avec l’aspect évolutionniste du propos de l’auteur. Il justifie le végétarisme de par la complexité des animaux. Par exemple, pour lui, il est plus normal de manger des végétaux plutôt que de manger des insectes. Du point de vue évolutif, tout cela laisse à désirer : les premiers insectes datant du Dévonien alors que les angiospermes datent du crétacé. Mais bon c’est aussi parce que de mon point de vue, l’entomophagie et la grande solution aux problèmes alimentaires tant la biomasse disponible est conséquente et le rendement énorme. Surtout qu’on oubliant qu’il s’agit de vers ou de criquets, on ne voit pas la différence avec un bon poulet. Le problème ne vient pas tant de l’idée de tuer pour se nourrir mais bien d’adapter notre alimentation à la réalité du monde actuel. Tuer une vache et tout aussi tragique que de tuer un plan de maïs, les deux composant un même agrosystème...
Ce qu’il m’a manqué également, c’est peut-être ce lien qu’on aurait pu faire entre les animaux et les végétaux dans le sens, ok les animaux se nourrissent des végétaux mais sont également une richesse vis-à-vis des cultures. Sans oublier que les cultures intensives OGM roundupisé ne valent pas mieux qu’une culture intensive de poules en cages.
Bref il faut contraster tout cela, c’est un propos très complexe de notre temps, ce livre bien que complet nécessite des lectures latérales. Déjà bien avant de passer au végétarisme, voir au végétalisme, arrêter de manger de la viande matin, midi et soir, arrêter de prendre des œufs de catégorie 1 2 ou 3, arrêter d’alimenter des multinationales à la con, arrêter de ne pas acheter bio, arrêter de s’empoisonner aux pesticides ou aux nitrates. Devenir un Eco-citoyen responsable qui mange moins mais mieux et qui trouve son plaisir, non pas dans la bouffe, mais dans ces moments partagés autour d’un bon repas sain et équilibré.
« Vers l’abîme » est un essai d’Edgar Morin publié en 2007 et qui m’a été chaudement recommandé pour me faire une idée de l’œuvre de ce grand penseur de notre époque.
Dans cet ouvrage, M. Morin nous dévoile sa vision du monde, aussi bien passée, que présente et future. Il y développe la thèse de la « société-monde » comme une solution à nos nombreux problèmes de relations internationales.
Il revient notamment sur l’idée de modernité, sur la vision historique du progrès, sur le bon et mauvais penchant de celui-ci. Il fait de même avec la science, l’économie,
la religion… Il revient sur les événements qui ont marqués le XXIe siècle avec notamment le 11 septembre et la « police » américaines contre les terroristes.
Il nous démontre ainsi que nous tendons en tous sens vers la mondialisation du tout et du n’importe quoi, mais nous penchons du mauvais côté, vers l’abîme et non vers une société-monde raisonnée et bien pensée.
Le seul défaut du livre concerne sa forme : des textes datant de la dernière décennie rejoint sous un recueil : de nombreuses idées, passages, citations se recoupent ce qui donne une lourdeur au livre, c’est dommage.
Voilà maintenant six ans que je veux me procurer ce livre jeunesse sur l’univers, écrit par le grand Stephen Hawking en collaboration avec sa fille Lucy Hawking. L’histoire est celle de Georges, fils de parents hippies extrémistes et passionné de technologie, de découverte et de sciences. Il suffira d’un ordinateur permettant de se promener dans l’univers pour bouleverser sa vie !
L’histoire est, certes, pleine de clichée, ça sent la roman jeunesse, la fin est comme celle qu’on attendait. Mais ce livre n’en est pas moins riche en rebondissement ! Les personnages sont charismatiques,
peut-être même trop mais tout cela colle à cet univers. Les écrits sont accompagnés de dessins en noir et blanc illustrant parfaitement les scènes à raison d’une page sur deux.
Mais la richesse de ce livre se trouve également dans les documents scientifiques vulgarisant proposés sur des éléments du livre. Des fiches sur les planètes du système solaire, les satellites, les particules, la matière, la masse, les comètes, les exoplanètes… Sans oublier 25 pages en couleurs dotées de photos de très grande qualité de notre univers !
Bref un objet d’une grande valeur scénaristique, visuelle et scientifique que j’aurais adoré avoir entre les mains étant plus jeune ! Cela ne m’empêche pas d’y avoir pris un grand plaisir à la lecture malgré mon âge et mes connaissances !
C’est toujours avec la même excitation que l’on partage le Khef avec le Ka-tet de Roland ! Ceux-ci nous avaient laissés au cœur d’un suspens incroyable, dans le corps du grand et terrible Blaine ! King signe ainsi le quatrième tome de « la Tour Sombre », sa saga monumentale d’une originalité incroyable. En écrivant cette critique, je cherche mes mots, tant notre langage est inapproprié à un tel chef d’œuvre. Il faudrait inventer un langage tel le Haut-Parler pour réussir à retranscrire les émotions que nous procure ce bouquin.
Ainsi l’aventure commence sur des devinettes
et nous plonge rapidement au cœur de l’œuvre de Stephen King. Au-delà d’un où et d’un quand différent, nous voyageons au travers de ses livres et même d’autres romans cultes. Ce livre est bourré de clin d’œil culturel. Puis, nous découvrons enfin la triste histoire de Roland là où nous l’avions laissé : après le combat face à son mentor, Cort.
