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À découvrir
Je connais Yasmina Khadra pour sa trilogie à succès sur le conflit entre le monde arabe et le monde occidental.. Bien que ces trois romans m’aient un peu laissée sur ma faim, ils avaient titillé ma curiosité et je voulais découvrir d’autres livres de l’auteur.
Ayant entendu beaucoup du bien de Ce que le jour doit à la nuit, c’est celui que je cherchais… mais, finalement, c’est L’Olympe des Infortunes qui est arrivé dans mes mains.
L’histoire tourne essentiellement autour de Junior car bien trop naïf si ce n’est carrément limité. Son « maître », Ach, est musicien,
borgne et exigeant mais craint le Pacha et toute sa clique…
Nous sommes face à une multitude de personnages aux relations extrêmement complexes entre l’amour, la haine, la méfiance et la vengeance. Tous aussi pauvres (et SDF.), ils ont chacun leur carapace. C’est un groupe de marginaux dans toute sa plus belle caricature, préférant vivre dans le mensonge, en marge de la ville, sur leur terrain vague… et tant pis s’ils sont perçus comme indésirables (sauf sur « leur » terrain vague) !
Aucun de ces personnages n’est réellement attachant. Au contraire, l’envie de les rejeter est extrêmement forte tant ils paraissent caricaturaux et loin de nous, lecteurs ayant eu accès à l’éducation… Chacun représentent un défaut souvent des plus désagréables : la méchanceté, la tyrannie…
Quant au lieu principal où se déroule le roman, il parait également particulier… mais il se révèle qu’on le connait assez peu. Les mêmes éléments le décrivent tout au long du roman. On sait que l’on se trouve proche d’une ville (mais laquelle ?), d’une d&charge et de la mer (là, on apprend qu’il s’agirait de la Méditerranée)… Bref, tout ceci est très vague. L’endroit n’existerait-il donc pas ? Que la réponse soit ‘oui’ ou ‘non’, nous n’en connaissons pas assez pour pouvoir se projeter dans les lieux. L’imagination est bien loin d’être assez stimulée (à ce sujet, en tout cas).
D’après la quatrième de couverture, L’Olympe des Infortunes traîte du mensonge et de la culpabilité : thèmes relativement alléchants mais ce n’est pas ce que l’on retient le plus puisqu’ils sont vaguement abordés de temps à autre. Reprochons également à l’auteur, ses références religieuses… notamment avec Ben Adam qui apparait comme un prophète.
De plus, il est difficile de se laisser emporter par l’intrigue, s’il y en a une, à cause, on y revient, des personnages, pauvres gens qui n’essayent visiblement pas de s’en sortir ! C’est au monde de s’adapter à eux et surtout pas l’inverse, ce qui est profondément destabilisant.
Yasmina Khadra n’arrive pas à tenir ses lecteurs en haleine. Vous utilisez “putride”, “roide” et “vaticination” tous les jours, vous ?
http://lireparelora.wordpress.com/2011/06/15/lolympe-des-infortunes-yasmina-khadra/
L’ainée, Marie, la cinquantaine, est une parisienne embourgeoisée et libraire. La cadette, sculptrice passionnée, entière et bretonne, s’appelle Anne, Puis, vient Lise, le petit oiseau blessé et fragile que l’on a envie de protéger.
Trois sœurs. Trois caractères extrêmement différents. Trois vies. Trois personnages auxquels on s’attache. Un décès qui va les réunir contre leur gré.
Difficile d’en dire plus sans en dévoiler trop…
Parler d’héritage après un décès, découvrir chez le notaire un héritier inconnu, n’est-ce pas déjà vu ?
Certes, mais, ici,
l’auteur s’en sort très bien. Tout le roman ne parle pas de ça, directement. Elle démontre, avec un certain brio, que la vie privée et professionnelle continue.
L’écriture est fluide et sans prétention. Françoise Kerymer a su choisir un vocabulaire et une syntaxe accessible à tous et qui ne plombe pas l’ambiance déjà lourde du roman. L’auteur n’étouffe pas les lecteurs à travers de longs paragraphe descriptifs et offre un récit dynamique grâce, notamment, à de nombreux dialogues. On trouve un certain nombre de figures de style mais elles sont de celles que chacun peut facilement faire au quotidien :
・des ellipses grammaticales « mes vernies noires »
・des personnifications « les humeurs du large »
Au passage, le titre Il faut laisser les cactus dans le placard symbolise à merveille la phrase populaire disant qu’il ne faut pas remuer le couteau dans la plaie. Par ailleurs, ce titre va comme un gant au roman.