Près de 75% du roman se déroule au cœur de la Baronnie de Méjis, au côté de Roland, Alain et Cuthbert. Une aventure folle qui personnellement m’a permis de m’attacher follement au personnage du pistolero qui jusque maintenant m’avait paru trop inhumain. On comprend maintenant pourquoi, on comprend où King voulait en venir et on comprend vite que rien n’est laissé au hasard. Cette histoire se termine d’une façon incroyable, King nous emporte dans des chutes vertigineuses qui font mal, très mal, au point d’avoir la larme à l’œil et de vouloir prendre les personnages dans nos bras. Et quand on pense que c’est la fin, on repart pour une nouvelle chute encore plus impressionnante !
On termine cette histoire physiquement au cœur du ka-tet, autant celui de Méjis que celui du Kansas. On a juste envie d’y retourner, de se plonger dans le prochain tome. Puis cette fin qui nous emporte dans une folie qui contraste avec le côté terre à terre de la majorité du roman. Le monde a changé et on le comprend bien vite. Oz et Flagg ont toujours rodé autour des romans de Stephen King et c’est avec grand plaisir qu’on en arrive à une telle synthèse.
On est ici bien loin du tome 1, la saga se bonifie au fil des tomes, la lecture nous emporte sans qu’on puisse la contrôler. Stephen King atteint un niveau littéraire incroyable, au-delà des mots, vers d’autres mondes, d’autres où, d’autres quand… Si fait !
Je n’aime pas rester sur une déception. Ainsi, après avoir découvert Coben via son dernier livre en date « Ne t’éloigne pas », je me suis lancé dans la lecture de l’un de ses premiers romans pour comprendre cet auteur à succès. Ainsi fut venu « Remède mortel » publié initialement en 1991 et écrit à l’âge de 20 ans.
Le prologue annonce tout de suite la couleur, on aura droit ici à ce que j’appelle un techno-thriller qui pourrait me faire penser, les détails scientifiques en moins, à un Crichton endiablé sur fond de VIH. Harlan Coben serait donc prêt à se mouiller
un peu ?
Ecrit en 1982, au cœur du boom du SIDA, les homosexuels étaient les soit disant grand coupable de cette épidémie, on se retrouve de suite dans l’ambiance. Lobbying pharmaceutique, religieux extrémiste, tueur de gays, presse assassine. Tous les ingrédients sont là pour une course endiablée des États Unis à Bangok !
Les personnages sont attachants, on ne les oublie pas après avoir fermé ce livre, particulièrement cet agent Bernstein qui renferme à lui seul l’idée même du livre. Et puis quelle chute ! Personnellement, je ne m’y attendais pas ! Dans un thriller, lecteur étonné, lecteur conquis !
Bref un bon Coben qui me donne envie de poursuivre dans son œuvre. C’est léger et très rapide à lire mais cette fois ci, il y a un fond intéressant même si ce ne sont que « les personnages qui s’expriment ».
Un bon polar historique!
Je suis très loin d’aimer le XVIIIe siècle. La période de renaissance est une période que je n’ai jamais été tenté d’étudier, préférant le moyen âge ou l’âge des empires. Ainsi, lorsque les librairies Décitre m’ont offert très chaleureusement (et je les en remercie !) le livre « Tuez qui vous voulez » de Barde-Cabuçon en échange d’une critique, j’ai eu très peur de ne pas aimer.
De plus, il faut savoir que ce livre fait partie d’une série de livre des « enquêtes du commissaire aux morts étranges ». N’ayant pas lu les deux précédents livres, je n’en ai pas pour autant était perdu car mis à part quelques allusions aux deux précédentes enquêtes, nul besoin de les avoir lus dans le détail pour apprécier celle-ci.
Donc ici, l’auteur nous transporte durant quelques jours de fin décembre, au cœur d’un Paris du milieu 18e siècle. La prostitution bas son plein, la répression policière est à son apogée, les libertés sont bafouées, la religion est omniprésente et la fête des fous se profile à l’horizon ! On doit bien avouer que l’auteur a de la matière pour travailler ! Sans compter que ce livre est un polar et qui dit polar dit… meurtres ! Triple ici !
L’histoire ne se limite pas à une simple interrogation du type « Qui est le coupable ? ». Non ici, l’auteur nous balade entre conflits religieux, conflits politiques, conflits amoureux, conflits familiaux… Cette enquête nous balance dans tous les sens pour nous perdre et nous révéler un meurtrier que l’on ne soupçonnait même pas !
Mais l’histoire tire surtout sa richesse de ses personnages. Outre le commissaire aux morts étrangers, Volnay se son prénom, personnage très ténébreux, intelligent et sérieux, il y a mon chouchou… Le moine, père du commissaire. Un homme en marge de la société, très contemporain dans sa façon de penser, à la réplique humoristique efficace et dont la jeunesse n’est pas à prouver ! Un duo de choc qui fait mouche et on sait tous que les duos dans les polars ont toujours était efficaces !
Enfin, l’auteur nous fait partager une passion pour cette époque. Il ne manque pas de glisser des anecdotes qui n’alourdissent pas pour autant le récit. D’autant plus que l’auteur à un style très direct et ne tourne ainsi jamais autour du pot. Une grande qualité qui fluidifie l’histoire.
En conclusion, c’est un bon polar qui m’a agréablement surpris au point de me pousser à lire les précédentes enquêtes du commissaire. Il plaira à tous les amateurs du genre et davantage aux amoureux d’histoire française !