Les premières choses que l’on remarque = beaucoup de non-dits entre les soeurs ainsi que le ton et les mots qu’elles utilisent pour parler de chacune. Les relations fraternelles ne sont, pour ainsi dire, pas de tout repos. Malgré tout, on ressent de l’attachement. Le problème, comme souvent, ce sont les mots. On aime être intégré aux pensées de chacune. Françoise Kerymer ne laisse aucune des trois sur le bas-côté, au moins du point de vue de l’histoire et de ses bouleversements.
Dans l’ensemble, l’histoire est bien menée même si ces trois femmes qui titillent énormément la curiosité prennent le pas sur le fond : la recherche de la véritable identité du père.
Il semble difficile d’envisager une adaptation cinématographique. En effet, comment retranscrire correctement l’ambiance, les oppositions entre les trois soeurs et leurs pensées respectives ? A titre de comparaison, cela risquerait de reproduire les mêmes erreurs que pour l’Elégance du Hérisson ( titre du film = Le Hérisson).
En quelques mots, Françoise Kerymer nous offre un premier roman bien ficelé, très agréable à lire et qui occupera à merveilles un Dimanche d’hiver.
Tout commence in media res (yes ! J’adore !), par un coup de téléphone entre Eugénie et sa mère. Cette dernière encourage sa fille à aller s’aérer l’esprit chez son ami Charles plutôt que de s’enterrer chez elle, en pyjama. Notre héroïne accepte à contre-coeur et nous voilà entraînés dans sa vie dorée mais tellement triste.
Dès les premières pages, difficile de ne pas être sensible à la détresse d’Eugénie. Rarement la souffrance et la fatigue d’un personnage m’ont autant bousculée. J’ai eu le sentiment que ses souvenirs (notamment au collège) étaient
les miens. Elle ne se sent pas dans son monde et se morfond dans sa solitude et cela a fait terriblement écho en moi. Je nous ai senties très proches et il m’a fallu un peu de temps pour digérer.
[...]
J’ai aimé la façon dont l’histoire a commencé : sur un « non ». Trop obnubilée par la psychologie de l’héroïne, je n’ai pas eu le sentiment qu’il y avait vraiment une histoire. Cependant, une vérité finit par exploser et j’ai été surprise voire un peu déçue par Eugénie…
Le style de Charline Quarré lui est propre. Elle ne s’embête pas des conventions notamment concernant les négations. On retrouve souvent des phrases du type « J’ai pas ». J’ai, parfois, eu le sentiment de lire des phrases écrites au lance-pierre. Bizarrement, cela ne m’a pas gênée car l’écriture est également très sensible.
A découvrir pour les adolescents
Toute Petite est en pleine formation. Elle apprend à collecter les bons souvenirs en touchant des objets (mais surtout pas des êtres vivants !) puis à les assembler pour fabriquer des rêves qu’elle soufflera aux personnes concernées.
Avec Vieux et Mince, son tuteur, elle s’occupe d’une vieille dame et de son chien. Cela va se compliquer lorsque cette dame va accueillir un enfant de 8 ans au sale caractère mais très fragile et sujet aux cauchemars provoqués par les saboteurs.
J’ai trouvé notre protagoniste extrêmement attachante avec toute sa vivacité et sa curiosité d’enfant. Elle est vraiment très bavarde et d’une curiosité insatiable. La demoiselle s’interroge pour tout et, dans la réalité, cela doit être franchement agaçant !
J’ai eu du mal à me faire une image des passeurs de rêves. Au final, j’ai imaginé de petite créatures comme Cahyl (Feydelins de Nadia Coste) : êtres mignons mais si fragiles…
Pour en revenir aux saboteurs, quitte à en parler, j’aurais aimé qu’ils soient beaucoup plus présents, que l’auteur construise de vraies tensions. D’après nos héros, ce sont des ennemis mais tout le roman montre qu’ils cohabitent plutôt bien.
Dans cette histoire, le rêve côtoie l’horreur que peut avoir le quotidien. De plus, l’auteur ne relie jamais cette femme qui recueille un garnement et cette femme qui tente de récupérer son fils… J’ai vraiment eu le sentiment que l’auteur ne prenait pas ses lecteurs pour des idiots.
L’univers que nous propose Loïs Lowry est fantastique, dans tous les sens du terme, doux, délicat et plein d’espoirs. Tout est fondé autour de la mémoire, de la transmission et de bien-être… Des valeurs que l’on retrouve trop rarement dans la littérature Jeunesse contemporaine